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Rachid Ghezzal, Gone baby Gone

Propos de Stéphane Roche recueillis par Nicolas Jucha
Rachid Ghezzal, Gone baby Gone

Il a grandi à cinq minutes du nouveau Stade des Lumières. Il aurait pu quitter l'OL durant le mercato pour trouver du temps de jeu ailleurs. Puis Hubert Fournier a sauté, Bruno Génésio lui a redonné sa chance, et Rachid Ghezzal accumule désormais temps de jeu et action décisive.

Le début d’année 2016 sourit à Rachid Ghezzal. Du temps de jeu, des actions décisives comme son magnifique but contre Troyes pour l’inauguration du Stade des Lumières, et un sourire retrouvé. Sous le règne d’Hubert Fournier, le jeune milieu offensif a semblé progressivement perdre espoir, au point se tourner vers un départ sous forme de prêt au mercato hivernal. Le départ du technicien vice-champion de France et la nomination de Bruno Génésio ont changé la donne. Après avoir brillé en Coupe de France à Limoges, le Franco-Algérien a enchaîné sept matchs de Ligue 1 – dont cinq titularisations – et rassuré sa mère qui, dans L’Équipe, évoquait récemment son inquiétude de voir son « Gone » quitter l’OL avant d’avoir pu jouer dans le Stade des Lumières. Pour Stéphane Roche, actuel directeur du centre de formation à Lyon, Rachid Ghezzal est encore lyonnais à ce jour en partie parce qu’il aime le club. « Le fait qu’il soit natif de Décines-Charpieu, que ce soit vraiment un enfant de la région, forcément, cela renforce son attachement au club. Et cet attachement augmente sa tolérance vis-à-vis des frustrations. » Des frustrations qui se sont extériorisées sur le plateau de J+1 en début de semaine, et qui ont fait siffler les oreilles de Fournier : « Je pense que le nouvel entraîneur a installé une concurrence qui est un peu plus loyale qu’avant, donc tout le monde se donne un peu plus. On a retrouvé une certaine sérénité. » Personnalité historique de l’OL, Bruno Génésio était forcément le technicien idoine pour relancer un pur produit du club. Mais pour Roche, qui a dirigé Ghezzal quand il fréquentait la CFA rhodanienne, c’est avant tout son mental et sa capacité à répondre présent qui justifient son nouveau statut.

Jambe trop longue et dos en vrac

« En 2013-2014, il a vécu une saison blanche à cause d’une blessure au dos. Encore plus jeune, il a eu des soucis à la hanche, car il avait une jambe plus longue que l’autre, se souvient l’éducateur. Il a donc dû se faire opérer, et il a perdu du temps à cause de ces pépins physiques, du temps qui ne lui a pas permis de s’appuyer en pro sur ce qui faisait sa force en jeunes, à savoir son avance technique. » Du moins pendant ses premières années à côtoyer le monde pro. Sous l’ère Rémi Garde, il se fait une petite place grâce à son sérieux dans les tâches défensives et ses sacrifices pour le collectif. Sous Fournier, il sombre, car il se sent « inutile. » Stéphane Roche y voit « le tempérament compétiteur » du joueur, « qui a tendance à mal vivre le fait de ne pas faire la différence, de ne pas apporter à l’équipe ce que ses qualités supposent » . Mais le technicien n’y voit pas une fragilité mentale, au contraire : « Il se remet en cause facilement, mais il avance. Les blessures sont l’un des principaux freins à une carrière pro. Lui, il est là alors qu’il n’a vraiment pas été épargné, ce n’est pas anodin. » Et pour Jean-Michel Aulas, un président toujours prompt à communiquer pour valoriser la marque OL, le retour en grâce de Rachid Ghezzal est plus qu’une réussite sportive, c’est du pain béni pour le « story telling » du club.

Stéphane Roche : « Il n’y avait pas meilleur héros pour la première au Stade des Lumières »

Qui de mieux en effet qu’un enfant né à cinq minutes du Stade des Lumières pour écrire la première page glorieuse du club dans son nouvel écrin ? Le 9 janvier, pour la réception de Troyes, les supporters lyonnais ont longtemps cru que le film d’horreur de la der à Gerland allait se reproduire contre la lanterne rouge de Ligue 1, lorsque Fabien Camus a nettoyé la lucarne d’Anthony Lopes et répondu à l’ouverture du score d’Alexandre Lacazette. Cinq minutes plus tard, avec un sublime tir en pivot, le Franco-Algérien a pourtant délivré tout un peuple et lancé les festivités. « C’est sûr qu’il n’y avait pas meilleur scénario et meilleur héros pour cette première au Stade des Lumières, admet Roche. S’il y a cinq ans, on nous avait dit que pour la première dans ce grand stade, ce serait un gamin de Décines-Charpieu qui débloquerait la situation et offrirait sa première victoire au club, on n’aurait pas osé y croire. C’est idéal. C’est une histoire comme seul le sport peut en offrir. »

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