Liga, J26, résumé complet
Le Barça renoue avec la victoire, alors que le Real et l'Atletico n'arrivent pas à se départager. Retour sur ce qui pourrait bien être l'épilogue de la Liga.
FC Barcelone 2 – Athletic Bilbao 0
Avec sept joueurs formés au club présents dans le onze de départ du Barça contre « seulement » six formés à Lezama côté basque, le choc du samedi soir opposait les deux futurs adversaires de la finale de Coupe du Roi. Le Barça, qui jouait sans Alves, Touré et Keita, laissés au repos, a fait une bonne opération au classement en s’imposant facilement face à des Leones fatigués par leur exploit face à Séville.
Avant de recevoir Lyon, les Blaugranas se sont donc rassurés sur le jeu (65% de possession de balle), beaucoup sur leurs statistiques (plus 24 occasions franches) mais un peu moins sur leur efficacité devant le but. Eto’o, particulièrement maladroit, hier, l’a avoué lui-même : « J’aurais pu jouer encore pendant quatre heures, je n’aurais pas marqué » . Le Camerounais ne marque plus depuis quatre matchs, et ce n’est pas la présence d’Eddy Merckx dans les tribunes du Camp Nou qui l’a vraiment motivé. Busquets, catastrophique contre les Lyonnais, a pour sa part marqué le premier but de sa carrière en Liga. Le premier d’une longue série ?
Sorti en fin de match sur blessure, Carles Puyol sera absent contre Lyon. Enfin une bonne nouvelle pour les Gones.
Buts: 1-0, Busquets. 2-0, Messí
Real Madrid 1 – Atletico Madrid 1
Comme à son habitude, l’Atletico aura bousculé son éternel rival. Comme souvent les Colchoneros aurait pu l’emporter, mais comme toujours, les Rojiblancos sont repartis du Bernabeu avec un goût amer : celui de ne plus gagner dans l’antre merengue depuis maintenant dix ans.
Dominés en début de match par les Merengue, les hommes de Resino se sont montrés plus tranchants par l’intermédiaire d’un Kun encore une fois brillant et inspiré. Victime de fautes à répétitions de Sergio Ramos entre autres, le beau-fils de Maradona aurait pu bénéficier d’un penalty en fin de match. Mais on est au Bernabeu et on ne siffle pas de penalty comme ça, surtout quand il s’agit de l’Atletico.
Malgré cela, le derby a été particulièrement plaisant à regarder, avec un Diarra une nouvelle fois impressionnant, un Raul à deux doigts de mettre un retourné mythique, un Robben toujours aussi perso et un Huntelaar qui monte petit à petit en régime. Après avoir battu le Barça la semaine dernière, l’Atletico a prouvé avec cette nouvelle bonne prestation qu’il pouvait encore croire en une qualification pour la Champion’s League. Le Real, de son côté, pointe désormais à six longueurs du Barça. Pour sauver sa saison, il faudra vraiment un exploit face aux Reds de Benitez…
Buts: 0-1, Forlán. 1-1, Huntelaar
Villarreal 1 – Espanyol Barcelone 0
L’Espanyol Barcelone n’aura cassé les couilles qu’au FC Barcelone. Battus contre le Real et défaits hier à Villarreal, les Pericos sont aujourd’hui un peu plus près de la deuxième division. Capables de gagner quand ils jouent mal mais incapables d’engranger des points s’ils prennent confiance, les Catalans ont raté une belle occasion de mettre en échec le sous-marin jaune en loupant un penalty qui leur aurait fait beaucoup de bien. Une nouvelle fois décisif, Diego Lopez, le portier de Villarreal, confirme ainsi qu’il est l’un des meilleurs portiers d’Espagne.
Côté blanquiazul, Kameni a encore démontré qu’il était aussi talentueux qu’irrégulier, puisque c’est suite à une mauvaise sortie aérienne que Fuentes a donné l’avantage définitif aux Amarillos.
Sans convaincre Villarreal s’impose donc face à des Catalans qui feraient mieux de se sortir rapidement les doigts du c.. s’ils ne veulent pas nourrir de nombreux regrets en fin de saison.
