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Top 10 : Les plus belles victoires belges face aux Français

Par Gaultier Fabre
Top 10 : Les plus belles victoires belges face aux Français

Ce dimanche au Stade de France, la France affronte le deuxième au classement FIFA, la Belgique. Entre les deux nations, l'idylle dure depuis 111 ans. Une histoire frontalière jalonnée de nombreux matchs amicaux, mais aussi de quelques moments historiques. Après 72 affrontements, le bilan est de 29 victoires belges contre 24 pour les Français. Ce soir, les Belges pourront s'appuyer sur une génération dorée. Hazard, Fellaini, Mertens, Benteke, des joueurs capables de déstabiliser les plus grandes nations. Marc Wilmots, lui, pourra compter avec dix victoires de prestige obtenues par les Diables rouges pour s'imposer en terres françaises.

Vivier d’oie, le 7 mai 1905, 7-0

1905 marque un moment historique en France, la séparation de l’Église et de l’État. Cette année sonne également comme une des plus belles raclées jamais concédées par les Bleus. Le premier match entre les deux nations s’était soldé par un match nul fraternel un an plus tôt (3-3). La deuxième passe d’armes sera sanglante. Pour l’anecdote, cette rencontre débute avec une heure de retard. La raison ? Google maps n’existait pas encore, et l’arbitre, John Lewis, s’était tout simplement égaré sur la route. 3-0, c’est le score à la mi-temps. Camille van Hoorden, Pierre-Joseph Destrebecq et Laurent Theunen, buteur pour sa première sélection, donnent trois buts d’avance aux Diables rouges. Après dix minutes en seconde période, Destrebecq signe le doublé. À la 65e, Georges Crozier, le gardien tricolore, doit quitter ses coéquipiers pour reprendre le train pour Paris où il est attendu à sa caserne. Dominateurs et physiquement plus affûtés, les Belges ajoutent trois nouveaux buts dans les vingt dernières minutes par l’intermédiaire de Van Hoorden, Theunen et Destrebecq qui signe le premier triplé de l’histoire pour un joueur belge. De son côté, le pauvre Crozier arrive en retard à la caserne et est condamné à quinze jours de prison. Sale journée pour la patrie.

Stade de la Faisanderie, le 22 avril 1906, 0-5

Le bourreau devenu héros. Enfin presque. Car pour sa deuxième sélection en équipe nationale, Georges Crozier, le poissard de la bande, est le premier portier français à stopper un penalty. Mais la suite de la partie sera moins rose. À Saint-Cloud, les Diables rouges infligent leur deuxième défaite cuisante en deux ans aux coqs déplumés. Par sa science du jeu et son calme, la Belgique remporte ce match aisément. Malgré un terrain à la limite du praticable – une sorte de champ de patates humide – nos voisins amateurs de moules-frites auront le souci de profiter de chaque moment favorable. L’infatigable Feye crucifie par deux fois la défense française en première période avant que Van Hoorden n’aggrave le score juste avant la mi-temps. De son côté, De Veen plante son petit doublé en seconde période pour rappeler qui sont les vrais patrons. Dans les rangs locaux, l’absence de Canelle, l’habituel capitaine, aura pesé dans l’envie et le combat. Mieux préparés physiquement et techniquement, les Belges surclassent des Français apathiques et leur colle une main bien grasse en plein visage.

Vivier d’oie, le 8 mai 1909, 5-2

Puisque l’arbitre du match est M. Schumacher, on sent le traquenard se profiler. Mais cette rencontre face à la Belgique marque surtout le premier schisme du football français. Ce soir-là, le comité interfédéral soutenu par la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France remplace officiellement l’union des sociétés françaises des sports athlétiques aux affaires. Conséquence, sur le terrain, les onze mercenaires appartiennent à des clubs affiliés à la FGSPF. Côté terrain, à dix minutes du terme de la rencontre, la Belgique mène deux buts à un, grâce à un doublé de De Veen. Mouton avait réduit la marque à la 60e minute de jeu à la suite d’un centre de Meunier. Et puis les Diables rouges se sont énervés. De Veen encore lui, Hoorden et Theunen achèvent des Français physiquement au bord du précipice. À la 89e minute, suite à un corner de Bellocq, Rigal reprend un centre de la tête pour redonner un peu de baume au cœur aux Frenchies. Pour le capitaine belge de l’époque, cette sélection bleue est la plus belle de sa jeune histoire. Plus facile de tirer quelques compliments après une fessée.

