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Paris s’abonne

Par Mathieu Faure
Paris s’abonne

Le PSG pouvait terminer sa saison en cas d’élimination à Chelsea. Ce n’est pas arrivé. Zlatan Ibrahimović aurait dû se rater. Ce n’est pas arrivé. Kevin Trapp aurait dû se trouer. Ce n’est pas arrivé. Le PSG aurait dû gagner la bataille du milieu. Ce n’est pas arrivé. Voilà ce qui est arrivé : le PSG a gagné à Stamford Bridge, et la marge de manœuvre est grande. C’est inquiétant et fou à la fois. Voilà donc le quatrième quart de finale de Ligue des champions de suite pour le PSG. Ça commence à ressembler à quelque chose.

Il y a plusieurs lectures à faire avec cette qualification du PSG. Déjà, les faits, purs, durs, simples. Depuis 2003, seules deux équipes ont battu Chelsea à l’aller et au retour en Ligue des champions : l’Inter en 2010 et Manchester United en 2011. Mieux, à Stamford Bridge, dans les matchs qui comptent, quatre équipes seulement s’étaient imposées à Londres outre les deux premières citées, le Barça de 2006 et l’Atlético de 2014. Autant dire que la performance parisienne est significative. Surtout qu’il s’agit de la première victoire parisienne en Angleterre. Mais ce qui est fou, c’est que cette victoire s’est dessinée sans Marco Verratti, avec un milieu de terrain très en dedans et un Serge Aurier sur son canapé. Mais rien n’a été vraiment normal dans ce second round…

Motta en difficulté, Rabiot en patron

Zlatan Ibrahimović, déjà. Souvent à côté de ses godasses dans les gros matchs de Ligue des champions, le Suédois a trouvé le moyen de planter deux buts et de coller une passe sur les quatre buts parisiens marqués contre Chelsea. Mercredi soir, à Londres, il a donné le premier but et planté le second. C’est d’ailleurs la première fois de sa carrière que Zlatan marque dans un match retour à élimination directe. Preuve que le joueur de 34 ans est dans la meilleure forme décisive de sa carrière parisienne. Car malgré tout, ce match a été très compliqué pour le PSG. La faute à un milieu de terrain complètement dépassé pendant une grosse heure de jeu. Thiago Motta – même s’il est décisif sur le deuxième but et bien meilleur en seconde période – a livré une performance très inquiétante pendant 45 minutes. Rarement dans le rythme, pertes de balle très dangereuses, mauvais choix de passe, l’homme aux Mizuno semblait accuser ses 33 ans.

Même constat chez Blaise Matuidi, aux courses désordonnées et souvent inutiles, et visiblement diminué. Ce double raté n’a pourtant pas empêché le PSG de gagner à Londres, cela permet de mesurer la performance. Comme celle d’Adrien Rabiot. À 20 ans, le gaucher à la chevelure compliquée avait la lourde tâche de faire oublier Marco Verratti. Son but, son activité, ses ballons grattés auront eu le mérite de montrer que le gaucher est un formidable joueur de football, même s’il a perdu certains ballons chauds. Après ses bonnes entrées à Stamford Bridge l’an dernier et à Bernabéu fin 2015, Rabiot confirme qu’il a le niveau Ligue des champions. Ironie du sort, alors que certains se demandaient si le PSG possédait le meilleur milieu de terrain d’Europe il y a encore un an, c’est dans l’entrejeu que les Parisiens ont été le plus en difficulté. Et c’est le remplaçant habituel qui a été le plus en vue. Comme quoi.

Trapp-Di María, l’axe décisif

Dans cette étrange soirée – comme si tout semblait sous contrôle même quand le collectif s’enrhumait -, le PSG est resté en vie grâce à deux recrues. Deux mecs venus pour ça. Kevin Trapp, tout d’abord. L’Allemand, bipolaire de temps en temps, était attendu. Très bon à l’aller, l’ancien de Francfort a élevé son niveau sur le retour. Décisif en première période sur Diego Costa, le meilleur ami de Rihanna a surtout été déterminant sur sa double parade sur Willian et Hazard, alors que le score était de 1-1. À ce moment, le PSG était dans le dur, et l’Allemand a maintenu la tête des siens hors de l’eau. Comme Mitch Buchannon. Et quand il fallait porter l’estocade, Trapp a filé le flambeau à Di María. L’Argentin est un joueur de Ligue des champions et ça s’est vu. Décisif – caviar sur le 2-1 -, constamment à l’origine des décalages et en permanence dans le sens du jeu, l’ancien Madrilène a montré à ses coéquipiers ce qu’était un cluth player. L’enjeu est grand ? Pas de problème, le gaucher s’occupe de tout. Sur l’aller-retour, il a montré à quel point son recrutement était utile et déterminant pour franchir un cap en Ligue des champions.

Ce qui est intéressant, c’est que le PSG a moins bien joué que lors de la double confrontation de l’an passée et que Chelsea a été plus menaçant. Pourtant, les Parisiens se sont imposés deux fois. C’est d’ailleurs la première fois de son histoire que le PSG élimine un gros d’Europe en le tapant recto-verso. De cette double qualification, un homme sort renforcé. C’est Laurent Blanc. Prolongé jusqu’en 2018 avant le huitième de finale, le Cévenol jouait gros, et ses choix (Rabiot, Marquinhos, Lucas) ont payé. Et la qualification valide sa préparation depuis un mois. On pourra toujours trouver à redire, notamment sur le style, mais le PSG est en quarts de finale de la Ligue des champions, en ayant à nouveau sorti Chelsea, et se trouve encore engagé sur tous les tableaux. Et cette équipe va bien finir par récupérer Verratti tout en regonflant le coffre de Pastore, Motta et Matuidi. Autant dire que la marge est là. À condition d’éviter le FC Barcelone…

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Par Mathieu Faure

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