- Ligue des champions
- 8e retour
- Real Madrid/Schalke 04 (3-4)
Le Real Madrid s’est fait pipi dessus
Balayé par un Schalke 04 des grands soirs, le Real Madrid ne doit sa qualification qu'à une courte défaite et aux apparitions sporadiques de Ronaldo et Benzema (3-4). Les hommes d'Ancelotti, conspués par leur public, ouvrent la porte à une crise inévitable.
C. Ronaldo (25′), C. Ronaldo (45′), K. Benzema (52′) pour Real Madrid , C. Fuchs (19′), K. Huntelaar (41′), L. Sané (56′), K. Huntelaar (84′) pour Schalke 04.
Un paquet de sifflets et une bronca pour saluer une qualification pleine de doutes… Santiago-Bernabéu a bien cru que ses locataires sortiraient la tête basse de la compétition à 22h45. Dominé pendant 90 minutes, et des poussières, le Real Madrid a morflé, et le public ne s’y est pas trompé. Mené à deux reprises dans un premier acte où ils ont absolument tout foiré, les Merengues ont frôlé la correctionnelle. Un scénario identique en tout point à la seconde période. Maltraité en long, en large et en travers, le Real ne doit son salut qu’au manque de réalisme d’une équipe qui lui en a quand même collé quatre dans le buffet. Et un match aller remporté 2-0. C’est dire…
Ronaldo sauve le mobilier du Bernabéu
Même sans bourrasque de vent, les girouettes madrilènes sont de sortie. Carlo Ancelotti, sifflé par une grande partie du Bernabéu à l’énonciation de son nom par le speaker, l’a appris à ses dépens avant le coup de sifflet initial. Une ambiance pesante et sinistre qui produit son effet néfaste sur le début de match des Merengues. Incapables de conserver le ballon, ils ne produisent du jeu que par l’intermédiaire de leur duo Isco-Benzema, caution technique d’une équipe en manque criant de confiance. Face à cette apathie locale, Schalke sort du bois et transperce le milieu de terrain blanc. Meyer, meneur de poche, se mue en perce-muraille. Sur un service en retrait gâché par Choupo-Moting, puis sur une frappe trop mollassonne, il fait craindre le pire à Ancelotti. Le pire, justement, arrive au vingtième tour de cadran : seul au second poteau, Fuchs trompe un Casillas sans défense. L’égalisation de Ronaldo sur corner ne change pas le cours d’une rencontre jusque-là dominée, sur le pré et dans les tribunes, par les Allemands. Fébrile, à l’image d’un Varane qui n’assure pas sa passe en retrait, les Madrilènes s’inclinent une seconde fois. Ancien de la maison, Huntelaar se la joue renard sur une frappe de Meyer et bat le capitaine blanc. Quelques instants plus tôt, il venait de fracasser la barre transversale…
Meyer, beauté teutonne
Bien heureux de revenir pour les 45 dernières minutes à égalité avec Schalke suite à la nouvelle égalisation de Ronaldo de la tête (44′), le Real pense avoir fait le plus dur. Un sentiment qui se propage grâce à la vista de Benzema. Le Français, sur un éclair individuel, se promène sur toute la largeur de la surface teutonne, feinte trois adversaires et pousse le cuir au fond des filets. Avec cet avantage, le Bernabéu reprend des couleurs. Pas pour longtemps. Toujours dominateurs dans l’entrejeu, malgré l’entrée du revenant Modrić, les hommes de Di Matteo égalisent des pieds de Leroy Sané. Pas attaqué dans l’angle droit de la surface, il fusille Casillas et laisse pantois un stade qui, résigné, n’a plus la force de siffler ses protégés. Les minutes défilent et Schalke conserve la possession. Par des relances courtes, des relais disponibles, des transmissions assurées, il arrive sans grand encombre dans la surface de San Iker. Meyer, omniprésent, rayonne et détonne. Mais c’est bien l’ancien blacklisté merengue, Huntelaar, qui, sur un service bien involontaire de Modrić, redonne un avantage mérité aux siens. Dans une fin de match stressante, bien gérée par la roublardise de Pepe, le Real s’en sort finalement. Mais ce sont bien les joueurs de Schalke, applaudis par un Bernabéu qui a sorti ses mouchoirs blancs, qui rentrent aux vestiaires avec les honneurs.
⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions
Par Robin Delorme, au Santiago-Bernabéu