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Mais qui es-tu, Fabian Frei ?

Par Pierre-Valentin Lefort
Mais qui es-tu, Fabian Frei ?

Face à Porto, le FC Bâle a la possibilité de se qualifier pour les quarts de finale de la C1. Une performance historique pour ce petit club à l'échelle internationale. Au cœur de la mécanique des Rouge et Bleu, Fabien Frei règne en maître horloger.

Real Madrid, Bayern Munich, Juventus. À côté de ces monuments du football européen, difficile d’exister quand on s’appelle FC Bâle. Pourtant, le club helvète est à nouveau un des invités des huitièmes de finale de la Ligue des champions, comme lors de la saison 2011/2012. Une belle performance pour des petits Suisses sur la scène internationale, mais quintuples champions en titre à l’échelle locale. Si le club est d’abord célèbre pour les joueurs qui en sont partis – comme Salah – ceux qui sont restés ne sont pas à oublier. Parmi eux, Fabian Frei. Un nom qui résonne agréablement aux oreilles des amateurs de Ligue 1, puisqu’Alexander a fait les beaux jours du Stade rennais. Mais de l’attaquant, Fabian n’a que le patronyme.

Contrairement à son illustre homonyme, avec lequel il ne partage aucun lien de parenté, le Bâlois n’a pas le sens du but d’un renard des surfaces. À son arc, d’autres flèches : activité, récupération du ballon, jeu de passes. Non, Fabian Frei n’a pas marqué 107 buts sous les couleurs rouge et bleue – son compteur est bloqué à 28 – mais ses performances sont tout aussi importantes pour le club suisse. Celui qui jouit d’un statut de titulaire indiscutable, capitaine à ses heures perdues, a été l’un des grands bonshommes de la qualification helvète pour la phase à élimination directe de la C1. Et ça mérite qu’on s’y attarde un peu.

Le patron de Liverpool

En phase de poules, le destin de Bâle s’est joué face à Liverpool. Avant le dernier match, face aux Reds, le leader du championnat suisse compte deux points d’avance sur son adversaire britannique. Et au terme d’un match solide et plein d’envie, les Helvètes s’emparent du point du match nul (1-1). Le buteur ? Frei, évidemment. Un match de patron pour le milieu, qui a même hérité du brassard de capitaine quand Streller, son habituel possesseur, est sorti en cours de match. Une marque de confiance, qui rend compte du statut du joueur de 26 ans dans le vestiaire bâlois. Et comme lui-même l’a expliqué à Blick, il revêt avec plaisir cette tenue de leader : « J’étais nerveux, mais j’ai essayé d’apaiser mes coéquipiers. Le plus important, c’est de communiquer avec mes partenaires. » Ce match face à Liverpool n’est d’ailleurs pas la première fois que Frei s’adjuge le brassard de capitaine. C’était déjà le cas à trois reprises pendant les matchs de groupe, notamment contre le prestigieux Real.

S’il est capable de se projeter vers l’avant, sur le terrain, le milieu est avant tout un homme de l’ombre, un de ceux qui récupèrent et nettoient. Le garçon est d’ailleurs conscient que sa mission, parfois ingrate, est cruciale pour le bon fonctionnement de sa formation : « C’est mon rôle, dans ces moments-là, de garder la balle, et parfois de l’envoyer hors de la zone de danger. Il faut quelqu’un pour faire la faute tactique à la ligne médiane. » En somme, faire preuve d’expérience. Et de l’expérience en coupes d’Europe, Frei en a. Le premier huitième de finale de C1 face au Bayern en 2012 ? Il était là. L’épopée en Ligue Europa de la saison suivante, stoppée par Chelsea en demi-finale ? Il était là aussi. Ce n’est évidemment pas un hasard si le Suisse a été de ces belles aventures européennes. À chaque fois, il a été titulaire. Cette année encore, il a pris part à tous les matchs de Ligue des champions de son équipe, preuve s’il en est que son coach, Paulo Sousa, a fait de son milieu de terrain un des rouages essentiels de son système.

Un dernier défi

Face au FC Porto, qui partait favori dans cette double confrontation, Frei a signé une nouvelle grosse performance lors du match aller (1-1). Devant un Parc Saint-Jacques acquis à la cause helvète, le milieu de terrain a, encore une fois, tenu la baraque. Sa présence dans l’équipe type des huitièmes de finale aller, aux côtés de joueurs comme Cristiano Ronaldo ou Luis Suárez, témoigne de sa bonne performance. Un gage de la qualité du joueur, qui a fait toutes ses gammes, ou presque, à Bâle. Ainsi, alors que Shaqiri, Xhaka et Salah avaient tour à tour profité des bonnes séries de leur club en Europe pour quitter le navire suisse, Frei était jusque-là resté. Mais cette nouvelle campagne européenne pourrait être la dernière pour lui sous la liquette du FCB. L’international suisse (5 sélections) n’est en effet pas contre un départ à l’étranger en fin de saison : « Je n’ai pas voulu partir cet hiver, car ce n’est pas le bon moment pour changer de club. Mais cet été, ce sera différent. Je veux jouer à l’étranger, en Allemagne ou en Angleterre. » Frei pourrait donc bien profiter de la visibilité de son club pour faire le grand saut. Pour celui qui n’a connu que la Suisse, dont 8 années au seul FC Bâle, ce serait une grande nouveauté. Mais avant de penser à s’envoler vers d’autres cieux, à la manière de ses jeunes prédécesseurs, Fabian a un dernier travail à terminer à Bâle : qualifier pour la première fois son club en quart de finale de la prestigieuse C1. Une performance inédite depuis 1974 !

Et si le rêve devait devenir réalité, Frei verrait probablement les choses en grand. Déjà pour les huitièmes, il s’était montré ambitieux, en souhaitant tirer le Borussia Dortmund. Pour lui, l’objectif était alors de jouer sur les plus belles pelouses d’Europe. « Nous avons joué à Bernabéu, à Anfield, maintenant nous voulons voir le Signal Iduna Park » , expliquait celui qui a déjà foulé le pré de Stamford Bridge, d’Old Trafford et de l’Allianz Arena. Si c’est finalement le stade du Dragão et Porto qui seront la prochaine destination des hôtes du Parc Saint-Jacques, le nul obtenu à l’aller laisse de bonne chance à Frei et ses coéquipiers de se qualifier pour le prochain tour. Pour, pourquoi pas, permettre aux petits Suisses d’à nouveau s’inviter dans la cour des grands.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Pierre-Valentin Lefort

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