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Paulinho, l’homme de Londres

Par Antoine Donnarieix
Paulinho, l’homme de Londres

Depuis son départ de Tottenham pour la Chine en 2015, Paulinho garde un mauvais souvenir de Londres. Pour le déplacement du FC Barcelone à Chelsea, le Brésilien va pourtant devoir fouler à nouveau le sol londonien. Et prouver que l'Angleterre a eu tort de lui cracher dessus.

À Londres, les débuts de semaine de novembre sont rarement propices à autre chose qu’à la déprime. Le mardi 14 novembre 2017 ne déroge pas à la règle. Point culminant de ce cafard ambiant, un match de foot à Wembley, qui accouche d’un désolant 0-0 entre l’Angleterre et le Brésil. Il n’y a qu’une personne qui a le droit de sourire ce jour-là et elle s’appelle José Paulo Bezerra Maciel Júnior. Plus connu sous le nom de Paulinho, le milieu de terrain de la Seleção tient là une petite revanche sur un passé récent. Deux ans et demi plus tôt, il était quasiment chassé vers la Chine par Tottenham, où les critiques les plus lourdes doutaient de sa légitimité de footballeur professionnel. Une époque à laquelle il fallait avoir de l’imagination pour deviner que Paulinho allait devenir l’homme qui a rééquilibré le jeu du FC Barcelone, où il est arrivé cet hiver en provenance de Guangzhou contre un chèque de 40 millions d’euros.

Pire recrue de l’histoire de Tottenham

« Je ne vais pas dire de mauvaises choses sur l’Angleterre uniquement parce que mon expérience là-bas a été mauvaise. C’était un plaisir d’affronter les internationaux issus des Spurs durant cette rencontre. Je parle toujours avec Kyle Walker de temps en temps, et revoir Danny Rose et Eric Dier était un bon moment. » Des amis, Paulinho a eu le temps de s’en faire au sein du vestiaire londonien de 2013 à 2015, où son investissement n’a jamais été remis en cause. En revanche, les fans des Lillywhites furent beaucoup moins agréables au moment d’élire le plus mauvais joueur du club toutes époques confondues, en mars 2017. Malgré ses 38 capes internationales, c’est bien Paulinho qui récolte le sésame. Le joueur évolue alors dans le championnat chinois et souffre d’une étiquette de mercenaire à la recherche d’un gros salaire.

« Je ne dirais pas que c’était un soulagement de quitter Tottenham, mais je sentais que je devais le faire. » Pourquoi ? Parce que le Paulinho de 2015 était devenu l’ombre du Paulinho de 2013. Arrivé au club par le désir ardent d’André Villas-Boas en juillet de l’année précédant la Coupe du monde au Brésil, le milieu de terrain auriverde subit le licenciement de son coach comme une grande claque six mois plus tard. Après une lourde défaite à White Hart Lane contre Liverpool, où Paulinho est exclu au cours de ce cauchemar (0-5), l’heure est au changement. Tim Sherwood remplace AVB. Tottenham termine sixième, Paulinho joue toujours, mais sa situation va s’assombrir dès l’intersaison.

Le flop sous Pochettino

Rentré du Brésil après avoir subi un traumatisme psychologique contre l’Allemagne au Mondial 2014 (1-7), Paulinho retrouve une équipe où le nouvel entraîneur Mauricio Pochettino dessine son onze de départ, teste ses forces en présence. Si Petit Paul avait débuté 28 rencontres lors de l’exercice 2013-2014 de Premier League, il n’est titularisé que trois fois en championnat la saison suivante. « Après mon premier match sous Pochettino, j’ai joué partout sauf dans ma position préférentielle. Son système était différent, et quand tu ne joues pas à ton poste dans un football aussi engagé que l’Angleterre, c’est difficile. »

Placé en ailier gauche, le joueur, qui se considère comme un box-to-box, est utilisé en second choix dans la tête du technicien argentin. « Je lui ai dit : « Cette position n’est pas la mienne, mais si vous voulez, je peux y jouer quand même. » La vérité, c’est que je voulais avant tout jouer. Mais plus je jouais à ce poste, plus je perdais confiance en mes capacités. » Trop habitué au banc des remplaçants, le paria sent que le vent vient de prendre un tournant définitif en Angleterre.

« C’était le moment de partir »

L’heure d’emprunter une porte de sortie est donc arrivée, qu’elle soit grande ou petite. « C’était le moment de partir. Où ? Je ne savais pas. Mais il fallait que je parte. L’entraîneur n’avait plus besoin de mes services, donc il n’y avait aucun intérêt à rester. Nous étions en mai 2015, il restait un mois de compétition. J’ai parlé au président Levy, une très bonne personne. Je lui ai demandé s’il pouvait m’aider et il m’a répondu : « Nous allons voir et attendre si tu reçois une offre. » Quand j’ai signé pour Guangzhou, tout le monde s’est dit : « OK, la carrière de Paulinho est terminée. » » Stamford Bridge est un drôle de cimetière.

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Par Antoine Donnarieix

Propos de Paulinho issus de The Guardian

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