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Le conseil de classe de la Premier League

Par Eddy Serres, Maxime Brigand et Axel Bougis
Le conseil de classe de la Premier League

Chelsea et Manchester City qui cartonnent, le United de Van Gaal qui prend forme, Southampton et West Ham qui surprennent, Arsenal et Liverpool qui déçoivent et les promus à la rue : voici les bons et les mauvais points de cette première partie de saison en Premier League.

Les délégués de la classe

Chelsea : 9,5/10

L’intello Mourinho avait prévenu : il ne faut juger son travail dans un club qu’à partir de la deuxième saison. Après avoir terminé sur le podium l’an passé (3e), son Chelsea s’est mué en machine de guerre, capable de briller dans toutes les matières. Surtout, les Blues ne se sont pas trompés au dernier mercato. Avec un Cesc Fàbregas retrouvé et un Diego Costa (13 buts en 15 matchs) qui confirme le potentiel révélé à l’Atlético Madrid, le CFC s’est constitué une équipe sans aucune faille et qui n’a concédé qu’une seule défaite cette saison, face à Newcastle (2-1). Un premier semestre presque parfait. Seule ombre au tableau, une petite tendance à être arrogant.

Manchester City : 9/10

Derrière le train d’enfer imprimé par les Blues, seul Manchester City suit le rythme. Après un début de saison difficile, les champions en titre ont retrouvé leur capacité à tuer les matchs même lorsqu’ils ne sont pas brillants. Il faut dire que devant, le serial killer s’appelle Sergio Agüero et sa liste de victimes est longue cette saison. 13 titularisations et déjà 14 buts, le petit Argentin marche sur l’eau et a déjà presque fait mieux que la saison dernière (17 buts).

Ils surprennent les profs

Southampton : 8/10

Lallana ? Lambert ? Lovren ? Shaw ? Pochettino ? Déjà oubliés ! Malgré l’exode d’une grande partie de ses amis, l’élève Southampton poursuit sa progression. Après avoir déjà squatté le haut de tableau la saison dernière, les Saints sont de nouveau parmi les meilleures moyennes de la classe. Quatrième au soir de la 18e journée, ils peuvent même rêver d’un passage en classe européenne l’année prochaine. Mieux, avec ses jeunes talentueux (Clyne, Ward-Prowse, Mané) et beaux gosses (Pellè), le Southampton de Ronald Koeman a aussi la cote dans la cour de récré, où il compte un paquet de groupies.

West Ham : 7/10

Au moment de faire les prévisions de la saison à venir, personne n’aurait misé un sou sur l’élève West Ham. Habitué au kick and rush symbolisé par l’asperge Andy Caroll en pointe, West Ham ne faisait pas lever les foules et attisait les critiques des professeurs depuis de nombreuses années. Pourtant, au terme du premier semestre, le bilan du club londonien est plus que satisfaisant. « Big » Sam Allardyce s’est décidé à créer une équipe pour le football, lui autrefois critiqué par Mourinho pour son « football du XIXe siècle » et accusé par ses propres supporters de tuer l’âme de West Ham. Le 4-5-1 ultra défensif a été rangé pour un 4-4-2 plus classique, porté par la paire Valencia-Sakho devant. Avec un recrutement réussi et un jeu léché, les propriétaires, David Gold et David Sullivan, enrichis grâce à l’industrie du porno, peuvent enfin jouir de plaisir.

Swansea : 6,5/10

Venu de son pays de Galles, Swansea est un peu « l’étranger » de la classe. Mais malgré son drôle d’accent et sa peau blanchâtre, due au manque de soleil dans sa région, il s’est très bien intégré, grâce notamment au talent de Bony et Sigurdsson. Avec 28 points, le passage en classe supérieure est déjà très bien parti, mais il sera toutefois impossible de viser les félicitations.

