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Benzema en patron

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Benzema en patron

Laurent Blanc peut remercier Hernanes. Sans son expulsion, la France n'aurait pas gagné ce match. Mais elle ne l'aurait sans doute pas perdu non plus...

En attendant le retour de Samir Nasri, Laurent Blanc aligne ce qu’on peut considérer aujourd’hui comme son équipe-type : Lloris dans les cages, une défense Sagna, Rami, Mexès et Abidal, deux axiaux, Alou Diarra et Yann M’Vila, un Gourcuff meneur, Ménez à droite, Malouda à gauche et Benzébut devant. Et comme le Brésil est organisé en 433, tous les joueurs se retrouvent avec un adversaire direct dans leur zone. Dans l’axe, c’est du trois contre trois, avec Lucas Leiva face à Gourcuff, Hernanes et Elias face à Alou Diarra et M’Vila. Et sur les côtés, avec deux gugusses pour chaque équipe, donc tout sera histoire de couverture, notamment sur le côté gauche français où Malouda devra surveiller les folles montées de Dani Alvès.

Et si c’est bien le cocaïnomane du Barça qui s’illustre d’entrée, c’est la France qui parvient à mettre son jeu en place. Sur une déviation de Gourcuff, le Brésil est pris de vitesse, mais Benzémal ajusté. Au moins, les Français ont compris comment faire. Sur un une-deux Benzema-Menez, ils cherchent à reprendre de vitesse la défense auriverde. Puis Malouda cherche la percussion individuelle, mais ne trouve qu’un bon tampon d’Alvès. Le match est lancé sur un rythme rapide, favorable à la France. Les seuls joueurs qui ont un peu de temps balle au pied sont les défenseurs centraux. Rami l’a bien compris et se permet quelques montées. C’est pas tous les jours qu’on joue le Brésil. D’entrée de jeu en danger, les Brésiliens réagissent et passent en 442. Ils abandonnent un joueur axial, mais en passant à deux attaquants, ils se protègent des montées des centraux français et obligent l’EDF à reculer. Et ça marche. Prise de balle de Pato, faute de Méxès, coup-franc, banane d’Alvès. Reste que les Brésiliens ont repris la maîtrise du ballon et de la rencontre. Grâce à leur milieu en trapèze, ils peuvent écarter tranquille et ainsi conserver le ballon. Et même si ce n’est toujours pas ça dans les derniers mètres, au moins, ils ont éteint les velléités tricolores et imposé leur rythme, lancinant, à la partie.

Du coup, Nike peut être content, on peut prendre le temps de regarder tranquillement le nouveau maillot des Bleus, mais aussi celui du Brésil, présenté pour l’occasion. A se demander si ce n’était pas le véritable but de cette rencontre, que le Brésil continue de dominer. C’est maintenant à Laurent Blanc de trouver la parade. Le Président demande à ses joueurs de jouer vers l’avant, de rapidement combiner, à terre, et de chercher à reprendre de vitesse le bloc brésilien. Face à ce 442, ce sont Diarra et M’Vila qui ont maintenant un peu de champ devant eux et doivent venir soutenir Gourcuff à la construction. Mais ils se montrent trop frileux, alors c’est Benzema qui décroche et on se retrouve avec le sempiternel coup du 4231 français sans avant-centre, ainsi que coupé en deux entre les joueurs offensifs et les défensifs. Triste. Mais au moins, cela permet de comprendre que tactiquement, celui qui manque le plus à l’EDF, ce n’est pas Zinedine Zidane, mais Patrick Vieira…

Le Brésil commence à claquer des gris-gris. Avant de vendanger ses occases, à l’image de Robinho, capitaine pour l’occasion, ce qui prouve bien que le Brésil est quand même venu pour rigoler. Pourtant, Hernanes claque une De Jong dans le bide de Benzema, et l’arbitre voit rouge. Sévère, parce que le prophète joue le ballon, mais mérité, parce que le geste est quand même abusé. Au moins, les cartes sont maintenant redistribuées et l’EDF va pouvoir s’exprimer et le public du SDF se rappeler au bon souvenir de 98.

Et ça n’a pas duré. 54è minute, percée de Ménez, plat du pied de Benzema, 1-0. En soi, voir la France, à 11, dominer le Brésil, à 10, n’est pas très instructif. Au moins, elle n’a pas concédé d’occasion franche, ce qui a permis de constater que Lloris est toujours aussi prompt, mais même à un de plus, elle manque toujours autant d’efficacité. Et au niveau du jeu, Gourcuff semble toujours un peu juste pour le diriger. Il lui manque toujours ce je ne sais quoi pour définitivement s’imposer comme le meneur des Bleus. Menez, lui, peut bien disparaître pendant tout une mi-temps, sur un geste, il peut faire basculer n’importe quelle rencontre. Malouda reste le meilleur joueur français actuel ; Benzema le meilleur avant-centre. M’Vila est plein de promesses, mais il encore un peu tendre. Quand son équipe a le ballon, Alou Diarra ne sert à rien (comme défendre à quatre quand son adversaire est en 441). Et Abidal comme Sagna ne profitent pas assez des espaces devant eux (au moins, ils ont pu voir comment fait Dani Alvès). Rami et Méxes, eux, ont définitivement gagné leur place. Paradoxalement, au moment de la prise de fonction de Lolo Blanc, on s’inquiétait pour la défense, c’est aujourd’hui ce secteur qui offre le plus de satisfaction, même si les latéraux laissent encore à désirer. Offensivement, en revanche, c’est encore le chantier. Et on ne parle même pas du liant au milieu. En attendant le retour de Samir Nasri…

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