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Sunderland, le job impossible

Par Maxime Brigand
Sunderland, le job impossible

Un sixième coach usé en quatre saisons, un directeur sportif qui pose sa démission et des joueurs qui se foutent sur la gueule, Sunderland est depuis quelques mois le théâtre d'une révolution sans lendemain. Chronique d'un pari raté.

Le chef d’orchestre qui quitte la scène est un symbole. La mise en image du refrain d’une mélodie crachée par un disque rayé que les supporters amassés dans les travées du Stadium of Light ont déjà trop entendu. Dimanche dernier, au lendemain d’un nul concédé à domicile face à West Ham (2-2), Dick Advocaat a annoncé son départ de Sunderland, laissant derrière lui un bordel sans nom. Le Hollandais, dont le retrait définitif semble désormais acté, n’a pas seulement laissé un navire sans maître à bord. Non, le départ d’Advocaat est également la mise à nu d’un modèle en échec perpétuel depuis de nombreuses années et dont l’issue semble désormais funeste. Cette saison encore, le croquis a des traits légers, fragiles. L’institution Sunderland, elle, pourrait cette fois basculer dans une chute qui lui est promise de façon incontrôlée et incontrôlable depuis près de quatre saisons. Sunderland est aujourd’hui 19e de Premier League, n’a pas gagné une rencontre et implose en interne. Sans solution apparente.

Une promesse non tenue

De ce départ, on connaît désormais les contours, alors que Sam Allardyce a été nommé cette semaine pour remplacer Dick Advocaat sur le banc des Black Cats. Il faut, pour comprendre la situation actuelle, remonter quelques mois plus tôt, lorsque le technicien hollandais avait déjà annoncé une première fois son départ du club. Arrivé quelques semaines auparavant pour remplacer Gustavo Poyet, Advocaat venait alors de sauver Sunderland de la relégation et estimait qu’il était temps pour lui de rentrer aux Pays-Bas, à l’âge de 68 ans. Reste que huit jours plus tard, alors que les rumeurs sur le nom de son successeur ne cessaient de fleurir, le Nord-Est de l’Angleterre reprenait dans ses bras Advocaat, convaincu par ses dirigeants que des moyens allaient lui être alloués pour rajeunir un effectif ridé. En coulisses, le directeur sportif, Lee Congerton, activait ses premiers contacts et claquait du chéquier sur la table.

C’était en juin dernier, soit il y a exactement quatre mois. La raison du départ d’Advocaat est en grande partie dans ce détail du recrutement, la démission de Congerton, dimanche soir, confirmant cette hypothèse. Voilà donc le propriétaire Ellis Short face à ses ruines et son modèle décadent. Le propriétaire de l’entreprise Sunderland a perdu ses hommes, lassés par la promesse d’une révolution qui n’est jamais venue. Sunderland patine depuis maintenant plusieurs années au bord de la zone rouge, et Advocaat avait été clair cet été : sans révolution, le club tombera en fin de saison avec ses cadres au talent perdu et ses paris d’hier à la dérive. La promesse estivale d’investissements de 50 millions d’euros n’a pas été tenue. Une poignée de mains est un engagement. Le départ, la conséquence d’une trahison.

Six coachs en quatre ans

Reste qu’Ellis Short, s’il n’est pas généreux, consomme ses entraîneurs comme une addiction. En quatre ans, le propriétaire des Black Cats a déjà usé six entraîneurs, sans grande logique. Sunderland est passé, sous sa coupe, de l’archaïsme de Steve Bruce et Martin O’Neill à la folie sans équilibre de Di Canio. L’équipe a également vu, dans ce tourbillon perpétuel, de nombreux paris se casser les dents, Asamoah Gyan, acheté 16 millions d’euros en 2010, en tête. La chute est lente, mais semble cette fois certaine pour un club qui n’a pas dépassé la dixième place depuis son retour en Premier League lors de l’été 2007. La révélation dans la presse d’altercations à répétition au sein même du groupe a achevé l’atmosphère. Advocaat a rangé son spleen, Allardyce est arrivé. Lui, l’ancien joueur du club, dont le recrutement a été justifié pour sa capacité à sauver des monuments à la dérive. Comme un pompier intérimaire. Encore.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Maxime Brigand

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