L’étoile de San Lorenzo
Boca Juniors est le seul rescapé. Le San Lorenzo de Ramon Diaz continue d’imposer un ryhtme infernal lors du Clausura 2007: journée après journée, les poursuivants capitulent ainsi les uns après les autres et se retrouvent détachés. River Plate est en retrait, à l’instar de l’Estudiantes de Simeone. Pourtant, si le ‘Cholo’ échoue dans sa quête du sacre, ce sera toutefois avec style et panache : car laisser filer un titre en faisant 4-4 à domicle contre Newell’s, ça a quand même sacrément de la gueule ! Surtout quand on mène 2-0, qu’on se prend un 2-3 dans la poire, et qu’on conclut sur un bon 4-4 avec un doublé de Mariano Pavone, par ailleurs dans le viseur de nombreuses équipes de série A. Seul le Boca peut donc réellement encore espérer décrocher la première place. L’équipe du coach Miguel Angel Russo s’adapte bien à l’exercice exigeant de la Libertadores, mais a perdu le match qu’il ne fallait surtout pas perdre, l’affrontement direct contre San Lorenzo (0-3). Le San Lorenzo, lui, ne connaît pas ce genre de contraintes internationales. Il y a encore un an, l’escouade sud-américaine errait effectivement comme une âme en peine dans le ventre mou du classement avec une équipe somme toute assez comparable à celle d’aujourd’hui. La différence, c’est incontestablement Ramon Diaz, gagneur-né et meneur d’hommes sans pareil, qui la fait. L’ancien Intériste a revitalisé et transfiguré plusieurs de ses hommes, dont le buteur Gaston Fernandez. La triplette offensive de son escouade est pour le moins fatale : Fernandez au centre, Silvera à droite et Ezequiel Lavezzi à gauche. À l’heure où le River veut opérer sa grande révolution en donnant les clés du jeu à ses jeunes pousses et où Francisco Maturana enchaîne un septième match sans la moindre victoire sur le banc du Gimnasia La Plata, il ne reste plus que trois journées avant la fin du Clausura. Si San Lorenzo maintient le rythme, il semble difficile d’imaginer qu’il y ait de la place pour les autres…
LDC et VC