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Qui es-tu, le Trofeo Tim ?

Par Valentin Pauluzzi
Qui es-tu, le Trofeo Tim ?

Depuis une dizaine d'années, ce tournoi fait partie des rendez-vous de l'intersaison italienne. Longtemps, Juve, Milan et Inter s'y sont retrouvés pour répéter leurs gammes. Mais, ça, c'était avant. Demandez à Sassuolo.

Difficile de survivre au milieu des lucratives tournées asiatiques, australiennes ou nord-américaines, et petit à petit, les grands classiques d’intersaisons disparaissent. C’est notamment le cas du Trofeo Berlusconi, grande répétition générale entre la Juventus et le Milan avant le coup d’envoi du championnat et qui peine à subsister (annulé en 2013, édition 2014 disputée en novembre contre les Argentins de San Lorenzo). Le Trofeo Tim pourrait bientôt connaître le même sort. Depuis 2001, il réunit les trois cadors du football italien, mais au moins un d’entre eux se désiste depuis trois saisons. Sa formule triangulaire de mini rencontres de 45 minutes n’aidant pas non plus. Nous voilà désormais à la 15e édition d’un tournoi qui recèle de nombreuses petites histoires.

Le trophée de la scoumoune

C’est d’abord un tournoi qui a longtemps réuni les trois équipes qui ont remporté 22 des 24 dernières éditions de la Serie A. On pourrait ainsi s’attendre à ce qu’il donne certaines indications sur la saison à venir. C’est tout le contraire quand on jette un œil sur le palmarès puisque le « doublé » Trofeo Tim-scudetto n’a été réussi qu’une seule fois, et fut l’œuvre de l’Inter en 2007-08. Par ailleurs, les Nerazzurri s’étaient spécialisés dans ce trophée avec 4 victoires lors des 5 premières éditions, de quoi aborder l’année avec confiance avant d’enchaîner régulièrement les désillusions. À l’inverse, la Vieille Dame, qui ne l’a remporté qu’en 2009, a souvent entretenu les espoirs de ses concurrents historiques avant de mettre tout le monde d’accord le printemps suivant. L’Inter figure donc largement en tête du palmarès avec 8 succès contre 4 pour le Milan, un pour la Juventus… et Sassuolo. En effet, depuis 2013, le petit poucet remplace un des trois absents et, à sa première participation, alors qu’il venait de monter en Serie A, il s’est imposé devant Bianconeri et Rossoneri. Toutefois, sans manquer de respect aux Neroverdi, et malgré leurs rayures, ce tournoi a perdu de son sens et son essence depuis l’absence d’un des trois grands du Nord.

Les pains de Davids et le saucisson de Constant

Tim, c’est aussi le nom officiel de la Serie A sponsorisée depuis dix ans par ce géant de la télécommunication. La première édition de 2001 a vu un seul petit but, celui de Kaladze contre la Juventus, lors du dernier match et après les deux séances de penaltys précédentes qui concluent toutes rencontres terminées sur un score de parité. L’été suivant, une belle baston entre le Turinois Edgar Davids et le Milanais Contra coûta à ce dernier sa place au club. Le Néerlandais pose un gros tacle sur Gattuso, le Roumain venge son coéquipier : embrouille, double expulsion et uppercuts échangés dans le couloir menant aux vestiaires. Le Trofeo Tim fut aussi le théâtre des secondes retrouvailles entre la Juventus et l’Inter post-Calciopoli. Nous sommes le 31 août 2006 et Figo répond à Del Piero. Les Bianconeri s’imposeront finalement aux pénos. Les premières avaient eu lieu trois semaines plus tôt, dans un tournoi similaire mais disparu en 2008, le Birra Moretti, où la Vieille Dame s’imposa 1-0. De quoi affronter l’enfer de la Serie B gonflés à bloc. Enfin, dans un autre registre, on se souvient des insultes reçues par Kevin Constant au moment de son remplacement en 2013. Le Franco-guinéen crie au racisme, mais après enquête, il s’avéra qu’il ait été insulté au pire de « saucisson » . « On peuplu rien dire » comme chantait Didier Bourdon.

Reality-show et Goal-line Technology

Finalement, les protagonistes les plus inattendus de l’histoire de cette compétition furent les participants de l’émission « Campioni » , une télé-réalité suivant les exploits de l’équipe de Cervia, promue de la D6 à la D5. Outre le fils caché de Maradona, on y retrouvait Cristian Arrieta, Lorenzo Spagnoli et Fabio Borriello (le petit frère de Marco). Il s’agissait là des trois vainqueurs dont la récompense fut de participer à la préparation estivale respectivement de l’Inter, la Juventus et le Milan. En 2005, seul le premier nommé eut l’occasion de participer au Trofeo Tim, entrant en jeu à deux minutes du terme de la rencontre face au Milan. Ce défenseur a ensuite été le premier à se présenter sur le point de penalty… qu’il envoie dans les nuages. Une erreur heureusement sans conséquence sur le résultat final. Dix ans plus tard, il coache aux États-Unis après avoir évolué en MLS et porté à 30 reprises le maillot de la sélection de Porto Rico. Sacrée trajectoire. Des caméras, on en aura un peu plus que d’habitude ce mercredi soir au Mapei Stadium de Reggio Emilia. Ce seront celles de la toute nouvelle goal-line technology mise en place cette saison. Une technologie inaugurée par un derby milanais opposant deux équipes qui ne cracherait pas sur un petit Trofeo Tim en ces temps de vaches maigres…

Par Valentin Pauluzzi

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