Vivier d’oie, le 16 février 1913, 3-0

En 1913, c’est déjà la septième victoire de nos amis frontaliers en dix rencontres, et l’arbitre est une nouvelle fois Schumacher. Putain de malédiction ! Un terrain détrempé par les cordes qui tombent sur le stade et un niveau de jeu médiocre. Devant environ 5000 spectateurs, la Belgique se balade, dédouble, combine, humilie une sélection française aux abois. Les deux formations pratiquent le 2-3-5, le système de jeu classique à l’époque. De son côté, Herbert Chapman prépare la révolution tactique du football. Plus homogènes, plus puissants, comme depuis de nombreuses années, les Diables rouges asphyxient les Bleus grâce notamment au néophyte Bessems, qui réussit une première sélection de toute beauté. Nizot par deux fois et Bessems donnent une victoire logique. Baes et Hubin, les deux défenseurs belges, sont les garants de la fluidité de l’équipe rouge. Côté français, une fois de plus, c’est sauve qui peu. Un manque de cohésion et de décision qui saborde les espoirs tricolores. Chapman, au secours !

Parc Duden, le 25 février 1923, 4-1

« Le match sympathique » , tel était le nom de ce choc franco-belge. Le vin contre la bière en somme. Pour la presse française de l’époque, le résultat de cette nouvelle désillusion se résume aux mauvais choix de l’entraîneur. Non sans mauvaise foi. Ajouter à cela l’absence de deux éléments fondamentaux de la quintuplette française (Nicolas et Bard) et vous obtenez une nouvelle raclée. Devant 27 000 spectateurs, le terrain est lourd, comme le temps. L’équipe de France qui s’affiche pour la première fois de son histoire en maillot bleu, culotte blanche et bas rouge n’aura jamais été aussi mauvaise selon les spectateurs de l’époque. Des problèmes d’alignement sur les hors-jeu qu’elle n’aura jamais réussi à solutionner. Gillis et Larnoe, par deux fois chacun, permettent à la Belgique de s’imposer en toute tranquillité grâce notamment à une très belle frappe des 25 mètres de Larnoe. Isbecque, d’une reprise de volée à la suite d’un centre de Dubly, vient atténuer le score. Pas rancuniers pour deux sous, les Français se joindront aux Belges pour la troisième mi-temps à l’hôtel Métropole. L’alcool n’a pas de frontière.

Stade du Heysel, le 1er mai 1932, 5-2

Il y a des jours où on ferait mieux de rester couché, et surtout de ne pas aller bosser. En ce jour de la fête du travail, les Bleus auraient dû rester dans leur lit. Devant 45 000 spectateurs, le coup d’envoi est précédé d’une cérémonie d’inauguration du monument élevé dans le stade par l’association des journalistes sportifs belges. Une œuvre offerte à la municipalité pour la remercier d’avoir construit le stade. Côté terrain, les années passent, les recettes restent les mêmes. Souverains dans tous les compartiments du jeu, les amateurs de bière sont bien plus agressifs et entreprenants que la mollesse française pendant les deux tiers du match. Une fois le score plié, la Belgique s’est ensuite relâchée. Brichaud marqua la rencontre de son empreinte en inscrivant un joli doublé avec notamment une belle frappe enroulée de l’intérieur du droit. Côté français, Pavillard a marqué de son empreinte la partie en sonnant la révolte française. Néanmoins, face à une défense qui ressemblait à une passoire, l’attaque belge s’est régalée pour s’offrir un nouveau succès de prestige.

