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Benni McCarthy se confesse
Dans une interview donnée au Sunday Times, journal sud-africain, Benni évoque son retour au pays, à la pointe de l’attaque des Orlando Pirates, après treize ans passés à vagabonder sur les terrains européens.
Il revient notamment sur son divorce avec Maria José-Santos, mère des ses trois enfants : « Je l’ai quittée pendant ma deuxième année avec les Blackburn Rovers en 2007. Elle ne voulait pas quitter l’Espagne et ça a commencé à poser problème. Quand j’étais à Porto ça allait encore, elle était à une heure de route. Mais les Espagnols ne sont pas de grands voyageurs. Même les joueurs de foot ont du mal à rester plus d’une saison à l’étranger. Maintenant, je veux juste que mes enfants profitent de la popularité de leur père pour ne pas avoir la même enfance que moi à Hanover Park dans la cité des Cape Flats. »
L’ex-star des Bafana-Bafana s’attarde aussi sur l’affaire qui le prive de la Coupe du Monde 2010. Benni, accusé d’avoir introduit à l’insu de Carlos Alberto Parreira des prostituées dans l’hôtel de la sélection pendant le camp d’entraînement précédent le Mondial, se défend : « Nous n’avons pas amené de filles. On a eu une nuit de libre et en rentrant au foyer, des filles nous ont reconnus. Elles ont demandé des photos et un maillot des Bafana Bafana. Mon erreur a été d’aller en chercher un avec une des filles dans ma chambre, la sécurité m’a gaulé. Le pauvre Rowen [Fernandez, gardien de la sélection lui aussi écarté] n’était même pas impliqué. J’espère qu’il me pardonnera. »
S’ensuit un petit taquet en direction de ses ex-employeurs : « Les clubs européens ne respectent pas les joueurs africains. Ils les achètent pour une poignée de cacahuètes et les revendent des millions. Quand il faut vous lâcher pour aller jouer pour la sélection, ils font toute une histoire. Ce qu’il se passe dans votre pays, ça leur fait une belle jambe. Si vous voulez sauver votre carrière, vous devez signer une déclaration disant que vous vous concentrez sur le club. À part l’Ajax Amsterdam, tous les clubs intimident et victimisent les joueurs africains. »
Quant au retour à Cape Town malgré des offres supérieures en MLS et en Arabie Saoudite, Benni veut le voir comme une boucle : « J’ai grandi ici. J’ai joué au foot dans la rue. Je ne savais pas que j’allais devenir un millionnaire. Quand j’étais plus jeune, je volais même des gens dans les trains. Je reviens parce qu’ici c’est chez moi et que l’argent n’achète pas le bonheur.«
AlF