Menacées de lourdes sanctions financières, les joueuses canadiennes arrêtent leur grève

C’est le rêve de Macron que de régler les grèves aussi vite.

Ce vendredi, les joueuses de la sélection canadienne, en pleine préparation pour la SheBelieves Cup, annonçaient se mettre en grève, dénonçant un manque de considération financier important. «  Malgré nos excellents résultats, on continue de nous dire qu’il n’y a pas assez d’argent pour financer adéquatement notre programme et nos équipes de jeunes », justifiait la Canadian Soccer Players’ Association (CSPA). À peine plus de 24 heures après le début de la grève, les Canadiennes ont déjà affirmé qu’elles retourneront à l’entraînement le plus vite possible.

Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, les joueuses expliquent que la fédération considérait leur action comme illégale et que « si nous ne retournions pas à l’entraînement – et qu’on ne s’engageait pas aujourd’hui à jouer jeudi face aux États-Unis – non seulement ils enclencheraient des actions en justice pour nous forcer à revenir sur le terrain, mais ils considéreraient également prendre des mesures afin de nous soutirer ce qui pourrait être des millions de dollars de dommages et intérêts ».

An update from the Canadian Soccer Players Association pic.twitter.com/hysGyanG5q

— CanadianSoccerPlayers (@PlayersCanadian) February 12, 2023

Face à cette menace financière trop grande, les joueuses ont donc accepté de se remettre au travail. « En tant que joueuses n’ayant pour l’instant pas reçu de salaire pour notre travail avec Canada Soccer en 2022, nous ne pouvons prendre les risques de ce que la fédération pourrait créer », ont-elles précisé. « Nous continuons à croire que les réductions des dépenses de la part de Canada Soccer – surtout juste avant la Coupe du monde – sont inacceptables. » 

On en connaît qui ne vont pas descendre du bus l’été prochain.