Manchester United : 6/10

Un peu moins de 200 millions d’euros dépensés l’été dernier sur le marché des transferts, un jeu souvent poussif et des blessures à répétition (plus de 40 dans tout l’effectif depuis août) : le Manchester United cuvée 2014-15 est plein de paradoxes. Après un début de saison catastrophique, les Red Devils ont enchaîné une série de huit matchs sans défaite (dont sept victoires) pour passer les fêtes sur le podium. Louis van Gaal s’est entêté avec son 3-5-2 et le travail de fond a payé. MU est aujourd’hui le type qui sèche les cours de beau jeu, mais est major en efficacité. Reçu néanmoins avec les encouragements.

Newcastle : 6/10

Si la saison de Newcastle n’est pour le moment pas une franche réussite (10e place pour un club visant l’Europe), les Magpies auront néanmoins surpris leur monde pendant près de deux mois. En quelques semaines, les hommes d’Alan Pardew ont orchestré une folle remontée au classement, glanant leurs six victoires pendant cette période majestueusement conclue par le croche-patte administré à Chelsea – la seule défaite des Blues en championnat, par ailleurs. En corrigeant ce gros défaut d’irrégularité, Newcastle peut aspirer à mieux qu’une place dans le ventre mou anglais.

Stoke City : 6/10

En finir avec les copies brouillonnes, mais qui suffisaient pour avoir juste la moyenne, tel était l’objectif de Mark Hughes à son arrivée à Stoke City en 2013. Une grosse saison après, les prémices d’une refonte totale de la méthode de travail des Potters se font sentir. On parle quand même là d’une équipe qui compte toujours dans ses rangs de grands gaillards tels que Crouch, Walters ou même N’Zonzi. Pourtant, le manager gallois a réussi à implanter une réelle philosophie basée sur le jeu à terre, avec de très bons joueurs de football (Bojan Krkić, Charlie Adam notamment). Un bon état d’esprit qui mérite les encouragements.

Loin des attentes

Arsenal : 5,5/10

Les Gunners ont beau être au pied du top 4, les déceptions s’accumulent chez les Canonniers. Au four et au moulin, le tout debout, Alexis Sànchez fait figure d’arbre cachant une forêt bien terne. Entre une défense souvent à l’agonie, une infirmerie toujours aussi remplie et un jeu qui peine à se renouveler, Arsène Wenger ne paraît plus aussi maître de la situation. Pire, une bonne partie de l’Emirates souhaite son départ. Toujours est-il que l’écurie londonienne est en lice pour décrocher une 18e qualification consécutive pour la Ligue des champions.

Liverpool : 5/10

Un mercato pas forcément bien géré, des cadres blessés, des maladresses tactiques… Cette année, le Liverpool de Brendan Rodgers semble de nouveau être dans une phase de transition. Malgré un début d’exercice en dents de scie, les Reds restent au contact du Big Four, sans jamais avoir réellement impressionné. Avec les retours prochains de Flanagan, mais surtout de Sturridge, les Scousers espèrent toujours voir leurs protégés chiper pour la seconde fois consécutive une place pour la C1.

Tottenham : 5/10

L’élève Tottenham laisse lui aussi plus que sceptique. Au début de la saison, l’enchanteur Pochettino promettait monts et merveilles après avoir remis sur pied Southampton. Un semestre plus tard, les Spurs nous laissent encore sur notre faim. Lynchés à City (1-4) et à Chelsea (0-3), les hommes du patriarche Levy ne progressent plus, comme si l’envol de l’enfant Bale n’avait jamais été digéré. Là aussi, la misère est cachée par quelques beaux oiseaux : Kane, Eriksen, Lloris… Mention passable.

Everton : 4,5/10

Où est passé le Everton de la saison dernière, celui si plaisant à voir travailler, avec une mentalité louée par tous ? Difficile de le savoir tant les Toffees ont du mal à confirmer cette année, malgré l’arrivée d’éléments au niveau de l’établissement (Eto’o, transfert définitif de Lukaku). L’emploi du temps surchargé à cause de voyages aux quatre coins de l’Europe est sans doute une explication, mais pas une excuse.

