Le Kremlin choqué par les accusations de Boris Johnson

Sauf énorme surprise, l’Angleterre et la Russie ne s’affronteront pas sur le terrain pendant la Coupe du monde. En coulisses en revanche, la tension n’en finit pas de monter, sur fond de scandale politique.

Depuis le début du mois de mars, les relations russo-britanniques sont marquées par une affaire d’espionnage à faire pâlir les meilleurs scénaristes hollywoodiens. Depuis lors, la surenchère n’en finit pas. Mercredi soir, une commission parlementaire britannique a accouché d’une déclaration qui ne risque pas d’apaiser les choses.

Ian Austin, député travailliste, a appelé l’Angleterre à se retirer de la Coupe du monde, un événement que « Poutine va utiliser comme Hitler a utilisé les Jeux olympiques de 1936 » selon le député. Une affirmation aussitôt validée par Boris Johnson, ministre britannique des Affaires étrangères, qui a rejeté l’appel au boycott tout en marquant son accord avec l’analyse sur les intentions du Kremlin.

Sans grande surprise, la déclaration a été plutôt mal reçue au pays des tsars où Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a dénoncé jeudi matin des propos « dégoûtants, insultants et inacceptables. »

Gâchez-nous la Coupe du monde, vous allez en prendre des propos insultants.