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Les vraies questions existentielles du football – épisode 2

Par Raphael Gaftarnik, Charles Alf Lafon et Christophe Gleizes
Les vraies questions existentielles du football – épisode 2

Les questions les plus bêtes sont parfois, souvent, les meilleures. Sofoot.com a décidé, tous les jeudis, de répondre à trois interrogations fondamentales de tout amoureux de la balle ronde et même des néophytes. Pas de discrimination, surtout pas en ce moment.

Comment cuisiner la feuille de match avant de la bouffer ?

Face aux buts, il rate la cible, manque le ballon, se crochète tout seul. Au fond, la gloire attenant à l’attaquant lui importe peu. Croqueur dans l’âme, le bouffeur de feuille de match est une espèce gourmande, qui fantasme la dégustation plus qu’il n’attend la consécration. Toutefois, le met est exigeant, comme l’explique sobrement David Rathgeber, chef du restaurant L’Assiette, situé à Paris : « Mais attendez, vous mangez du papier, vous ? » Plus fin dans le plat que dans la concrétisation, le bouffeur de feuille de match ne saurait se contenter d’une banale présentation du produit, sans travail d’orfèvre ou mise en abîme culinaire. Car intégrer cette matière première dans la haute gastronomie nécessite du savoir et de l’imagination : « Tout dépend de quoi est faite la feuille. Si c’est de l’épinard, c’est possible. Mais on peut aussi cuisiner un poisson en papillote. Le poisson serait alors à l’intérieur du papier. » Simple outil d’un plat à plus grand dessein, la feuille ressemble à son mangeur, pion nécessaire, mais finalement peu savoureux au sein du collectif. Un constat que David Rathgeber vient mettre en échec, armé de sa science de l’assaisonnement et du dressage : « On va donner du goût avec des aromates, du citron, de la tomate, du basilic, du thym, du laurier. On met ça au four, ça gonfle et on amène ça sur le client. C’est le client qui coupe sa feuille, et quand la papillote est bien réussie, l’air se met à l’intérieur et ça gonfle. » Brasser de l’air, une technique universelle pour bouffer la feuille de match.

Les chiens peuvent-ils trouver refuge dans la niche du gardien ?

Mais bien sûr, évidemment ! Du moins pour la plupart. Déjà la question n’est pas si farfelue que ça, puisque les chiens envahissent les terrains de football depuis des années. « Ce n’est pas le cas de tous les chiens, mais la majorité vont adorer jouer avec un ballon » , explique en préambule Thomas Astorg, agent cynophile de sécurité à Paris. « Cela dépend de leur personnalité, joueuse ou non. Outre le fait que les hommes s’amusent avec, la texture et la forme les attirent » , poursuit-il. Naturellement appelés par le ballon et la lumière des projecteurs, les canidés ne sont jamais les derniers au moment de s’inviter au stade. « Ils apprécient la pelouse, c’est leur environnement naturel. Pour faire court, c’est mou et ça sent bon, il y a plein d’odeurs d’autres animaux. » De quoi bien s’amuser. Mais pour répondre à la question, « vous devez d’abord comprendre ce que représente la niche pour le chien » ajoute Dianne Chrétien, une spécialiste québecquoise de la communication canine : « Les chiens sont de par leur nature des créatures de « tanière » et la niche, correctement présentée, est son repaire. C’est pour lui un asile sûr où il n’a pas besoin de s’inquiéter pour la défense de son territoire. » Après s’être bien dépensé à esquiver les stadiers, l’animal normalement constitué appréciera le doux confort de bras amicaux, protégé du froid et du vent. Dans l’idéal, le geste consiste à garder le chien en le protégeant de tout son corps. Il faut enrouler la tête et le dos, bien serrer les coudes pour éviter que l’animal glisse et ne soit remis en jeu. Attention cependant, « un chiot ne devrait pas être laissé dedans pendant plus de 3 ou 4 heures à la fois » , détaille notre spécialiste, avant de préciser : « La niche doit aussi être assez grande pour que le chien puisse se tenir debout et se retourner au besoin. » Exclus, donc, les lévriers irlandais, dogues allemands ou bouviers bernois, à moins que le gardien en question ne mesure plus de deux mètres, à l’image de Costel Pantilimon ou de Kristof Van Hout. Dernière précision nécessaire : en cas de mauvais comportement, soyez miséricordieux. Pensez-donc au stress provoqué chez le pauvre animal, scruté par des dizaines de milliers de personnes. « Ne punissez jamais le chien pour avoir souillé sa niche. Il est déjà assez misérable comme ça. Si cela arrive, envoyez-le dehors et ensuite, seulement, nettoyez le dégât. »

Quel remède préférer quand on s’est fait enrhumer ?

Situation fréquente : un crochet, une feinte de corps, un passement de jambe quelconque, et paf, le défenseur est dans le vent. Et qui dit dans le vent, dit courant d’air. Or, comme nos mamans le criaient souvent : « Ne reste pas dans les courants d’air, tu vas attraper froid » . Sauf que sur le pré, le joueur n’entend pas sa génitrice, souvent trop loin dans les tribunes – à moins d’être à Louis-II – et parfois carrément absente, trop occupée ailleurs. Pire, la règle 19.1 de la FIFA stipule qu’à « l’exception des articles spécifiques de l’équipement spécial énumérés ci-après, conformément à la loi 4 des lois du jeu, un joueur est autorisé à utiliser un équipement spécial à la condition que celui-ci ait pour seule vocation de protéger son intégrité physique et qu’il ne comporte aucun danger ni pour lui ni pour aucun autre joueur » , rendant caduque le port d’écharpe, potentiel outil d’étranglement. Le malheureux s’enrhume donc et doit se soigner. Pierre, interne à l’hôpital Trousseau de Paris, et donc forcément au fait, rappelle qu’il n’existe pas de « médicaments pour soigner le rhume, seulement pour contrer les symptômes » . Ne l’oublions pas, « les antibiotiques, c’est pas automatique » , et le rhume est une infection due à un virus. Seule solution, « prendre du Doliprane pour soulager les maux de têtes et faire baisser la fièvre, ou un truc genre Actifed avec du paracétamol et des antihistaminiques. Se reposer, limiter les risques de contagion » . Et oui, il serait dommage que le mal se propage : le malheureux a donc tout intérêt à sortir, pour soigner son corps et son moral, forcément mis à mal après cette humiliation. Les entraîneurs devraient suivre un stage de sensibilisation dès cet hiver, nouvelle mesure de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, surtout s’ils officient en Bretagne, dans le Nord, dans l’Est ou à Évian, régions particulièrement touchées par l’épidémie.

Retrouvez l’épisode 1 de ces vraies questions existentielles du football

Par Raphael Gaftarnik, Charles Alf Lafon et Christophe Gleizes

PS : Avec nos remerciements pour les questions proposées dans les commentaires. Nous tâcherons d'y répondre du mieux possible.

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