Aston Villa : 4/10

Décidément, le football à Birmingham a bien perdu de sa superbe. Birmingham City enchaîne les toises en Championship, et Aston Villa rend des copies bien maladroites en Premier League. Les Villans ont pourtant récupéré leur buteur maison, Christian Benteke, après des pépins physiques, mais rien n’y fait. Le Belge marque peu, et Paul Lambert apparaît comme submergé. Peur sur la ville, et l’élève a pourtant un honneur à sauver.

Proches de l’exclusion

Hull City : 4/10

Les Tigers ont encore du mal à rugir cette saison. Plombé par des problèmes internes (mise en vente du club ou encore Hatem Ben Arfa), Hull semble destiné à se battre jusqu’au bout pour sa survie, après avoir accroché les barrages de Ligue Europa grâce à la FA Cup 2014, surtout lorsque l’on jette un œil à la liste de blessés (Snodgrass, Dawson, Diamé, entre autres cadres de Steve Bruce).

Sunderland : 4/10

Après avoir sauvé leur peau sur le fil en mai dernier, les Black Cats nous refont le coup cette année. Gus’ Poyet et ses joueurs flirtent toujours dangereusement avec la zone rouge, en étant capables d’accrocher le tout-puissant Chelsea un jour, puis de sombrer totalement à domicile face à Hull City un autre. Mais les fans de Sunderland se satisferont, comme chaque année depuis près de deux ans, de la supériorité territoriale, dans le derby bouillant du Tyne and Wear face à Newcastle et de ces quelques paroles de leur ailier Adam Johnson : « N’oublions pas le vrai sens de Noël. Pensons aux moins chanceux. Joyeux Noël Newcastle. » Priceless.

West Bromwich Albion : 4/10

Dans le cas de WBA, on peut parler de turbulence insupportable. Alors que le début de saison laissait entrevoir de belles promesses, les Baggies se sont complètement cassé la gueule, au point de se retrouver 15es à la mi-saison. Berahino a beau éclairer les rencontres de ses coups de génie, la série actuelle est terrible : une victoire lors des huit derniers matchs, et un Alan Irvine de plus en plus discuté. L’un des élèves les plus décriés de ces dernières semaines, à qui un simple avertissement de travail paraît comme de la gentillesse.

Burnley : 3/10

Perdu dans le Lancashire pluvieux, Burnley ne fait pas office de rayon de soleil dans cette Premier League. Avec seulement trois victoires pour le moment, les promus auront du mal à ne pas faire le voyage inverse d’ici quelques mois. Et le constat pourrait être bien plus morose si les Clarets ne comptaient pas dans leurs rangs l’espoir anglais Danny Ings, impliqué dans la moitié des buts de son équipe.

Crystal Palace : 3/10

Passé de justesse la saison dernière grâce au gros boulot de Tony Pulis, Crystal Palace montre ses limites sans son mentor. Avec trois petites victoires au compteur, l’élève londonien est en danger, et son coach, Neil Warnock, vient de se faire virer. Dommage, car il y a quand même un peu de talent (Bolasie, Puncheon, Zaha…). Mais avec du travail et un peu de chance, ça peut passer encore une fois.

Queens Park Rangers : 2,5/10

Une véritable tête à claques, apôtre de l’insolence envers les professeurs. Plus de cinquante joueurs achetés sur les trois dernières années, les QPR sont le symbole même de l’argent foutu en l’air. L’été dernier, le club londonien a acheté Sandro, Caulker, Mutch ou encore récupéré Rio Ferdinand. Résultat ? Onze défaites en dix-huit matchs, une qualité de jeu médiocre et tonton Redknapp dépassé sur le banc. Le mauvais élève à foutre au piquet, flanqué d’un bonnet d’âne. Heureusement que Charlie Austin et ses douze pions sauvent souvent les meubles.

Leicester : 2/10

Après un début d’année réussi, dont un exam contre Manchester United (5-3) dans lequel on trouvait pas mal de fulgurances, Leicester a sombré. Bon dernier de la classe, il ne peut espérer qu’un miracle pour s’en sortir. Seulement deux fois au-dessus de la moyenne cette année (contre Stoke et donc United), le gamin de l’East Midlands est en échec scolaire. Le changement d’orientation en mai prochain est quasiment inévitable.

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