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L’Italie tient l’Allemagne en échec

Par Alexandre Lejeune
3 minutes
L’Italie tient l’Allemagne en échec

70 minutes pas loin d'être soporifiques, puis 20 minutes décousues : cet Italie-Allemagne a livré un scénario inattendu, dans lequel la Nazionale a largement regardé la Mannschaft dans les yeux (1-1) et avec des motifs d'espoir pour la suite.

Italie 1-1 Allemagne

Buts : Pellegrini (70e) pour la Nazionale // Kimmich (73e) pour la Mannschaft

Trois jours après la leçon de foot subie face à l’Argentine, l’Italie devait se racheter devant son public au stade Renato Dall’Ara. Pour ce faire, Roberto Mancini a souhaité envoyer un message clair à un groupe en quête de rédemption : exit les dix joueurs de champ titulaires lors de la Finalissima, place à une composition totalement expérimentale pour rentrer dans le lard du 4-2-3-1 allemand réglé comme une horloge. Résultat : les jeunes pousses italiennes ont tenu tête à une équipe d’Allemagne peu séduisante voire suffisante (1-1), permettant à la Nazionale de repartir de Bologne en abordant l’avenir un poil plus sereinement.

Un jeu d’échecs moribond

Sans surprise, cette Italie novice a eu du mal à entrer dans sa partie. La Mannschaft a en effet confisqué insatiablement le cuir, mais a dû composer avec la maladresse chronique de ses attaquants. On a alors assisté à une ennuyeuse séance d’attaque-défense d’une grosse trentaine de minutes, avec les Italiens dans le rôle du boxeur dans les cordes sans toutefois concéder de grosses occasions. Les hommes de Mancini ont ensuite sorti les griffes sur contre-attaque, et même allumé la première mèche : situé à une trentaine de mètres du but allemand, Gianluca Scamacca a catapulté un parpaing sur le montant droit de Manuel Neuer (34e). Suffisant pour légèrement réveiller les Allemands, qui ont rapidement repris le contrôle du ballon et failli conclure un joli mouvement collectif avant de voir Serge Gnabry envoyer sa frappe dans les tribunes du stade Renato Dall’Ara (38e). En bref, un premier acte en forme de jeu d’échecs grandeur nature que personne ne retiendra bien longtemps.

La belle histoire Gnonto

Profitant de l’apathie allemande, les transalpins sont revenus des vestiaires pied au plancher. À l’image de Scamacca, danger numéro 1 pour les visiteurs. L’attaquant de Sassuolo a d’abord trop croisé sa tête (47e), avant d’inquiéter gentiment Neuer sur un ciseau (54e). Voyant ses ouailles aller dans la bonne direction, Mancini a alors décidé de lancer sa jeune pépite Wilfried Gnonto (18 ans) sur le pré pour la première fois de sa carrière en sélection. Un choix payant, puisque cinq minutes après son entrée, l’attaquant de Zurich a parfaitement servi Lorenzo Pellegrini, laissé seul au deuxième poteau, pour l’ouverture du score (1-0, 70e). Une joie de courte durée pour les locaux, la Mannschaft étant revenue au score dans la foulée grâce à Joshua Kimmich, au bon endroit pour envoyer la chique au fond des filets après un cafouillage (1-1, 73e). En maîtrise en fin de rencontre, l’Allemagne a bien failli prendre le dessus sur son hôte du soir. Mais elle s’est cassé les dents sur Gianluigi Donnarumma, impérial face à Kimmich (80e). La partie s’est finalement décousue, les deux équipes allant d’un camp à l’autre sans réussir à se montrer véritablement dangereuses jusqu’au coup de sifflet final. L’Allemagne aura donc sauvé les meubles, dans une rencontre qui ressemblait de plus en plus au match piège par excellence au fil des minutes. Roberto Mancini, lui, dormira sans doute mieux que mercredi soir.


Italie (4-3-3) : Donnarumma – Florenzi, Acerbi, Bastoni, Biraghi (Dimarco, 80e) – Frattesi (Ricci, 85e), Cristante, Tonali (Pobega, 80e) – Politano (Gnonto, 69e), Scamacca (Cancellieri, 85e), Pellegrini. Entraîneur : Roberto Mancini.

Allemagne (4-2-3-1) : Neuer – Kehrer, Rüdiger, Sule, Henrichs (Hofmann, 59e) – Kimmich, Goretzka (Gündoğan, 70e) – Gnabry (Raum, 80e), Müller (Havertz, 70e), Sané (Musiala, 59e) – Werner. Entraîneur : Hansi Flick.

Dans cet article :
En déplacement, l’Allemagne et les Pays-Bas déçoivent
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