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Le derby de l’amabilité

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Le derby de l’amabilité

A une semaine du clasico Marseille-Paris, Lille-Valenciennes ne fait fantasmer personne. Pourtant, il s'agit, pour le coup, d'un vrai derby. Un match qui avait tout pour enflammer les esprits. Raté

J-7. Canal + sort l’artillerie lourde pour le clasico de dimanche prochain entre l’OM et Paname. Match diffusé en 3D (une première pour un match de Ligue 1), bandes annonces alléchantes et consultants sur le pied de guerre toute la semaine. A côté, difficile de rendre sexy le derby du Nord Lille-Valenciennes du jour. D’ailleurs, personne n’a vraiment essayé…

Il faut dire que les handicaps sont nombreux. D’une, l’horaire du match. Un dimanche à 17h (Foot + quoi). De deux, le stade de Villeneuve d’Ascq est horrible et inapproprié au football de haut niveau. Une enceinte de DH. De trois, pour faire bander les puristes, il faut du suspense et deux grosses écuries. Or, sans faire offense à l’équipe de Philippe Montanier, VA ne fait pas vendre.

Pourtant, le coach valenciennois a tout fait pour rendre le match attractif en conférence de presse dans la semaine. « Lille est la meilleure équipe, a la meilleure attaque, la meilleure défense, le meilleur buteur… » . L’ancien gardien de but est ensuite passé en mode ironique avec un certain doigté : « On hésite à se déplacer. Quoiqu’avec un peu de chance et un peu de vent, on a réussi à battre de grandes équipes quand même. Si vous voulez devenir millionnaire, pariez sur une victoire de Valenciennes, la cote devrait être à 800 contre un ! » . Bref, un trash talking bien ficelé mais trop timide pour attirer Rudi Garcia dans son piège. Même le terrain en bois du LOSC en a pris pour son grade. « Je trouvais que Lille ne s’en sortait pas si mal sur une mauvaise pelouse… Mais pour nous, ça va tout changer ; on est des paysans et on a l’habitude de jouer sur des champs de patates ! » . On ne va pas se mentir, le discours est forcé. Trop pour faire sortir les Lillois de leur rang.

Rudi Garcia le philosophe

Et comme de l’autre côté du département, Rudi Garcia ne rentre pas dans ce jeu, le match se prépare dans une ambiance joyeuse et festive. D’ailleurs, Jamel Debbouze est venu dire bonjour aux Lillois à Luchin en milieu de semaine. De quoi dérider quelques zygomatiques. Après tout, Lille est leader de la Ligue 1 et vient d’aller braquer l’OM au Vélodrome. Tout baigne.

Sur le site officiel du LOSC, coach Garcia se la joue donc philosophe du ballon. « Le VAFC est une formation toujours difficile à jouer et dotée de nombreuses ressources. On l’a vu au match aller, où nous pensions pouvoir prendre les trois points, avant de les voir revenir au score dans les dernières secondes. Ce n’est pas un hasard si Valenciennes est aujourd’hui le seul club de la deuxième partie de classement à bénéficier d’un goal average positif (+3). On sait à quoi s’attendre. À nous de trouver les clés sur le plan offensif » . En gros, le message est basique : respect de l’adversaire, rester fidèle à nos principes et continuer à bosser dans notre coin.

Les petites phrases assassines sont restées dans les bouches. Tuées dans l’œuf. Ce derby se prépare donc dans le calme. En jouant après ses concurrents directs, le LOSC sait ce qu’il a à faire : gagner. Alors autant ne pas s’embarquer dans une joute verbale inutile. Surtout, pour que ce derby s’anime, il faudrait que les huiles de chaque camp élèvent un peu la voix. Donner du verbatim quoi. Or, le silence est d’or dans les deux clubs. On respecte. Finalement, le derby du Nord est à l’image de ses habitants : chaleureux et pas bling-bling. Difficile de s’en plaindre si les deux équipes décident de se lâcher sur le pré. L’an dernier, Lille avait démâté Valenciennes 4 à 0. C’est peut-être ça, la clé d’un derby réussi. CQFD.

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