Stade du Heysel, le 11 novembre 1966, 2-1

Des drapeaux agités, des coqs en carton brandis, les Français font du bruit au Heysel. Avec une pelouse en bon état, un temps froid mais clément et 40 000 spectateurs chauffés à blanc, la partie s’annonce belle. Dans un match qualificatif pour l’Euro 1968, la pression est forte pour les deux nations. Pourtant les Bleus n’alignent pas trois passes, n’arrivent pas à tenir le ballon et se font bouffer tout crus. Henri Guérin, l’entraîneur français, avait demandé à son équipe de s’imposer physiquement, autant dire à un aveugle de viser juste. Plus grands, plus habiles, les Belges finissent par marquer. Par deux fois, en trois minutes, Van Himst crucifie les tricolores malgré un hors-jeu flagrant sur le premier but. Les Bleus touchent alors le fond de l’amertume et de l’impuissance. Les Belges jouent en marchant, suffisant pour mener au score. Lech réduira bien le score à l’heure de jeu, mais trop peu, trop juste pour inverser le cours du match. Une victoire justifiée tant sur le fond que sur la forme.

Stade du Heysel, le 12 octobre 1974, 2-1

Plus qu’un match amical, ce 12 octobre 1974 revêt une importance particulière. C’est un match qualificatif pour l’Euro 1976. La Belgique se présente avec une équipe solide, combative mais sans génie. Dans une première période animée, l’équipe de France plus précise, plus joueuse bouscule la Belgique. Mais à la 12e minute, l’arrière gauche belge Martens ouvre le score contre le cours du jeu, avant que le Français Coste ne lui réponde quatre minutes plus tard. Après le repos, la pression belge s’accentue. La 75e minute est marquée par la grosse erreur défensive de Bernard Lacombe qui tente de dribbler dans sa surface. Van der Helst lui chipe le ballon et catapulte le cuir au fond des filets d’une frappe sèche entre les jambes du gardien. Après avoir été dominée en première période, la Belgique a changé sa tactique. Un jeu fait de passes plus courtes et d’un pressing plus intense. Payant pour décrocher la victoire grâce au coaching malin de Raymond Goethals.

Stade du Heysel, le 9 septembre 1981, 0-2

Après un match aller remporté difficilement à Paris le 29 avril de la même année (3-2), la France rencontre une équipe en pleine progression. Un match capital comptant pour les qualifications de la Coupe du monde 1982. Les deux nations se retrouvent donc quatre mois plus tard pour une revanche qui s’annonce aussi tendue qu’importante. Les Bleus retrouvent Platini et doivent s’imposer pour espérer. Les Belges, eux, peuvent assurer définitivement leur qualification. Emmenés par leur stratège Wilfried Van Moer, 36 ans au compteur tout de même, les Diables y parviennent en s’imposant face à des Français dépassés. Peu importe, les deux équipes iront au Mondial et la Belgique se fera éliminer en seconde phase de groupes, après avoir concédé deux défaites face à la Pologne (3-0) et l’URSS (1-0).

Stade de France, 18 mai 2002, 1-2

À cette époque, forte de ses victoires en Coupe du monde 1998 et à l’Euro 2000, l’équipe de France domine le football mondial et possède des joueurs à faire pâlir d’envie n’importe quelle équipe. À quelques semaines du Mondial en Asie, tous les signaux bleus sont donc au vert. Sauf que pour ce match, Zizou est resté auprès de sa femme qui accouche alors de Théo (l’avant-dernier rejeton de la famille Zidane), tandis que plusieurs titulaires habituels cirent le banc. De son côté, la Belgique peine à construire une équipe compétitive. Pourtant, comme un mauvais présage, les Diables rouges renversent les Bleus grâce à De Boeck d’abord, et surtout à la demi-volée de Marc Wilmots (1-2). La rencontre est équilibrée et les Diables rouges réussissent à s’imposer dans les arrêts de jeu. Les Belges, forts de leur succès, font le plein de confiance avant la Coupe du monde, mais tomberont face au futur vainqueur de l’épreuve en huitièmes de finale, le Brésil.

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