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Reinildo : « Si je suis à l’Atlético, je le dois en partie à Galtier »

Propos recueillis par Antoine Donnarieix
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Défenseur de l’Atlético de Madrid, Reinildo Mandava est un visage connu de la Ligue 1. Champion de France avec le LOSC en 2021, le guerrier de 28 ans fait le point sur son expérience en Espagne avant de jouer le deuxième Atlético-Real de sa carrière professionnelle.

Bonjour Reinildo ! Tu es né au Mozambique. Comment t’est venue la volonté de jouer au football ? Mon grand-père et mon père étaient des anciens footballeurs. À mes 8-9 ans, j’ai proposé à mon papa de venir me voir jouer, car je sentais que j’étais en train d’avoir un bon niveau. Quand il m’a vu, il a compris que j’avais du potentiel et ses mots m’ont donné confiance pour m’investir à fond dans ce projet de devenir footballeur. Je suis monté en puissance et à mes 18 ans, j’ai pu débuter en équipe première à Ferroviário da Beira, l’un des meilleurs clubs du pays. Une fois que j’étais arrivé là, je voulais passer à l’étape suivante. La vie, c’est ça : tu ambitionnes toujours plus et tu travailles pour y arriver. Six mois après mes débuts chez les pros, j’étais appelé en équipe nationale du Mozambique. J’étais encore un gosse et j’avais déjà l’opportunité de rencontrer des joueurs qui connaissaient le football européen. Cela m’a permis d’acquérir de l’expérience et de comprendre petit à petit comment progresser.

Tu avais aussi un lien affectif avec tes parents…En 2015, j’ai perdu ma mère. Elle était la seule chose qui m’incitait à rester au pays, car mon père était déjà décédé. Quand des clubs venaient vers moi pour me demander de signer chez eux, ma mère ne voulait pas. Elle pleurait, cela me faisait de la peine. Dès lors, je ne suis pas parti jusqu’à ce qu’elle quitte ce monde. Dans la foulée, je me suis engagé avec la Liga Desportiva de Maputo, mais avant même que je joue un match, le club m’a expliqué que je devais partir au Portugal dès le mois de janvier, car Benfica me voulait absolument. Le 29 décembre 2015, j’étais à Lisbonne.
À Benfica, ça n’a pas trop marché avec un seul match joué avec l’équipe réserve. Comment expliques-tu cela ? Malheureusement, j’ai eu une blessure musculaire de cinq mois, c’était un gros frein pour ma progression à cet âge-là. Malgré tout, j’expliquais aux dirigeants qu’ils devaient me laisser une opportunité pour jouer. J’avais confiance en mes capacités afin de montrer le vrai visage de Reinildo. Je travaillais en silence, mais je n’avais pas ma chance. Dès lors, je suis parti en prêt en D2 portugaise, et à partir de là, cela a commencé à mieux aller.

Avant de venir, j’ai entendu des personnes me dire : « Fais attention, Simeone est très exigeant. » Mais l’exigence, j’adore ça ! J’ai pris ce challenge comme un honneur. Grâce à son savoir, j’écoute et j’apprends. Je suis un travailleur acharné et comme j’aime cela, je suis à 120% tout le temps.

Aujourd’hui, est-ce que tu tiens aussi tête à Diego Simeone par rapport à tes capacités ou est-ce qu’il te fait peur ?Je me sens bien dans l’équipe et je n’ai pas peur du coach. Ce n’est pas nécessaire de faire peur à ses joueurs. En revanche, j’ai beaucoup de respect pour Diego parce qu’il est probablement le meilleur entraîneur du monde, son travail est fantastique. Je suis enchanté d’être à l’Atlético aujourd’hui. Avant de venir, j’ai entendu des personnes me dire : « Fais attention, Simeone est très exigeant. » Mais l’exigence, j’adore ça ! J’ai pris ce challenge comme un honneur. Grâce à son savoir, j’écoute et j’apprends. Je suis un travailleur acharné et comme j’aime cela, je suis à 120% tout le temps. Avec Simeone, je suis comme un poisson dans l’eau.

