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Le jour où Levante a failli faire perdre la Liga à l’Atlético

Par Robin Delorme
Le jour où Levante a failli faire perdre la Liga à l’Atlético

À l’occasion de la 36e journée de l’exercice 2013-14, les Colchoneros se déplacent au Ciutat de Valencia avec l’objectif de se rapprocher d’un titre qui les fuit depuis huit ans. Au final, ils reçoivent une fessée face à Levante (2-0) et se mettent dans un beau pétrin qui renvoie l’Atlético à son étiquette historique de loser magnifique.

L’officialisation fait couler quelques larmes du côté de Valence, et plus particulièrement du Ciutat de Valencia. Depuis la semaine passée, et une énième défaite, cette fois face à Málaga (3-1), Levante a l’assurance de reprendre l’exercice prochain en Segunda Division. Une demi-surprise, tant la seconde équipe valencienne flirte avec la zone rouge à chaque fin d’exercice. La réception de l’Atlético de Madrid en cet après-midi dominical relève donc des adieux à la reine des catégories espagnoles, et renvoie irrémédiablement les supporters des Granotes deux ans en arrière. À l’occasion de la 36e journée de la Liga 2013/14, les autres Blaugrana de Primera reçoivent le leader du championnat. Un Atlético de Madrid de retour au premier plan qui doit obligatoirement s’imposer s’il souhaite conserver son destin entre ses pieds, mais qui se gamelle dans les grandes largeurs. Défaits 2-0, les Colchoneros repartent à Madrid la queue entre les jambes et avec des regrets plein la tête. Retour sur une rencontre marquée par le one-man show de Keylor Navas et les échanges d’amabilité entre Diego Costa et Momo Sissoko.

Le spectre des maletas et câlins musclés

En ce 4 mai 2014, le soleil surplombe toute la côte méditerranéenne. Un temps estival qui rend les plages valenciennes noires de monde et n’offre plus aucune place aux retardataires en terrasse. Bref, les vacances pointent le bout de leur nez sur la quatrième plus grande ville d’Espagne, à l’exception du quartier de Levante. Car malgré un maintien déjà assuré, les Granotes et leur public font salle comble pour la réception d’un Atlético leader en solitaire qui peut faire le trou avec le FC Barcelone, contraint au nul sur sa pelouse par Getafe un jour plus tôt (2-2). Un enjeu moindre pour les locaux, donc, dont espèrent profiter les Colchoneros, soutenus par 9000 supporters venus dans leurs bagages. Pourtant, dès le coup d’envoi, l’équipe de Joaquim Caparros prend la mesure de son adversaire. Dans un style tout en béton, et un milieu de poètes Sissoko-Simão-Diop, l’entraîneur de Levante aligne « une équipe très physique pour ne pas leur permettre d’être en supériorité numérique au milieu de terrain » . Mieux, ses ouailles prennent même les commandes de la rencontre dès le 7e tour de cadran et un CSC de Filipe Luís.

D’abord viril mais correct, le duel gagne en coup bas sous l’impulsion du duo Momo Sissoko-Diego Costa. D’abord verbal, leur accrochage devient physique pour devenir, aujourd’hui encore, l’un des GIF footballistiques les plus hilarants. Reste que les mauvais gestes polluent toute la rencontre et font monter la mayonnaise. Même depuis sa surface technique, Diego Simeone se chauffe avec le jeune Ruben, coupable, quelques jours plus tôt, de s’être déclaré en faveur « des primes pour gagner » – plus communément appelés les maletas. Le cuir, pour sa part, est généralement en possession de l’Atlético qui, sans trop savoir comment briser la double ligne défensive adverse, manque d’idée. Et lorsque les actions deviennent enfin dangereuses, un certain Keylor Navas écœure Arda Turan et Toby Alderweireld, principaux protagonistes des opportunités rojiblancas. Les minutes s’écoulent, la mi-temps passe, et le tableau d’affichage conserve un avantage minimaliste en faveur de Levante. Une stagnation qui presse le Cholo à faire entrer ses cartouches offensives dès le début du second acte, et ce, malgré un rendez-vous importantissime la semaine suivante face à Chelsea.

L’amour version testostérone

Quand Diego Costa cajole Diop

Fidèle à ses principes de ne jamais s’avouer vaincu, l’Atlético de Madrid ne desserre pas l’étau autour de la surface du futur portier merengue et tente de prendre de vitesse la plus vieille équipe de Liga. Pourtant, au beau milieu d’une domination totale, Levante enfonce le clou par l’intermédiaire de David Barral, auteur du break sur un contre d’école, et fait enrager les milliers d’aficionados madrilènes. Certains supporters dégoupillent même au coup de sifflet final, lorsque chambrés par Papakouli Diop, ils lui répondent par des cris racistes. Aussi étonnant que véridique, c’est le guerrier Diego Costa qui vient le calmer et le dorloter. Pour Simeone, « ce match est pourtant ce qu’il nous fallait » : « Ça a été un match très propre, joué avec beaucoup d’intensité et de professionnalisme par notre adversaire. » C’est que dans le même temps, le Real Madrid, qui pouvait revenir au contact de son voisin du sud de la capitale, concède, comme le Barça, un nul dans les dernières secondes face à l’autre équipe de Valence, celle des Chés. Des résultats inespérés qui permettent à l’Atlético de garder son destin entre les mains et de soulever, deux semaines et quelques maux de tête plus tard, la Liga.

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