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Lil Wayne

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Lil Wayne

Il s'appelle John Rooney, comme Wayne. Normal: John est le frère de Wayne. Pendant que son aîné embrase les pelouses d'Angleterre et d'Europe, Rooninho s'est payé un petit exil pas dégueu aux New York Red Bulls, où il espère s'imposer aux côtés de Thierry “The hand” Henry. Rencontre.

C’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Jack Charlton. Il soulève la coupe du monde avec les Anglais en 1966, joue pendant 21 ans à Leeds -où il détient le nombre de sélections du club-, remporte un championnat, remporte une FA Cup, une coupe de la Ligue, et figure, au dire des spécialistes, parmi les meilleurs défenseurs de son époque. Et pourtant, personne n’a jamais vraiment parlé de Jack Charlton. Car le drame de Jacky, c’est qu’il avait un frère prénommé Bobby… Sir Bobby, exactement. Quarante-cinq ans plus tard, John Rooney connaît le même problème. Depuis qu’il est en âge de comprendre le langage des adultes, le môme n’a entendu parler que de son frangin Wayne, son génie, sa gueule de buveur de bière et son goût pour les prostituées. A force, on comprend qu’il ait voulu prendre le large. Après avoir été lui aussi formé à Everton puis avoir zoné deux ans en D2 anglaise, dans la jolie ville de Macclesfield, le voilà qui vient de prendre ses cliques et ses claques: depuis le début de l’année, John Rooney, 20 ans, joue pour les New York Red Bulls. A six heures d’avion d’Old Trafford et des exploits de son frère.

« Je suis fier de mon nom et de mon frère, mais je suis aussi fier de ce que je sais faire. Disons que je suis venu ici pour me faire un prénom, construire ma propre carrière, et montrer ce dont je suis capable » , dit-il en préambule, dans un accent scouser pas toujours facile à comprendre. De fait, John Rooney a l’air heureux. Lui qui n’était jusqu’ici passé dans les journaux qu’à la faveur d’une méchante race prise lors d’une soirée organisée par son frère a marqué le seul but des New Yorkais pour leur premier match de la saison face à Philadelphie (défaite 2-1). Pas mal pour un type qui avait au préalable passé des essais non concluants aux Seattle Sounders et à Portland. Pas mal surtout pour un milieu défensif que tout le monde, en Angleterre, bâchait pour ses limites physiques. « Moi, mon style c’est de trouver les espaces pour ouvrir le jeu. Il n’y a pas besoin d’être un géant pour ça. Ce que je n’ai pas en physique, je le compense en technique » , se défend-il.

De quoi fantasmer en grand. Conscient que Fabio Capello ne lui adressera jamais la parole, Rooninho a exprimé très tôt son désir de jouer pour l’équipe nationale irlandaise, dont la famille est originaire. Pas de réponse pour l’instant de la part de Giovanni Trapattoni, mais quelques petits regards humides de la part de la plutôt très importante communauté irlandaise de New York. « C’est clair que New York compte un bon paquet d’Irlandais. Ce sont de grands fans de soccer ici. Moi je vais faire tout ce que je peux pour ne pas les décevoir et montrer à tout le monde ce dont les Irlandais sont capables » , annonce-t-il. Au final, l’air de l’Hudson semble donc mieux réussir à John Rooney que celui de la Mersey. « Etre dans cette ville, c’est un peu un rêve de gosse devenu réalité. Avec Thierry Henry et Rafa Marquez, c’est probablement l’équipe qui sera suivie le plus en Angleterre, et ça fait plaisir d’en faire partie » . Visiblement, John Rooney aimerait quand même finir un peu plus connu que Jack Charlton.

A lire : Sur les traces de Wayne Rooney

Par Renaud Ceccotti-Ricci, à New York

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