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Top 10 : exclu à vie du foot

Par Nicolas Kssis-Martov
Top 10 : exclu à vie du foot

La nouvelle est tombée comme un coup du tonnerre. Non contente de tenir Michel Platini loin de la présidence de la FIFA, la commission d'éthique a préconisé la radiation à vie de l'ex-boss de l'UEFA. Elle s'ajouterait à une belle liste de noms, non exhaustive.

Jack Warner

L’exception qui confirme la règle. Ancien président de la FIFA et feu président de la CONCACAF, le Trinidadien n’a pas survécu à cette énième vague de scandales. Depuis longtemps dans le viseur de tous ceux qui étudient ou scrutent les affres de la multinationale du foot, il a été suspendu « à vie de toute activité liée au foot » , pour avoir « proposé ou accepté des paiements illégaux » , en particulier autour de l’attribution de la Coupe du monde de 1998. Toujours sous le coup d’une demande d’extradition américaine, cet homme politique bien en place sur son île repousse depuis une échéance judiciaire bien plus menaçante que d’avoir été livré en pâture par ses anciens amis à la vindicte populaire. D’aucuns voient en lui le parfait bouc émissaire, d’autant plus évident qu’il ne cherchait guère à se cacher. Peine perdue. Apparemment, le fusible a sauté et tout le monde se retrouve en pleine lumière.

Jonathan Bachini

Joueur de seconde zone en Serie A ou B, il fut une des nombreuses victimes expiatoires de la lutte anti-dopage et de la guerre contre la drogue menée dans la Botte. Le 22 septembre 2004, le voilà suffisamment peu doué, bref à l’instar d’un tennisman français en Floride, pour se faire contrôler positif à la cocaïne. Un mois plus tard, il replonge. Preuve qu’il s’agissait davantage d’addiction que de tricherie, rebelote en janvier 2006. La sanction sera à l’aune de son manque de précaution : suspendu à vie par la Fédération italienne de football. En ce domaine, ceux qui se font prendre paient pour les « innocents » .

Chuck Blazer

L’Américain Chuck Blazer, la « balance » , lui aussi issu de cette merveilleuse CONCACAF (il en fut secrétaire général), finit par collaborer à partir de 2011 avec les autorités de son pays et surtout le FBI. Avec son micro planqué dans un porte-clés – on est plus proche du Loup de Wall Street que United Passions –, il constitue le petit caillou qui a provoqué l’avalanche, dont on ignore où et quand elle va s’arrêter. Ayant avoué avoir reçu des pots-de-vin pour l’attribution des Mondiaux 1998 et 2010, il pouvait difficilement croire en l’indulgence de ses anciens camarades. Et personne n’aime ceux qui crachent dans la soupe, aussi mauvaise soit-elle.

Jean-Pierre Bernès

L’homme ne se présente plus. Principal sacrifié dans la saga OM-VA qui traumatisa un foot français à peine remis de sa joie du premier titre européen d’un club tricolore, il aurait dû disparaître du paysage. Condamné en 1995 par le tribunal correctionnel de Valenciennes à deux ans de prison avec sursis dont trois semaines fermes, le bonhomme s’était aussi vu par la FFF appliquer une interdiction à vie d’exercer toute activité professionnelle dans le football. Sauf que dans le sport comme ailleurs, droit national et international font rarement bon ménage. La FIFA lève le sceau d’infamie dès 1996. Depuis, il vit une belle carrière d’agent, et son nom ressort désormais au gré des péripéties de ses petits protégés… 



Mohammed Bin Hammam

En 2011, le cador de la Confédération asiatique de football commet l’immense imprudence de vouloir se présenter contre Sepp Blatter à la présidence de la FIFA. Trop d’appétit, trop vite, pas assez de « savoir-faire » , il est pris la main dans le sac en train d’acheter des voix. Une aubaine pour le Suisse qui en profite pour se débarrasser d’un malotru qui n’a même pas la reconnaissance du ventre. Il est non seulement dégagé de la direction et de tout rêve de victoire, mais le voilà condamné le 23 juillet 2011 par le comité d’éthique et donc banni à vie de toutes les activités liées au football (l’expression la plus vaniteuse jamais employée, même l’inquisition n’y avait pas songé). Malgré une annulation par le TAS – preuve que même dans ce cas pourtant assez limpide la notion de preuves et de charges n’embarrasse pas grand monde du côté de Lausanne –, il lui sera asséné le coup fatal en décembre 2012 où, au nom de malversations au sein de la confédération asiatique, il sera définitivement excommunié.

