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Pourquoi le Mexique va vaincre la malédiction des huitièmes

par Steven Oliveira
Pourquoi le Mexique va vaincre la malédiction des huitièmes

Après six échecs consécutifs en huitièmes de finale de Coupe du monde, le Mexique se retrouve à nouveau face à sa malédiction. Mais toutes les séries – bonnes ou mauvaises – ont une fin. Et celle du Mexique va se terminer en Russie face au Brésil.

Parce qu’ils ont déjà battu un ancien champion du monde en Russie Depuis 1994, les Coupes du monde se suivent et se ressemblent pour le Mexique. Une phase de poules conclue avec des victoires contre les équipes dites plus faibles et des défaites ou des matchs nuls contre la tête de série – exception faite en 2010, si l’on considère l’équipe de France de Knysna comme une tête de série –, avant de s’incliner en huitièmes de finale. Mais ça, c’était avant ce Mondial en Russie où les Mexicains se sont imposés face à l’Allemagne (0-1), championne du monde en titre, au terme d’un match fantastique où ils auraient pu en mettre deux ou trois de plus en jouant les contres de manière un peu plus précise.

Débarrassé de son complexe d’infériorité face aux grosses écuries mondiales, le Mexique va pouvoir regarder le Brésil droit dans les yeux. Et selon une bonne vieille logique mathématique, les Mexicains devraient s’imposer sans trop sourciller. Puisque si l’Allemagne a battu le Brésil 7-1 et que le Mexique s’est imposé face aux Allemands 1-0, alors le Mexique va gagner contre le Brésil par au moins six buts d’écart.


Parce que Juan Carlos Osorio a un plan

« Nous avons mis au point un plan il y a six mois. Il y a eu des changements de dernière minute à cause des blessés, mais le principe est resté le même : il fallait avoir deux ailiers très rapides. » Posé en conférence de presse, Juan Carlos Osorio raconte comment cette victoire face à l’Allemagne était planifiée depuis belle lurette. Et s’il ne s’est pas tatoué son plan sur le corps comme Michael Scofield, le résultat est tout aussi efficace. Tacticien hors pair, le sélectionneur colombien de la Tri a tout étudié de ses adversaires. Tout calculé.

De l’orgie de ses joueurs pendant la préparation à la défaite face à la Suède qui permet au Brésil d’arriver la fleur au fusil. Une grave erreur puisque, là aussi, affronter la Seleção en huitièmes faisait partie du plan de base. Mais que va bien pouvoir sortir Osorio comme tour de magie ? Un marquage individuel de Layún sur Neymar ? Chicharito qui parle en allemand dans les oreilles de Thiago Silva ? Héctor Herrera qui fait péter un plomb à Casemiro ? Peut-être un peu de tout ça. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aucune mention d’élimination dans le plan d’Osorio.


Parce que la chance est de son côté En bonne position après ses deux victoires en deux matchs, le Mexique devait tout de même éviter la défaite face à la Suède pour ne pas devenir la première équipe à se faire dégager d’un Mondial avec six points au compteur en phase de poules. Problème, les Mexicains n’ont pas vraiment vu le jour face aux Suédois (3-0). Et vu la tête de Carlos Vela et consorts, il était évident que le retour au Mexique était acté. Mais c’était compter sans la baraka et l’abnégation de la Corée du Sud qui, 950 kilomètres plus loin, jouaient un mauvais tour aux Allemands en tenant le match nul avant de s’imposer grâce à deux buts dans les arrêts de jeu.

Deux buts célébrés comme un doublé de Lozano par les supporters de la Tri, et qui ont transformé la mine déconfite des joueurs en larmes de joie. C’est donc une équipe du Mexique en mode survivante que va affronter le Brésil. Mais surtout une équipe qui a la chance de son côté. Et tous les anciens champions du monde le répètent : pour gagner, il faut une part de chance. En faisant confiance aux Sud-Coréens.


Parce que Chicharito a déjà brisé le rêve de Miranda Le grand public a tendance à l’oublier, mais Chicharito a porté le maillot du Real Madrid le temps d’une saison en prêt en 2014. Et dans la capitale espagnole, l’ancien attaquant de Manchester United a fait ce qu’il sait faire de mieux : marquer des buts en fin de match. Comme ce 22 avril 2015 en quarts de finale retour de Ligue des champions face à l’Atlético. Alors que la manche aller s’est terminée sur un score vierge, le deuxième acte n’est pas plus prolifique et la prolongation semble inéluctable.

Mais Javier Hernández profite d’un rush de Cristiano Ronaldo pour délivrer le Santiago Bernabéu dans les derniers instants de la partie. En face, Miranda voit alors son rêve de remporter la Ligue des champions se briser une seconde fois en deux ans avec, cette fois-ci, Chicharito dans le rôle de Sergio Ramos. La défaite de trop pour le défenseur brésilien, qui signe à l’Inter dans la foulée et s’installe en charnière du Brésil. Avec lequel il rêve de soulever une Coupe du monde. À moins que Monsieur briseur de rêve vienne à nouveau jouer les trouble-fête.


Parce que ce sont les Simpson qui le disent L’élection de Donald Trump, le concert de Lady Gaga au SuperBowl, Siri, Facetime et même la blessure de Neymar à la dernière Coupe du monde… Les Simpson ont prouvé au fil des années qu’ils avaient un temps d’avance sur le monde entier. Autant de prédictions justes qui viennent prouver le don de voyance de Matt Groening. Et cela tombe bien pour les Mexicains, puisque le créateur des Simpson a prévu dès 1997 la présence de la Tri en finale de la Coupe du monde.

Certes, le Mexique affronte le Portugal dans cette épisode de la saison 9, mais cela traduit juste des lacunes en géographie de Matt Groening qui confond le pays de Cristiano Ronaldo avec son voisin espagnol. Le Brésil a beau avoir Neymar, Coutinho, Marcelo, Thiago Silva ou encore Douglas Costa, la Selecção ne pourra rien faire face au talent de prédiction des Simpson.


Parce que Javier est arrivé en Russie C’est clairement l’histoire la plus drôle de ce Mondial. Alors qu’il devait partir en Russie avec quatre potes, Javier Amador, architecte de profession, est finalement resté au Mexique faute d’avoir obtenu l’accord de sa dulcinée pour traverser l’Atlantique. Ses trois amis ont tout de même voulu emmener Javier dans leur périple. Et c’est ainsi que les lascars se baladent dans les rues de Russie avec une photo grandeur nature, imprimée sur du carton, de leur pote Javier portant un tee-shirt sur lequel est inscrit « Mi vieja no me dejo » ( « Ma vieille ne m’a pas laissé » en VF).

Devenu une star mondiale grâce à ses potes qui prennent des photos de son double en carton plus hilarantes les unes que les autres, Javier a finalement pris la décision de rejoindre ses quatre copains en Russie. Et le message adressé à Metro Internacional dès son arrivée à Moscou est clair : « J’espère que le Mexique va gagner le Mondial. » Au moins pour le consoler de son couple brisé.


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