- Amical
- Italie-Uruguay (3-0)
L’Italie se venge par l’ennui
Trois ans après la défaite contre l'Uruguay et la morsure de Luis Suárez, la Squadra Azzurra a pris une petite revanche en match amical. Sans leurs cadres, les Sud-Américains n'ont rien montré pendant que leur adversaire gérait.
Italie 3-0 Uruguay
Buts : Giménez csc (7e), Eder (82e) et De Rossi (91e, sp)
La dernière fois qu’elle avait croisé l’Uruguay, l’Italie avait fini en larmes, frustrée par un match perdu marqué par une forte tension. C’était lors de la Coupe du monde 2014, au Brésil, et les Sud-Américains étaient venus à bout de leurs adversaires sur le plus petit des scores (1-0). Avec, en prime, une morsure de Luis Suárez sur l’épaule de Giorgio Chiellini. Trois années plus tard, les fans transalpins ont assisté à une rencontre totalement différente, sans les précédents protagonistes, achevée par un résultat inversé, disputée dans l’ennui, mais dans une tension toujours palpable, et jouée à un niveau bien inférieur. Sauf que cette fois, la Squadra Azzurra a su la gagner.
Giménez, la demi-volée parfaite
Avec une équipe affichant une belle gueule (Bonucci, Belotti, Immobile, Donnarumma…), l’Italie n’est pas venue à Nice pour rigoler. En témoigne ce carton jaune distribué par Clément Turpin à l’encontre de Marchisio dès la quatrième minute. Ou celui d’Immobile juste avant la pause. Pas banal pour un match amical. Mais toujours moins étonnant que ce superbe but contre son camp signé Giménez, beaucoup trop pressé devant Belotti. Une fois ce cadeau accepté avec joie, la Squadra Azzurra se met à l’aise. Seule mauvaise nouvelle : Marchisio se blesse rapidement et est remplacé par un autre habitué des pépins physiques, Montolivo, qui retrouve la sélection après de nombreux mois passés à l’infirmerie. À part ça, la défense locale tient parfaitement le choc, même s’il n’y a pas grand-chose dans la ligne offensive d’en face. Plus sereins derrière et plus incisifs devant, les maillots bleus gèrent donc tranquillement la partie. Sans ressentir le moindre frisson.
Un but annulé, des fautes et Eder
Le meilleur joueur de la première mi-temps s’appelle sûrement Belotti, qui ne fait donc pas baisser son prix, mais qui sort à la pause. Normal : Ventura a décidé de procèder à une revue d’effectif. Toujours aussi décevante, l’Uruguay peut, quant à elle, se consoler en mettant en avant l’absence de ses cadres (Godín, Cavani, Suárez absents, donc titularisation de Rolán en pointe…). Reste que ce qu’elle propose est largement insuffisant, même pour un match qui ne compte pas. Les séquences de jeu ne dépassent pas les cinq passes, et Donnarumma n’a aucun arrêt sérieux à effectuer. Jusqu’à ce coup franc repris par la tête de Cáceres qui termine au fond des filets. L’égalisation surprise ? Non, puisque Turpin annule le but pour un ascenseur du défenseur. Un Turpin qui a bien du mal à se faire respecter malgré les biscottes qu’il distribue. Au niveau du tableau d’affichage, les rares spectateurs observent enfin un changement après un deuxième pion pas très esthétique d’Eder. Satisfaite de ce score, l’Italie met un pion final à cette histoire avec un penalty de De Rossi, et assure la victoire grâce à une maîtrise certaine. Un succès (ennuyeux) aux allures de (presque) revanche. Ou pas.
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