Vernon Manilal Fernando

Dans sa chute, Bin Hamman entraîne d’autres seconds couteaux du foot asiatique qui permettent à la FIFA, à peu de frais, de se refaire une petite beauté morale, alors que déjà les nuages et les enquêtes s’accumulent au-dessus de cette belle organisation « à but non lucratif » . Cette fois-ci, le Sri-Lankais ne pourra même pas compter sur le secours du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui valide ses condamnations pour violation de l’article 19 (Conflits d’intérêts), de l’article 20 (Acceptation et distribution de cadeaux et autres avantages) et de l’article 21 (Corruption). Le voilà contraint lui aussi à désormais vivre sa passion sur Football Manager, pour l’instant non concerné par les décisions « démocratiques » de la sainte église footballistique.

Giorgios Katidis

L’AEK Athènes rencontre le FC Véria ce 17 mars 2013. Une victoire étriquée 2-1 que le buteur décisif commémore d’un démonstratif salut fasciste. Dans un pays traumatisé par le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et où prospère un authentique parti néo-nazi, l’Aube dorée, le geste passe plutôt mal. La Fédération s’indigne : « Il est profondément irrespectueux envers toutes les victimes des atrocités du nazisme et nuit au caractère pacifique et humain du football. » Elle décide dans la foulée de l’exclure à vie de toute sélection nationale – il avait cinq capes au compteur chez les Espoirs. Exilé en Serie B italienne, on ne saura jamais si ce fut la mise à mort par sa propre bêtise d’une belle carrière…

Le lanceur de banane

Villarreal reçoit le Barça. Il mène. Dani Alves s’apprête à tirer un corner quand une banane atterrit devant lui. Le jet de ce fruit est depuis longtemps associé à de fortes connotations racistes, notamment en Angleterre. Imitant l’Anglais John Barnes d’ailleurs, le Blaugrana se fera une belle pub sur les réseaux sociaux en mangeant l’objet du délit. Pour ce qui concerne l’auteur de ce gâchis alimentaire, il sera vite identifié « grâce à l’aide des forces de sécurité et de supporters du club » . Socio passionné de cette institution de la banlieue de Valence, il lui est dorénavant interdit pour toujours d’y remettre les pieds. De quoi dégoûter ce brave garçon de sa propre stupidité puisque l’on a appris par la suite qu’il s’agissait d’un éducateur de Villarreal, s’occupant des U15. Une fonction qu’il n’occupera plus malgré des regrets exprimés après avoir été démasqué. Les remords ne sont pas grand-chose face à un raz de marée médiatique…

Michael Kwame Adusei Boateng

Nous sommes ici en face du tout-venant de la justice ordinaire et tristement banale du foot moderne… D’origine ghanéenne, et doté d’un patronyme pour le moins prestigieux, il n’est malheureusement question ici de lui que pour avoir truqué des matchs de la conférence sud de la sixième division anglaise. D’abord sanctionné par la FA pour « avoir accepté un pot-de-vin, un cadeau, une rétribution ou tout autre avantage étant, ou semblant être lié à la recherche d’une prise d’influence sur le résultat ou le déroulé d’un match ou d’une compétition » , ce joueur de Whitehawk a été suspendu à vie de toute activité liée au football. Car conformément aux articles 78, al. 1c et 136ss du code disciplinaire de la FIFA, l’extension mondiale de la punition est automatique (sauf si appel). La clémence reste le privilège des puissants…

Craig Whyte

Dans la grande litanie des propriétaires qui ont réussi par leur incompétence à couler un club historique, Craig Whyte peut se vanter d’avoir quasiment mis à terre la moitié du football écossais. Étouffés de dettes, les Rangers sont tout simplement en liquidation en 2012 et plongent dans les abysses des divisions inférieures, sans être encore remontés dans l’élite jusqu’à aujourd’hui. L’ampleur de la faute commise par le monsieur aux commandes méritait donc une sanction à la hauteur de ce crime de lèse-majesté, qui laisse qui plus est le Celtic catholique et « indépendantiste » représenter seul sur la scène internationale l’honneur et l’orgueil scottish. Il fallait au moins un tel blasphème pour que, cette fois, ce soit enfin un capitaliste qui se voit appliquer l’exil éternel loin des joies et des drames du football.

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