- C3
- Quarts
- Lyon-Beşiktaş (2-1)
L’OL s’offre le droit d’y croire
Dominés et menés en première période, les Lyonnais ont souffert sans broncher, presque sans répondant. Avant de trouver un second souffle en seconde période. Suffisant pour faire la différence dans les dernières minutes et s’imposer. Suffisant pour continuer à rêver, surtout.
Olympique lyonnais 2-1 Beşiktaş JK
Buts : Tolisso (83e), Morel (85e) pour l’OL // Babel (15e) pour Beşiktaş
Le bras levé. Le visage hilare. Jérémy Morel traverse la pelouse du Parc OL comme un gamin. La joie est intense. Il faut dire qu’elle était inattendue. Deux minutes auparavant, à la 83e minute de jeu, l’OL était encore mené et dans une situation plus que délicate avant le match retour. Sauf que Tolisso a surgi de nulle part pour remettre les compteurs à égalité avant que Morel, justement, ne profite d’une énorme erreur du gardien stambouliote pour donner l’avantage à l’OL. Inespéré, certes, mais pas immérité au vu de la seconde période. En tout cas, la joie de Morel permet aux Lyonnais de continuer à croire aux demi-finales. Pour ça qu’elle est aussi belle, d’ailleurs.
La tour de Babel
Jouera ? Jouera pas ? La question s’est posée pendant près d’une heure du côté du Parc OL. Après de longues minutes assez lunaires pendant lesquelles les supporters lyonnais du virage sud ont trouvé refuge sur la pelouse, essayant de fuir les jets de pétards des supporters turcs, la rencontre finit par débuter, avec près d’une heure de retard. Dans une ambiance bizarre, forcément. Et sur la pelouse comme en tribunes, ce sont les Turcs qui mènent la danse. Pressés, acculés, les Lyonnais subissent la loi de visiteurs beaucoup plus déterminés. Et la sanction ne tarde pas à tomber. Sur un coup franc aux trente mètres, Talisca glisse le ballon à Babel sur le côté droit. L’ancien de Liverpool ne se pose pas de question et croise une frappe victorieuse. Et voilà le Beşiktaş qui vire en tête. Rien d’illogique au vu du début de rencontre. Dans la foulée, l’OL essaie de réagir, mais la volée de Fekir vient s’écraser sur la barre de Fabricio. S’ils tiennent le ballon, les Lyonnais galèrent dans le dernier geste et les visiteurs conservent tranquillement leur avantage. Sans frayeur.
Deux minutes de folie
Conscients qu’une défaite à domicile réduirait considérablement leurs chances de qualification, les Lyonnais reviennent sur la pelouse avec la ferme intention d’arracher au moins le match nul. Intenable, Valbuena claque un retourné qui oblige Fabricio à intervenir des deux poings. À peine quelques minutes plus tard, Petit Vélo, encore lui, enroule une merveille de frappe qui fuit le cadre pour quelques centimètres. Clairement dominateurs, les Lyonnais tentent le tout pour le tout sans parvenir à se montrer réellement dangereux dans la zone de vérité. À l’affût, Lacazette profite même d’une hésitation de Marcelo pour se présenter seul face à Fabricio, mais après avoir éliminé le portier, le meilleur buteur rhodanien ne parvient pas à redresser suffisamment sa frappe. Les minutes défilent sans que les Gones ne réussissent à renverser la vapeur. Surtout que même la chance fuit les Lyonnais, comme sur cette tête de Tolisso qui vient s’écraser sur le poteau turc. La fin de match pointe le bout de son nez, la défaite semble inéluctable, mais c’était compter sans Tolisso qui parvient à égaliser sur un coup franc de Valbuena. Portés par leur égalisation, les Gones parviennent même à prendre l’avantage dans la foulée lorsque Morel profite d’une erreur de Fabricio pour offrir la victoire à l’OL. Incroyable. Inespéré. Mais peut-être qualificatif.
Résultats et classement de la Ligue Europa Retrouvez toute l’actualité de la Ligue EuropaPar Gaspard Manet