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Top 10 : Quarts de finalistes improbables

Par Rico Rizzitelli
Top 10 : Quarts de finalistes improbables

A l’heure du tirage au sort de la C1, retour sur les participants les plus improbables depuis que la Champions compte des quarts de finale (1994/95). Une race en voie d’extinction…

Hadjuk Split (1994/95):
Quatrième année de la ligue des Champions, la première avec des quarts de finale. Les clubs de l’ex-Yougoslavie vivent leurs derniers feux ; la partition du pays tout ça. L’Etoile Rouge a gagné la C1 quatre ans avant. L’Hadjuk qui pouvait faire peur à n’importe quelle équipe de l’Ouest dans les années 70 ou 80 (imprévisibilité yougo oblige) n’est plus qu’une coquille vide. Vainqueur au tour préliminaire du Legia Varsovie, il sort d’un groupe où figurent le Steuea Bucarest, Benfica et Anderlecht, comme un ultime symbole des vestiges du passé. L’Ajax d’Amsterdam le soufflète en quart. Depuis, le bien nommé club de Split s’est séparé du haut niveau européen…

Legia Varsovie (1995/96):
La dernière année de l’avant-Bosman, le Jésus-Christ des footballeurs. Cette année-là, on trouvait le Spartak Moscou, Panathinaïkos (un de ses grands clubs du Sud qui réapparaît de temps à autre), le FC Nantes de Coco Suaudeau et même le…Legia Varsovie. Il n’y a encore qu’une équipe par pays et les Polonais, qui sont passés par le tour préliminaire, laissent derrière eux Rosenborg et Blackburn de Shearer avant de chuter contre le Pana. Les champions de Grèce et de France étaient en demi-finales cette année-là. Un autre siècle, avant le déluge.

Rosenborg BK (1996/97):
Un moment où on rigolait encore. Où le multiple et omnipotent champion de Norvège dézinguait à la suite le Pana (1/2 finaliste la saison d’avant), le Milan de Dugarry et l’IFK Göteborg. Les Troillogan de Trondheim chutaient ensuite face à une Juve insterstellaire. Des enfants trolls (la signification de Troillogan) en quarts de finale….Wouahouh….

FC.1 Kaiserslautern (1998/99): Promu en Bundesliga en mai 97; champion d’Allemagne en mai 98; ¼ de finale de la C1 en mars 99. Le film est passé trop vite (bien plus rapide que les 24 images/seconde) pour les hommes d’Otto Rehhagel. Le futur miracle worker hellène avait réussi à les convaincre qu’ils pouvaient aller au bout. Le Bayern, futur finaliste contre M.U, les rappellera à la rude hiérarchie domestique (6-0 sur les deux matchs).

Leeds United (2000/01):
Le Barça et la Juve (quand Zidane donnait déjà des coups de chaudron contre Hambourg) ne passent pas le cut du premier tour ; Le Milan, Paris et la Lazio celui de la seconde phase. Galatasaray et Leeds peuvent ainsi se retrouver parmi les derniers survivants. Les Dacourt, Viduka, Robbie Keane, Rio Ferdinand et autres Kewell se retrouveront même en demi-finale, désossés par Valence. La Champions agit pour le club du Yorkshire comme un miroir aux alouettes. Pour avoir voulue être grosse que le bœuf, la grenouille de Peter Ridsdale échoue dans la course à la C1 en Premier League et descend deux fois dans les saisons suivantes.

Fenerbahçe SK (2007/08):
Comme Galatasaray ou Panathinaïkos, voir certains grands clubs russes, le champion de Turquie 2007 intègre la haute altitude de temps en temps. Cette année-là, Zico drive un effectif à forte coloration auriverde (Roberto Carlos, Alex, Dracena, Deivid), plus Lugano pour l’option sécateur en milieu hostile. Sorti lui aussi d’un tour préliminaire contre Anderlecht, le Fenerbahçe se fraye un chemin jusqu’au grand huit européen d’une C1 archi-dominée par les Anglais (trois demi-finalistes et une finale entièrement rosbif). C’est Chelsea (3-2) qui sort de justesse le club turc dont les dirigeants pratiquent la gratitude avec un certain panache. Zico est viré peu de temps après…

Girondins de Bordeaux (2009/10) :
Prototype de l’équipe qui ne s’en est jamais tout à fait remis. Champion de France flamboyant en 2009, l’équipe de Blanc termine première à l’automne d’un groupe qui comprend la Juve et le Bayern (qui sera finaliste six mois plus tard). Puis arrive la nouvelle année : trou d’air abyssal en championnat, élimination irréelle contre l’OL en Champions et puis plus rien. Les docteurs Tigana et Gillot qui se sont succédé au chevet du malade girondin savent que le mal est profond. Légère rémission ces dernières semaines.

Tottenham Hotspurs (2010/11):
Liverpool ne fait plus tout à fait partie du Big Four. Comme la nature a horreur du vide, Tottenham a momentanément occupé la place la saison dernière. Après être sorti première du groupe le plus difficile de la compétition (Inter, Werder, Twente), l’escouade de Redknapp tombe le Milan en huitièmes avant que le Real ne la rappelle au principe de réalité. Les Spurs payent en championnat et illustrent l’idée que la Champions, à ses sommets, est une affaire de tradition et d’habitudes. Bien gérer la compèt’ domestique et le tournoi continental en même temps, c’est réservé à l’élite. City, par exemple, a payé pour voir cette saison…

Shakhtar Donetsk (2010/11):
Autre exemple (comme Porto d’ailleurs) de la difficulté pour un vainqueur de la petite coupe d’Europe à se hisser sur les plus hautes cimes de la Champions. L’an passé, après un brillant parcours, le navire ukrainien s’était crashé sur l’invincible armada barcelonaise. Dommage. Cette année, les miracles à répétition de Lucescu se sont espacés. Moins dominateur en championnat, quatrième d’une poule à sa portée (voir en dessous l’APOEL), le Shakthar de Rinat Akhmetov va devoir revoir sa copie, remettre au pot et renouveler un effectif au bout de la route. Cela dit, il est quand même probable que les clubs russes et ukrainiens squattent bientôt des strapontins des derniers tours de la C1. Ce matin, le Metalist Kharkiv est en quart de finale…de la ligue Europa.

APOEL Nicosie (2011/12): Le champion chypriote habitait le quatrième chapeau au moment du tirage au sort de la C1 en août dernier ; celui du Napoli et de Dortmund. Il était vingt-huitième sur trente-deux à l’indice UEFA. Dans son groupe, il y avait trois des quatre derniers vainqueurs de l’UEFA (le Zénit, le Shakhtar et Porto). Quand même pas une raison pour ne pas terminer premier de la poule et d’éliminer un Lyon souffreteux à la file. Au matin du tirage, toute l’Europe veut tomber sur l’APOEL quand tout Chypre rêve d’une qualification pour le dernier carré. Le club de Nicosie a déjà écrit l’Histoire, il peut juste désormais frapper l’imaginaire collectif encore plus fort. Juste un cran au-dessus.

Bonus : Olympique de Marseille (2011/12)
Marseille n’avait plus appartenu au gratin européen depuis dix-neuf ans. La moins bonne équipe de l’époque Tapie avait décroché la timbale. Peut-être que la pire formation phocéenne de l’ère Deschamps en fera de même. On peut toujours rêver. Dans un mois, il sera trop tard.

Par Rico Rizzitelli

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