- Euro 2012
- Groupe A
- Grèce/Russie (1-0)
Les Grecs restent dans l’Euro, la Russie dehors !
Victorieux 1 à 0 d’une Russie moins à l’aise que lors de ses deux premiers matchs, les Grecs ont réussi l’incroyable : se qualifier pour les quarts de finale de l’Euro. Grosse désillusion pour les Russes qui, à cause de la victoire de la République Tchèque sur la Pologne, quittent la compétition la tête basse.
Grèce – Russie : 1-0
But: Karagounis
Un cours de grec ancien. Depuis 2004, chacun essaye comme il peut d’oublier ce qui est resté dans la mémoire collective comme le pire Euro de l’Histoire. Aujourd’hui, tous ces efforts sont réduits à néant. La faute, notamment, au plus vilain des dieux de l’Olympe : Giorgios Karagounis. Une heure de jeu lui a suffi pour faire sa spéciale : un pion, un carton jaune et beaucoup, beaucoup de paroles aux arbitres. Sensation de ce début de compétition, les Russes, largement dominateurs, se sont heurtés au froid réalisme de Grecs solides derrière et opportunistes, et quittent la compétition la tête basse. Comme des cons, faut bien le dire. Pas de sortie de l’Euro pour les Grecs ce soir.
Karagounis est éternel
Un petit cataclysme. Moins sexy que lors de ses deux premières sorties, la Russie a pêché par faute de concentration. On se dirige tranquillement vers la mi-temps, beIN Sport a déjà dégainé la pub, mais l’éternel Giorgios Karagounis veille encore. Opportuniste, l’un des héros de 2004 profite d’une grossière erreur du duo Anyukov – Zhirkov, suite à une touche, pour filer au but et fusiller Malafeev. La sanction est lourde pour les hommes de Dick Advocaat, qui, s’ils ont un peu tardé à entrer dans leur match, ont assez largement dominé les débats. Mais ni la superbe demi-volée de Kerzhakov, ni les tentatives répétées d’Alan Dzagoev, ni la splendide frappe enroulée de Zhirkov ne trompent un Sifakis impeccable. À la mi-temps, les Russes sont tranquilles. République Tchèque et Pologne se neutralisant, les hommes d’Advocaat accompagnent provisoirement les Grecs en quarts de finale.
Attaque-défense, en vain
Au retour des vestiaires, Pavyluchenko remplace un Kerzhakov qui n’aura donc pas cadré une seule frappe de la compétition. Après un léger round d’observation, le scénario de la première période reprend son cours. Les Russes dominent les débats, mais se heurtent à une défense grecque extrêmement solide, notamment grâce à la charnière tout droit sortie d’un album de Tintin, Papastathopoulos – Papadopoulos. Très intéressant dans la conservation du ballon, Samaras multiplie les grandes enjambées et les frappes lointaines, tandis que les Russes, sous pression suite à l’ouverture du score de Jiráček pour les Tchèques à Wrocław, bafouillent leur football. Arshavin n’est plus aussi tranchant, Dzagoev moins précis et Shirokov pas assez efficace devant le but. Provisoirement éliminés à un quart d’heure du terme, les Russes, qui auraient dû bénéficier d’un pénalty sur une faute sur Karagounis, donnent tout. Face à l’enjeu, les esprits s’échauffent, les fautes se multiplient et les dernières minutes paraissent être des heures. À quatre minutes du terme, Dzagoev, bien lancé dans la surface, pense délivrer les siens. Mais sa frappe, trop croisée, passe juste à côté du poteau grec. Comme en 2004, à la fin, ce sont les Grecs qui gagnent. Pour la Russie, la douche est froide. Très froide.
Par Swann Borsellino