- Espagne
- Liga
- 9e journée
- Real/Barcelone (3-1)
- Les notes
Benzema, cette régalade
Un but, une barre, une activité folle et des choix toujours judicieux, Karim Benzema a plané sur ce Clásico. Pour sa première, Luis Suárez n'a pas sorti ses canines alors que Lionel Messi a couru tout droit avec le ballon.
Real Madrid
Casillas (6,5) : Iker n’avait pas perdu son auréole, il l’avait juste égarée. Il sauve la Maison Blanche sur son arrêt du pied face à Messi en première période. Une belle détente sur la frappe de Mathieu. Tant qu’il ne s’aventure pas trop loin de sa ligne, il peut encore tenir quelques années.
Carvajal (7) : Vous vous souvenez Álvaro Arbeloa ? Non ? Un grand brun dans tous les mauvais coups. Vraiment pas ? Laissez tomber. Daniel Carvajal et sa barbe de hipster ont pris définitivement possession du couloir droit du Real. Daniel peut être content, rentrer chez lui en Fixie et regarder le dernier Dolan qu’il avait téléchargé avant le match.
Pepe (7) : Au début, on s’est dit que le cauchemar catalan recommençait pour lui. Le Portugais suait beaucoup et cherchait la touche sur chacune de ses relances. Il s’est repris au fil de la rencontre avant de laisser sa rage éclater sur son but. REEEEVANCHE.
Ramos (7) : Zéro faute, cinq ballons récupérés. Pas une embrouille à signaler, Sergio a réglé ses problèmes d’hyperactivité. Le coup de foudre avec Luis Suárez attendra le match retour.
Marcelo (8) : Il l’a encore prouvé ce soir, Marcelo est bien le meilleur ailier gauche de la Liga. Il a même eu la bonne idée de défendre un peu.
Kroos (7) : Des pieds de dix, un moteur de huit, Tony Kroos numéro six du Real pour vous servir. La qualité allemande, on y revient toujours.
Modrić (6,5) : « Il s’est sali le short, Modrić. » Omar da Fonseca a bien résumé le match du Croate. Lukas est descendu dans la salle des machines, a enfilé son bleu de travail et bossé pour la collectivité. La semaine prochaine, il s’inscrit à la CGT. Remplacé par Arbeloa qui a trouvé le temps de discuter avec l’arbitre.
Isco (7) : Il est arrivé comme un neuf et demi, Ancelotti l’a transformé en milieu relayeur sans l’obliger à se renier pour autant. Un amour immodéré pour le demi-tour sur soi, le double contact et le beau en général. L’artiste contemporain qui manque à la FIAC de Paris. Remplacé par Illarramendi pas prêt de revoir sa place dans le onze de départ.
James (6) : Un jour, le Colombien et son pied se sont fâchés et ils ne se parlent plus depuis. Pas l’idéal quand vous devez évoluer côté droit. Un manque de spontanéité logique, mais une passe décisive pour Benzema et une grosse activité, on ne va pas en demander plus pour un premier Clásico.
Benzema (9) : Il n’a pas atteint la perfection ce soir, il lui a fait un enfant. La mère se porte bien, le papa vous embrasse. Remplacé par Khedira juste pour recevoir l’ovation du Bernabéu et la bise de Carlo.
Ronaldo (6,5) : Des jolies mèches blondes et quelques mauvais choix, Cristiano était moins rayonnant qu’Irina en tribunes. Il a même été trop collectif sur certaines actions. En revanche, il n’a laissé à personne son pénalty. Faudrait pas déconner non plus.
FC Barcelone
Bravo (3) : On ne peut pas dire qu’il les mérite. À force de garder sa cage inviolée en Liga, il avait peut-être oublié ce que c’était que de jouer contre une vraie équipe. Et comme Ter Stegen avant lui, il est tombé trois fois.
Daniel Alves (4) : Un petit tour à la station-service pour remettre de l’essence ne serait pas du luxe. Malheureusement, t’as claqué tout ton argent pour tes nouvelles baskets Suárez, et maintenant t’en en galère.
Piqué (1) : Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Gerard Piqué depuis trois ans ? La plus belle imposture depuis Frédéric Bourdin.
Mascherano (7) : Le mec doit défendre pour deux, voire trois. Et le pire, c’est qu’il y arrive presque. Le nombre de tacles-sauvetage qu’il réalise est incroyable, d’autant plus quand on connaît ses antécédents à la Coupe du monde.
Mathieu (5) : « Messi combine avec Iniesta, puis transmet à Neymar. Le Brésilien temporise et décale Jérémy Mathieu. » Quelle phrase incroyable. On dirait un mode carrière joueur à FIFA mené de main de maître. Après, il s’est montré nerveux, mais a quand même balancé une mine que Casillas a eu bien du mal à sortir.
Busquets (4) : A posé un très joli bloc sur Cristiano Ronaldo dans la surface. S’est traîné comme un gros pivot espagnol ensuite.
Xavi (3) : Qu’est-ce que c’est triste de vieillir ! Luis Enrique avait prévu cette année de le ménager pour les grands matchs. Une bonne idée, s’il en avait encore le niveau. Sa sortie dès la 60e était un véritable crève-cœur.
Iniesta (4) : Pour le coup, on comprend mieux son surnom de « Casper, le gentil fantôme » .
Suárez (6) : A commencé très fort, avec une sublime transversale pour Neymar qui s’est transformé en passe décisive. Mais aussi talentueux soit-il, aussi déterminé, rien ne remplace la compétition. Et les automatismes ne s’acquièrent pas en un jour.
Neymar (6) : Un but, un carton jaune pour une mandale, des dribbles, des chutes. Une journée ordinaire dans la vie de Neymar Jr.
Messi (3) : Être associé à Neyrmar et Suárez devait lui libérer des espaces, attirer l’attention des défenseurs ailleurs. Mais visiblement, personne ne l’a prévenu, et il tente toujours de foncer droit vers le but, quitte à devoir dribbler cinq mecs au passage. Ce qui n’est pas très efficace.
À lire : Le compte-rendu du match Real/Barcelone
⇒ Résultats et classement de Liga
Par Alexandre Pedro et Charles Alf Lafon