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Lavezzi : la fête est finie

Par Mathieu Faure
Lavezzi : la fête est finie

Près de quatre saisons sous le maillot du PSG auront suffi à faire d’Ezequiel Lavezzi un personnage atypique dans l’histoire du PSG. Idole pour certains, joueur de devoir pour d’autres, à l’heure de prendre sa (vraie) retraite après une (première) retraite dorée en Chine (Hebei Fortune), « Pocho » reste cet amoureux de Paris au sens premier du terme. Pour lui, Paris était une fête. Et il avait raison.

On le revoit encore, torse nu, les tatouages dehors et le corps bronzé éructant après son but contre Valence en huitième de finale retour de Ligue des champions en 2013. Un pion qui validait le billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions, mine de rien. Une photo qui suinte la rage, le dépassement de soi et un poil l’érotisme. C’était le bon vieux temps.

Ezequiel « Pocho » Lavezzi, 34 ans et 51 sélections, a décidé de ranger ses cheveux poivre et sel en même temps que ses crampons. Voilà près de quatre ans qu’il profitait de la vie en Chine après une carrière bien remplie à San Lorenzo (100 matchs, 26 buts), Naples (188/48) et au PSG (161/35) avec comme point d’orgue une finale de Coupe du monde 2014 avec l’Argentine. Un Mondial réussi pour le bonhomme dans son propre style : de l’abattage, de l’envie, un peu de maladresse, mais beaucoup d’amour. Au PSG, où il est arrivé à l’été 2012 en même temps que Zlatan Ibrahimović, Thiago Silva et Marco Verratti, « Pocho » est vite devenu la coqueluche du Parc des Princes. S’il y a bien une recrue de l’ère QSI qui a compris comment fonctionnait Paname, c’est lui. Paris le jour, Paris la nuit, plus rien n’avait de secret pour l’Argentin, épicurien devant l’éternel. Curieux, drôle, taquin, espiègle, amateur de bon vin, de bonne table et de bonne compagnie, Ezequiel Lavezzi était un amour qui avait pris la capitale pour ce qu’elle était. Une formidable étape dans sa carrière. Une fête.

Thiriez et le nez du Z

Mais, par séquences, c’était aussi un bon joueur de football. Pendant longtemps, il a d’ailleurs été l’homme de la C1 du club de la capitale. Son doublé sur la pelouse de Zagreb, ses deux pions contre Valence, sa volée sous la barre de Petr Čech en quarts de finale 2014, bref, Pocho était souvent à l’heure dans les grands rendez-vous européens. Plus que d’autres en tout cas. Mais l’homme n’est pas argentin pour rien. Alors comme Javier Pastore, Lavezzi disparaissait des radars de temps en temps, notamment en Ligue 1 où il oscillait entre les blessures musculaires, les matchs fantomatiques et les prestations cinq étoiles sorties de nulle part comme ce match où il en colla trois, presque par hasard, dans le buffet du LOSC lors de la démonstration parisienne à domicile (6-1). Mais Lavezzi était aussi un trublion.

L’homme qui s’amusait à décoiffer Frédéric Thiriez à chaque remise de trophée, celui qui s’agenouillait derrière un cameraman de Canal+ qui reculait histoire de le faire tomber pour faire marrer les potes, même s’il finira par lui offrir son maillot quelques matchs plus tard, sans oublier cette manie qu’il avait de pincer le nez de Zlatan Ibrahimović sur certains buts du Suédois. Un coquin. Avec David Luiz, il aura été l’ambianceur numéro 1 du vestiaire parisien. Son départ pour la Chine, en janvier 2016, aura laissé un grand vide, car Pocho était aimé de tous. Quelques matchs plus tard, en préambule d’un PSG-Caen, il avait été salué comme un héros par ses anciens coéquipiers et tout le Parc des Princes. L’idole avait eu droit à son bain de foule, car il avait ce don bien à lui pour pacifier un vestiaire rempli d’ego et d’être l’ami de tous, de Verratti à Ibrahimović en passant par Pastore et Cavani. Trait d’union entre toutes les nationalités, l’ancien ailier virevoltant du Napoli aura marqué le PSG à sa manière. En se montrant humain, fêtard, naturel et accessible. Ce n’était pas le plus grand talent ni même le plus beau à voir jouer, mais Ezequiel Lavezzi avait ce quelque chose qui le rendait unique. En fait, Pocho était bonnard. L’homme que l’on rêve d’avoir comme compagnon de soirée. Une chose est certaine, on sait que Lavezzi fêtera la fin de sa carrière de la meilleure des façons : la sienne.

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