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Que faire de Lucas Moura ?

Par Nicolas Jucha
Que faire de Lucas Moura ?

Draxler, Pastore, Di María... Les arrivées combinées de Neymar et Kylian Mbappé devaient immanquablement faire des dégâts dans l'effectif du PSG. Et dans la confrérie de ceux qui n'ont pas voulu ou pu partir, c'est le Brésilien Lucas Moura qui aujourd'hui paie le plus cher, avec un temps de jeu famélique. Quand à la même époque l'an passé, il était enfin titulaire à Paris.

« Aujourd’hui, je m’alimente de manière réglée.(…)Je ne mange pas de pizza et les barbecues que j’apprécie tant me manquent. Mais je suis concentré sur le fait d’améliorer ma condition physique. La saison a commencé de manière compliquée pour moi, mais je travaille pour récupérer ma place de titulaire et les bons moments que j’ai eus l’an passé. » Lucas Moura a le sens du sacrifice. Mais les efforts consentis par le Brésilien et révélés dans une interview pour le média brésilien UOL tardent à payer. Depuis le début de la saison, le virevoltant ailier arrive à trois apparitions en Ligue 1 et cinquante minutes (24 à Montpellier, 13 à Dijon, 13 à Metz, 0 au Parc des Princes).

Il a quand même réussi à mettre un but, en pleine victoire fleuve à Saint-Symphorien (1-5). Mais si son ratio but/temps de jeu a de la gueule, son assiduité sur le terrain pose un problème mathématique : l’ancien de São Paulo est devenu la victime officielle des recrutements combinés de Neymar Jr et Kylian Mbappé au PSG. Autour d’Edinson Cavani légitimement intouchable en raison de ses statistiques, il n’y a plus de place pour l’international brésilien dans un rôle de titulaire, ni même de vrai remplaçant.

Lucas et Pastore, symbole du premier cycle QSI à Paris

Un paradoxe quand on regarde dans le rétro et qu’on constate que depuis son arrivée en janvier 2013, Lucas n’avait jamais connu meilleure période que sa saison 2016-2017. Une saison à 12 buts en Ligue 1, avec un statut de titulaire à part entière et quelques fulgurances rappelant les promesses de son recrutement pour 40 millions d’euros. Sauf qu’avec l’ancienne cible de Sir Alex Ferguson et Manchester United dans un rôle de titulaire, Paris a fini la saison deuxième de Ligue 1 derrière Monaco, et s’est fait humilier en C1.

En clair, dans la transition post-Zlatan, le joueur de 25 ans a eu sa chance, mais n’a pas su la saisir au même titre qu’un Matador qui a finalement fait oublier le Suédois et son aisance statistique. Une saison à plus de dix buts, c’est évidemment plus que correct pour n’importe quel joueur de n’importe quelle équipe. Mais insuffisant dans la capitale, où seules comptent une future victoire en Ligue des champions et la reconnaissance internationale qui en découlerait. Comme Javier Pastore, Lucas Moura est le symbole d’un recrutement « premier cycle » du PSG. Un recrutement orienté vers de vrais talents façonnables en joueurs de classe mondiale. Près de cinq ans après, les deux Sud-Américains ont néanmoins perdu de leur éclat, tout comme leurs perspectives de croissance se sont réduites. Si nettement que leur employeur est déjà passé à autre chose avec du recrutement très lourd.

Remplaçant du remplaçant dans l’esprit d’Unai Emery

Derrière les intouchables Cavani, Neymar et Mbappé, c’est désormais Julian Draxler qui a l’étiquette de douzième homme, quand Ángel Di María peut clairement revendiquer celle du treizième. Dans cette histoire, Lucas, encore plus que Pastore, qui a l’avantage d’être profondément aimé des supporters, fait aujourd’hui figure de surplus. Si, officiellement, il prétend croire encore en ses chances, son temps de jeu laisse peu de place à l’interprétation : en cas d’opportunité, Paris essaiera de le vendre. Déjà pendant l’été, la direction parisienne aurait tenté de le refourguer à Tottenham selon l’Independent, mais Mauricio Pochettino ne l’estimait pas taillé pour les joutes de Premier League. Partie remise avant un transfert à Arsenal ? C’est ce que son ancien coéquipier Alex proposait il y a quelques semaines.

Quitter Paris, même quitter la France, semble aujourd’hui être un vrai choix de sagesse pour un joueur arrivé avec l’étiquette de futur cador et désormais assimilable à un potentiel mal dégrossi. Pour qu’il puisse réussir au PSG, il faudrait un énorme concours de circonstance impliquant une hécatombe dans les rangs offensifs parisiens. Et en parallèle une vraie métamorphose mentale chez un joueur qui n’a pas affiché le tempérament de tueur dont son équipe avait besoin pour ne plus se contenter que de rêver plus grand. À 25 ans, Lucas Moura peut encore changer, mais ce ne sera probablement pas le PSG qui lui en donnera l’opportunité.

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