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Surclasser son championnat aide-t-il pour la C1 ?

Par Nicolas Jucha
4 minutes
Surclasser son championnat aide-t-il pour la C1 ?

Cette année encore, le PSG semble voué à remporter la Ligue 1. Sans vraiment trembler, ni forcer, ce qui laisse à penser que le club de la capitale va pouvoir focaliser son attention et ses énergies vers la quête du Graal européen. L'hégémonie nationale, est-ce un réel avantage pour gagner une Ligue des champions ?

Mai 2015, demi-finale retour de Ligue des champions entre le Bayern Munich et Barcelone. En dépit d’un baroud d’honneur qui a vu Robert Lewandowski, puis Thomas Müller offrir une victoire honorifique 3-2 aux Bavarois, le tout puissant champion d’Allemagne ne verra pas la finale de C1 pour la seconde saison consécutive. Quand bien même il a une nouvelle fois écrasé la Bundesliga et eu tout le temps de penser à cette avant-dernière marche continentale. Deux ans plus tôt, fort d’une avance considérable en championnat, la bande alors entraînée par Jupp Heynckes avait tout raflé : coupe aux grandes oreilles et doublé chez les Teutons. Comme quoi, si dominer outrageusement dans son pays offre quelques avantages, il n’assure en rien de parcours heureux à chaque édition de la Ligue des champions. Dans les championnats dits secondaires cependant, une omniprésence à la première place est la seule méthode efficace pour exister au niveau européen.

Bâle, Shakhtar : l’éloge de la régularité

Sur la dernière édition de la Ligue des champions, seules la Suisse et l’Ukraine ont réussi à s’incruster dans le carré VIP des huitièmes de finale, traditionnellement réservés au top 6 européen composé de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Angleterre, de l’Italie, du Portugal et de la France. Une surprise ? Pas forcément au vu du pedigree des deux intrus, un FC Bâle champion depuis 2010 sans partage et un Shakhtar qui avait enquillé cinq couronnes avant d’être délogé par le Dinamo Kiev cette saison. L’année d’avant, les squatteurs s’appelaient Zénith St-Pétersbourg – champion ou vice-champion russe depuis 4 ans -, Galatasaray – 3 fois champion sur la même période – ou encore l’Olympiakos, big boss grec depuis cinq ans. Pour toutes ces équipes, le dénominateur commun est une participation régulière si ce n’est récurrente dans la compétition. Ce qui offre le supplément d’expérience nécessaire à ces outsiders pour taper régulièrement un gros à l’image du FC Bâle ayant sorti Liverpool la saison passée en poule.

Bayern, Real, Barça, tellement facile à domicile

En Angleterre, si le quatuor présent en C1 change rarement, on a une autre explication pour justifier les difficultés des clubs de Premier League en C1 depuis 2012 : une compétition trop indécise qui épuise les écuries de Sa Majesté. À regarder les noms des vainqueurs depuis le triomphe de Chelsea, la théorie a du sens : Bayern Munich, Real Madrid et Barcelone. Les trois équipes, à défaut d’être championne chaque saison, sont suffisamment au-dessus du lot sur la scène domestique pour passer de nombreux week-ends sereinement à enfiler les buts comme les perles. Alors que Chelsea ou Manchester City doivent lutter pour se défaire de Watford ou Bournemouth. Ce ne sont pas quelques chocs contre le Borussia Dortmund ou l’Atlético Madrid, voire des Clásicos qui vont empêcher les mastodontes bavarois, castillan et catalan d’arriver frais et dispos lors des matchs à élimination directe de la Champions. L’exemple le plus parlant en la matière reste – et restera sûrement encore longtemps – le FC Porto 2004 de José Mourinho. Si a posteriori, les présences de Deco, Ricardo Carvalho et consorts dans l’effectif des Dragons atténuent l’impression que le sacre du club portugais était une anomalie, l’aisance de ce dernier en Liga Sagres a tout autant aidé que le génie tactique du Mou à l’époque. Avec un championnat rapidement plié, Porto avait ainsi pu aborder les derniers tours de la compétition focalisé. Physiquement comme mentalement, cela aide…

Le contre-exemple français

Mais si tout casser dans son pays suffisait pour s’adjuger la C1, le Dinamo Zagreb, le Celtic Glasgow ou encore Rosenborg auraient déjà trois trophées chacun dans leur vitrine. La régularité permet aux plus faibles de dépasser leurs limites – à l’image de l’Apoël Nicosie de 2012. Pour les vrais prétendants ayant éradiqué la concurrence domestique, les dernières marches peuvent également s’avérer trop hautes. Ce schéma, la Ligue 1 le connaît très bien avec les trois éliminations consécutives du PSG au stade des quarts de finale depuis 2013. Une sorte de blocage psychologique qu’avait connu l’Olympique lyonnais de 2004 à 2007, s’arrêtant même dès les huitièmes contre l’AS Roma lors de cette dernière saison. Rouleau compresseur des années 2000, le grand OL avait certes capitalisé sur sa domination nationale pour progresser sur la scène européenne, mais l’apprentissage n’avait permis que de maîtriser la phase de poules. Avec des succès probants contre le Real Madrid, mais également à chaque fois la même sortie de route frustrante contre Porto (2004), le PSV Eindhoven (2005) ou le Milan AC (2006). Parce que la Ligue des champions est une compétition capricieuse qui, à partir de sa phase à élimination directe, demande bien plus que de la régularité et de la maîtrise technique.

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Par Nicolas Jucha

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