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Deux supporters montpelliérains condamnés

AC et QB
Deux supporters montpelliérains condamnés

6 mois de prison ferme et cinq ans d’interdiction de stade, c’est la lourde condamnation, rendue en comparution immédiate, par le tribunal de Grasse à l’encontre de deux supporters montpelliérains, âgés de 23 et 31 ans, pour des jets de projectiles contre les forces de l’ordre. Des incidents intervenus, mardi soir, lors du huitième de finale opposant Cannes (CFA) à Montpellier. L’histoire se répète, puisque le mois dernier des échauffourées avaient également opposé les supporters pailladins aux forces de l’ordre. L’un d’eux avait alors écopé d’une peine de 8 mois de prison ferme, déjà pour jet de projectiles.

Suite à ces nouveaux accrochages, Sylvain l’un des responsables de la Butte Paillade, groupe de supporters du MHSC, pointe l’absence de dialogue des forces de l’ordre et leur responsabilité dans le déclenchement de ces incidents : « Quand on est arrivé dans le parcage, les policiers étaient déjà très tendus. Comme on fait tout le temps, deux mecs du groupe sont montés au grillage pour installer la bâche. Et là, les policiers manifestement pas du tout habitués à gérer ce genre de match, les ont chargés à coups de matraque. Des gens de chez nous et les stadiers se sont interposés et là c’est parti en bordel avec gazage, grenade de désencerclement et coups de matraque… »

Une version confirmée par Patrick Daudou, le responsable de la sécurité du MHSC, interrogé par le site Médiaterranée : « Les ultras montpelliérains sont montés sur la grille pour mettre leur bâche, mais les CRS ont pensé que c’était pour envahir le terrain ! Du coup, ils leur ont foncé dessus pour les décrocher de la grille manu militari. Résultat des courses, mauvaise interprétation de part et d’autre : les supporters se sont sentis agressés, alors qu’ils n’avaient dans leur esprit rien fait de mal, ce qui était vrai d’ailleurs. Et en face, les CRS intervenaient légitimement, parce qu’ils pensaient que les ultras montpelliérains allaient envahir le terrain. Du coup l’intervention s’est mal passée, ça a dégénéré et ça a été la pagaille… »

Et Sylvain d’ajouter qu’ « à aucun moment, il n’y a eu un dialogue de la part des CRS pour dire aux mecs sur le grillage de ne pas envahir le terrain, ce qu’ils n’avaient bien sûr pas l’intention de faire » . Ce qui aurait probablement évité une telle issue. « Ils ont foncé sans avertissement… » , déplore le responsable de la BP91.

Un « problème de communication » donc comme le reconnaît Patrick Daudou. Mais avec de lourdes conséquences : plusieurs blesses côté montpelliérains, dont l’un a même fini à l’hôpital. Et, en réponse, des jets de projectiles sur les forces de l’ordre. Résultat des courses, deux supporters condamnés à des peines de prison ferme. Une décision de justice que Sylvain commente avec colère : « Moins de 24 heures de garde à vue, pour une comparution immédiate où l’avocate a plaidé moins de 5 minutes et derrière les mecs prennent 6 mois ferme… C’est ça la justice en France ? »

Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’absence de communication entre forces de l’ordre et ultras conduit à de telles extrémités. D’un côté, les ultras français ont prouvé, à plusieurs reprises ces derniers mois, qu’ils n’avaient pas besoin des policiers pour créer des incidents. Mais de l’autre côté, plusieurs interventions policières inappropriées ont également fait dégénérer des situations ou se sont avérées particulièrement brutales, comme récemment au Havre envers des supporters nîmois. Quoi qu’il en soit des responsabilités des uns et des autres, le climat de tension entre les deux camps devient de plus en plus préoccupant.

En manifestant collectivement, en 2012, contre la répression qu’ils jugent abusive à leur encontre, les ultras français avaient invité à une responsabilisation de leurs troupes et à un dialogue avec les pouvoirs publics. Mais ils n’ont pas su s’unir au-delà de cette mobilisation ponctuelle. Et les autorités sont restées sourdes à l’appel à la discussion des ultras. En insistant sur la nécessité d’articuler fermeté face aux violences et dialogue avec les supporters, le rapport Glavany a récemment ouvert la voie à une autre politique. Espérons que cette proposition sera suivie de quelques effets…

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