- France
- Ligue 1
- J8
- Nantes/PSG
Cana raconte son passé de réfugié

Avant d’intégrer les jeunes du PSG, Lorik Cana a connu un parcours tortueux. Durant sa jeunesse, l’Albanais a été réfugié politique.
À l’heure où le débat sur l’accueil des réfugiés syriens et irakiens agite l’Europe, le joueur nantais dévoile son passé. « Mon père était footballeur en Suisse, et il a décidé d’y mettre à l’abri sa famille. On vivait avec des permis de séjour renouvelés tous les six mois, je ne pouvais pas jouer hors de Suisse à cause de mon statut de réfugié politique » , explique Lorik Cana dans un entretien à L’Équipe.
À 16 ans, le jeune homme s’en va clandestinement à Paris avec sa famille. « Ma famille était sous le coup d’une requête d’expulsion : le conflit [au Kosovo] était terminé et les autorités suisses considéraient que notre vie n’était plus en danger. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’invitation du PSG, qui ne connaissait pas bien ma situation. Les dirigeants se sont retrouvés avec un garçon arrivé seul, sans permission, sur le territoire français. Mais on l’a vite obtenue… »
Et l’Albanais a alors le destin de sa famille entre ses pieds : « Je savais que j’avais cette responsabilité-là. C’est devenu une sorte de but à atteindre. Je n’étais pas le seul dans ce cas au centre de formation. Pas mal de joueurs venus du continent africain voyaient aussi dans le football un moyen de réussir dans la vie et d’aider les leurs. »
Ce qui a eu le mérite d’en faire un guerrier sur le terrain.
FL