Contre le Real, tu seras sans doute au duel contre Vinícius Júnior ou Rodrygo. Comment comptes-tu les neutraliser ? Honnêtement, je ne suis pas du genre à retenir les noms de mes adversaires directs. Bon, Vinícius, on en parle beaucoup en ce moment, donc je le connais. Je sais qu’il faudra être encore plus attentif avec ce joueur, car il est rapide et dangereux, c’est un grand joueur. Mais je suis avant tout footballeur, je dois simplement faire mon travail et rester en lien permanent avec mes coéquipiers. Je me sens prêt à l’affronter, ça va être intéressant.

En quoi ce derby est-il différent de ceux que tu as pu jouer dans les autres championnats ? Celui-ci est tellement prestigieux… Nous n’allons pas chercher à ce que cette rencontre soit froide et sans rythme. Nous allons nous battre pour gagner afin que nos supporters soient joyeux et puissent avoir leur moment de gloire contre un adversaire historique. Dans ce type de match, chaque duel gagné a son importance. J’ai déjà remporté ce derby l’an passé (1-0, NDLR), et je veux revivre cette expérience. 2-0 ou 3-0, ça me va très bien !

Je vois la Liga encore plus intense et physique que la Ligue 1. Ici, il y a beaucoup de pression et du contact. Cela me plaît, parce que je suis fort dans le duel et l’agressivité dans le bon sens du terme. J’aime cette rage de vaincre qui existe au sein de cette compétition.

C’est ta deuxième saison en Liga. Quelles différences constates-tu avec la Ligue 1 ? Ce sont deux championnats complets, mais je vois la Liga encore plus intense et physique que la Ligue 1. Ici, il y a beaucoup de pression et du contact. Cela me plaît, parce que je suis fort dans le duel et l’agressivité dans le bon sens du terme. J’aime cette rage de vaincre qui existe au sein de ce championnat. Chaque match est une inconnue, tu n’as aucune certitude dans le fait que tu vas dominer ton adversaire. J’aime cette lutte permanente.

L’année où nous sommes champions, nous sommes passés devant les favoris comme le Paris Saint-Germain, l’OL ou l’OM. Nous formions un groupe humble et travailleur. Arriver à vaincre l’effectif des millionnaires du PSG, ce n’était pas gagné !

Tu as été champion de France avec le LOSC entraîné par Christophe Galtier. Qu’as-tu appris de ce technicien ? Cette étape à Lille restera un grand tournant dans ma carrière. L’année où nous sommes champions, nous sommes passés devant les favoris comme le Paris Saint-Germain, l’OL ou l’OM. Nous formions un groupe humble et travailleur. Arriver à vaincre l’effectif des millionnaires du PSG, ce n’était pas gagné ! Notre saison a été énorme, et j’ai eu le privilège d’être élu meilleur arrière gauche du championnat. Dès le premier jour où je suis arrivé en France, Christophe Galtier m’a pris sous son aile. Je lui suis extrêmement reconnaissant sur tellement d’aspects dans mon jeu. Mon placement, ma ténacité, quand savoir prendre des risques, quand savoir temporiser et gérer un résultat. Pour ce qu’il a fait à Lille, mais également à Nice, je crois qu’il méritait d’entraîner un club de la dimension de Paris. Si je suis un joueur de l’Atlético de Madrid aujourd’hui, je lui dois une partie de cette réussite.

Quelles différences ou parallèles peux-tu faire entre Galtier et Simeone dans leur coaching ? (Il rit.) Ils ont des ressemblances dans la manière de lire les matchs. Simeone, sa science du jeu est fantastique. Dans certaines de ses analyses, je suis là à l’écouter et je l’admire. C’est vraiment un honneur pour moi d’être un membre de son effectif. Cela me rend heureux.
Ta position sur le terrain a changé : tu es plus régulièrement aligné en tant que défenseur central désormais. Est-ce que cela te manque de débouler dans le couloir gauche ? Ma première volonté, c’est de jouer et permettre à mon équipe d’atteindre les objectifs fixés en début de saison. Si je dois devenir stoppeur, je n’aurai pas de difficulté à m’adapter parce que je suis comme ça. La discipline, ça me parle. J’aime les défis, et dépasser mes fonctions habituelles en fait partie. Je mets exactement la même intensité dans les entraînements, que je sois latéral ou central. L’entraîneur m’a bien expliqué les fondamentaux du poste, et je reste à son entière disposition. S’il faut refaire le latéral et passer mon temps comme essuie-glace, je m’adapterai. Le plus important, c’est d’aider l’équipe.

Propos recueillis par Antoine Donnarieix

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