But : 1-0, Fuentes
Osasuna 1 – Sporting Gijon 2
Après quatre défaites consécutives, le Sporting Gijon est sorti vainqueur du choc face à Osasuna, l’un de ses concurrents directs pour la lutte au maintien.
Un véritable exploit en soi, puisque les pensionnaires du Reyno de Navarra restaient sur une série de trois victoires consécutives en Liga. Les Asturiens ont néanmoins profité des faveurs arbitrales puisque leur défenseur Michel, auteur de la main ayant provoqué le penalty réussi par Masoud, n’a pas été sanctionné.
En début de saison, un joueur d’Osasuna avait pourtant été exclu dans les mêmes conditions. Les protestations de Camacho n’y feront rien. Osasuna est de nouveau dans la charrette avec une moins bonne différence de buts que son adversaire du soir… Putain de justice.
Buts : 0-1, m.8: Barral. 0-2, m.19: Diego Castro. 1-2, m.28: Nekounam
Recreativo Huelva 2 – Valladolid 3
Nassief Morris, le Sud-Africain élu meilleur défenseur du championnat grec il y a deux saisons, est le seul joueur de champ de la Liga à avoir disputé la totalité des rencontres. Vu ses errements défensifs face à Valladolid, il va bien falloir que Lucas Alcaraz songe à lui accorder un peu de repos.
Valladolid justement, qui n’a jamais perdu de son histoire au Nuevo Colombino, confirme la bonne prestation réalisée la semaine dernière à Valence.
Solides, efficaces et opportunistes, les Blanquivioletas ont su tenir le résultat même après que leur attaquant suédois Goitom s’est fait expulser après avoir déboîté la mâchoire d’un Andalou, suite à un méchant coup de coude. Le Viking devrait pourtant le savoir, « la frappe c’est dans le ballon » …
Buts : 0-1, m.7: Jonathan Sesma. 0-2, m.21: Goitom. 1-2, m.24: Adrián Colunga, 1-3, m.48: Goitom. 2-3, m.86: Camuñas.
Deportivo la Coruna 5 – Racing Santander 3
Entre une équipe qui ne fait pas rêver, le Racing, et une équipe qui ne fait plus rêver, le Depor, on redoutait le pire. Le choc entre les Galiciens et les Cantabres aura tout de même accouché d’une avalanche de buts et d’une multitude de doutes : comment deux équipes de Liga peuvent-elles avoir des défenses aussi nymphomanes ? Quoi qu’il en soit, le Superdepor a profité des autoroutes laissées par les Verdinegros en deuxième mi-temps.
Depuis 2003, le Riazor n’avait plus jamais assisté à pareil festival de son équipe, c’est dire un peu le niveau qu’il y avait en face.
Malgré un choc d’une pauvreté technique affligeante, le Depor fait quand même la bonne opération du week-end en giflant un Racing complètement paralysé en deuxième mi-temps, ce qui lui permet de se rapprocher des places européennes.
Buts : 0-1, min. 0: Pereira; 1-1, min. 24: Juan Rodríguez; 1-2, min. 32: Zigic; 2-2, min. 50: Riki; 3-2, min. 58: Lafita; 4-2, min. 59: Riki; 5-2, min. 67: Verdú, y 5-3, min. 78: Berrocal.
Majorque 3 – Betis 3
Le mythique et complètement barré président du Betis Manuel Ruiz De Lopera a été hospitalisé cette semaine pour de graves problèmes au cœur. Et après la prestation catastrophique de ses joueurs à Majorque, on comprend maintenant un peu mieux ses soucis physiques…
Tout avait pourtant commencé pour le mieux pour les Verdiblancos, qui menaient par trois buts d’écart à seulement vingt minutes de la fin. Mais le Betis, c’est un peu l’Atletico Madrid andalou. Des branleurs à la fois sublimes et insupportables, lunatiques comme une môme de 13 ans.
