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Mais bon sang, que va foutre Yann M’Vila à Kazan ?

Par Régis Delanoë
Mais bon sang, que va foutre Yann M’Vila à Kazan ?

C'est vrai quoi, on se demande. Quitter Rennes, refuser QPR et la Premier League, partir à 3 500 bornes de la France pour rejoindre la province du Tatarstan, c'est étonnant hein ? À bien y regarder pourtant, les raisons sont nombreuses et pertinentes.

– Gagner de la thune
Beaucoup de thunes, même. Évidemment qu’un départ vers le nouvel eldorado que constitue le championnat russe est un choix financier. Rien ne sert de jouer les mijaurées à ce sujet. Moins perdue que d’autres terres d’argent tels que les pays du Golfe ou la Chine, la Russian Premier League propose aussi des salaires très avantageux à des conditions d’imposition qui ne le sont pas moins. Pas convaincu ? Demandez à Gégé Depardieu… Concrètement, M’Vila devrait palper entre 3 et 4 millions d’euros nets par an. En gros, son salaire rennais s’en retrouve quasiment triplé, ce pour une durée de contrat de 4 ans et demi. Pour un mec qui sort d’une « annus horribilis » en 2012, avoir l’opportunité de rebondir dans un nouveau club avec de tels émoluments, c’est inespéré.

– Partir loin, loin de la France
Il a peut-être fait quelques conneries ces derniers temps, le M’Vila, mais il n’est quand même pas complètement con non plus. Lui et son agent savent qu’il est grillé pour pas mal de temps en France. Ils sont aussi conscients que le joueur a besoin de s’éloigner d’un entourage pas toujours sain pour retrouver son football. Signer à QPR et rejoindre Londres, c’était encore trop proche, d’autant que la Premier League devient ces temps-ci plus que jamais un championnat de Français. En Russie au moins, M’Vila sera peinard. Là, c’est sûr qu’il n’y a pas tellement de risques de voir débarquer un correspondant de L’Équipe pour l’emmerder avec ses questions embarrassantes. Ni un pote de circonstance débouler pour lui taper un peu de fric ou l’inciter à aller en teuf la veille ou l’avant-veille d’un match. Tranquille, le gars. À l’ombre. Il peut même évoluer loin de Deschamps et de son staff, vu qu’il ne peut plus postuler pour l’équipe de France avant une saison et demie, alors…

– Découvrir un championnat qui monte
Ok, on ne va pas la faire à l’envers et survendre la Russian Premier League. Non, ça ne vaut pas les grands championnats occidentaux, faut pas exagérer. Du moins pas encore. Mais il faut quand même reconnaître qu’il s’agit d’un championnat en progression, qui gagne incontestablement en attractivité autant qu’en crédibilité. Désormais calé sur le rythme occidental (début de saison en été, trêve hivernale, épilogue au printemps), il est désormais l’objet d’une lutte très intéressante entre les clubs historiques de la capitale – le CSKA, le Sporting, le Loko, le Dynamo – et les écuries de province – le Zénith bien sûr, mais aussi l’Anzhi Makhachkala de Saméto et donc le Rubin Kazan. Mieux, l’enjeu sportif est réel, avec des chocs quasi tous les week-ends. Et en plus de ça, les infrastructures sont en voie de modernisation, Coupe du monde 2018 au pays oblige. Rien qu’à Kazan, un nouvel écrin ultra moderne de 45 000 places va voir le jour ces prochains mois. Le stade de la route de Lorient est loin d’être dégueu, mais il ne rivalise pas.

– Jouer l’Europe
Donc au final, quelles étaient les opportunités pour M’Vila cet hiver ? Rester à Rennes ? Ok, mais on a bien compris qu’il avait envie de changer d’air… Partir, donc, mais où ? En Angleterre, Harry Redknapp lui a fait une drague de bourrin, mais c’était pour rejoindre QPR. Et sinon Newcastle, comme tout le monde… Rémy, Yanga M’Biwa ou Sissoko ont dit ok à ça, quitte à jouer le bas de tableau de Premier League, voire prendre le risque de descendre en D2. Pas M’Vila, qui a choisi l’exotisme. Et ce n’est pas si bête, vu que ça va lui offrir dès cet hiver un choc très intéressant en Ligue Europa face à l’Atlético Madrid. Quant à la saison prochaine, ses chances d’évoluer dans une compétition européenne sont également bonnes : actuellement 7e, le Rubin Kazan n’est qu’à un point des places européennes et 10 d’un strapontin en C1. En milieu de semaine, il peut donc se retrouver avec un gros match européen à disputer, tandis que dans le même temps Rémy, Cabaye et autres ex-coéquipiers en bleu auront à préparer un choc face aux Wolves ou Wigan…

– Visiter le Tatarstan
La Bretagne c’est sympa, mais le Tatarstan, ça claque. C’est un territoire historique où ça guerroyait déjà il y a un millénaire, entre les Tatars venus de Turquie et les Mongols de Gengis Khan, pour la conquête d’une terre ultra riche et belle comme un cœur, que traverse la mythique Volga. On dirait un mashup entre un film d’animation Disney et une grosse production asiatique, mais en vrai. S’il daigne sortir de son luxueux appart et décoller les yeux de son écran plat, le bon Yannou pourra découvrir ce Tatarstan historique et sa capitale Kazan, basée à 700 bornes de Moscou, qui possède des joyaux d’architecture tels que la mosquée Qolsharif et le Kremlin de Kazan. Pris avec un filtre Instagram, il y a de quoi épater les copains restés en France.

– Jouir des plaisirs de la vie
Si Kazan en Russie vous met instinctivement en tête des images de goulag, de Sibérie et de Frédéric « Rendez-vous en terre inconnue » Lopez, désolé mais vous avez tout faux. Ce n’est pas parce qu’on ne parle pas de Moscou ou de Saint-Pétersbourg que c’est naze. La ville de Kazan dépasse le million d’habitants et est recommandée dans les forums de voyage pour qui aime la belle vie et la teuf : nightclubs à gogo, gros cosmopolitisme – rien que l’effectif du Rubin compte 13 nationalités –, modèle de tolérance religieuse, des tonnes d’étudiants (et d’étudiantes), une vie culturelle pas vilaine… De quoi vivre tranquille et bien se gaver à domicile après les matchs et vite oublier la rue de la soif rennaise et le Crystal Lounge parisien…

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Par Régis Delanoë

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