Il aura ainsi fallu l’entrée de l’Uruguayen Gonzalo Castro, auteur de deux buts et d’une passe décisive pour le Camerounais Webo (lui aussi entré en cours de jeu) pour que Majorque revienne à la marque. Une remontée épique qui a enflammé l’Ono stadi et qui permet encore de rêver au maintien.
A force de faire les cons, les joueurs du Bétis pointent désormais à deux points du premier relégable. Maintenant, c’est sûr, Lopera ne passera le printemps…
Buts : 0-1, min. 26: Mark González; 0-2, min. 29: Mehmet Aurelio; 0-3: min. 68: Arzu; 1-3, min. 70; 2-3, min. 73: Webó; min. 83: 3-3: Castro
Numancia 2 – Valence 1
C’est officiel, Valence est définitivement parti en vrille. Défaits la semaine dernière à domicile, les Che ont raté l’occasion de se racheter sur le terrain du dernier du classement : Numancia.
La crise socio-économique du club aura donc pesé lourd sur le plan sportif, puisqu’avec cette nouvelle défaite, les Valencians ne fugurent même plus dans les places européennes.
Les coéquipiers de Villa, une nouvelle fois absent aujourd’hui pour sanction, auront néanmoins ouvert la marque en premier, grâce à une énorme boulette du gardien Juan Pablo sur une frappe de 30 mètres de Vicente.
Au temps de Cuper, Ranieri et Benitez, les Che auraient fermé boutique pour attendre une contre-attaque, mais cette équipe n’a de Valence que le nom.
Avec des caisses vides, des joueurs qui ne touchent plus leur salaire depuis six mois et des rumeurs de départ toujours plus persistantes concernant Villa et Silva, il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir d’un club surpassé dans tous les aspects du jeu par un promu aussi faible que Numancia. Un promu qui abandonne sa place de bon dernier à l’Espanyol grâce à cette victoire.
Buts : 0-1: Min. 8, Vicente; 1-1: Min. 42, Aranda; 2-1: Min. 51, Barkero
FC Séville 2 – Almeria 1
Humilié par l’Athletic Bilbao en Coupe du Roi, le FC Séville devait absolument réagir face à Almeria. Gonflés à bloc, les doubles vainqueurs de la Coupe UEFA ont pris l’avantage en seulement cinq minutes avant de gérer le résultat comme des renards.
Sortis sous les sifflets du Sanchez Pizjuan à la mi-temps, les coéquipiers d’Escudé ont dû s’employer plus durement en deuxième mi-temps avec un Almeria plus valeureux par l’intermédiaire de son goleador Alvaro Negredo (auteur de son seizième but ce soir).
Au final, Séville aura finalement ‘fait le boulot’ comme on dit. Autrement dit le public se sera bien fait chier pour la bonne cause : les trois points qui permettent aux Sévillans de se rapprocher du real.
Buts : 1-0: m.5, Kanouté. 2-0: m.62, Renato. 2-1:m.70, Negredo
Getafe 1 – Malaga 2
Malaga, avec un maillot bizarre style Arlequin, rêve désormais de Champion’s League avec cette victoire à l’arrachée sur le terrain de Getafe.
Bien compacte, roublarde et un peu chattée, l’escouade andalouse a complètement fait déjouer les banlieusards madrilènes en première mi-temps.
Ce n’est qu’avec la rentrée des talentueux Albin et Contra que Getafe s’est enfin réveillé en seconde période. Un beau coup franc du défenseur roumain a failli sonner la révolte, mais il était déjà trop tard.
Plus talentueux que Malaga, les Madrilènes ont pourtant laissé filer un match largement à leur portée.
L’envie et la motivation expliquent ainsi les places respectives de deux équipes aux destins différents dans cette Liga.
A noter que Roberto Soldado, exclu ce soir pour une connerie (un coup de coude), est vraiment une banane. Il était important de le souligner encore une fois.
Buts : 0-1, min. 30; Eliseo remata un centro de Duda. 0-2, min.44: Baha. 1-2, min. 76: Contra, de falta directa.
Javier Prieto-Santos
Par