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La Roma vit-elle une année zéro ?

Par Alexandre Doskov
La Roma vit-elle une année zéro ?

La Roma aborde sa dixième saison consécutive sans titre, alors que la Lazio vient de remporter la Supercoupe d'Italie et de l'égaler en nombre de titres. Avec un nouvel entraîneur, un nouveau directeur sportif et sans Totti, la Louve vit peut-être une année charnière.

La Juve a démarré sèchement sa saison en Serie A par un 3-0. Les deux Milan ont montré les muscles en envoyant eux aussi bouler leurs adversaires sur le même score. Le Napoli, à deux doigts d’éliminer Nice et de filer en C1, fait une rentrée ultra-solide et a déjà l’air à fond. Même la Lazio est venue danser avec les grands de la Botte en remportant la Supercoupe d’Italie contre la Juve le 13 août dernier. Le même jour, la Roma se dérouillait les jambes en amical contre le Celta de Vigo avec une belle grimace à l’arrivée : une défaite 4-1. Pour sa première de la saison en championnat, la Louve s’est un peu rassurée en bricolant un 1-0 contre l’Atalanta, mais en restant loin de l’entame en fanfare de ses concurrents (face à un adversaire certes beaucoup plus coriace).

Après quatre saisons d’affilée terminées sur le podium de la Serie A – dont trois où la Roma s’est classée deuxième –, le cru 2017-2018 risque d’être plus compliqué. Après ces quatre années passées à naviguer derrière des Turinois intouchables et devant des rivaux en délicatesse, la Roma réaliserait une authentique performance en finissant à nouveau sur le podium en Serie A. Un petit tour sur le siège éjectable serait loin d’être humiliant, et répondrait même à une certaine logique vu les forces en présence. Mais après un été où la Roma a dû digérer le départ de Totti et les arrivées de Monchi et de Di Francesco, le club est parti pour quelques mois à chercher son équilibre et à cuisiner pour trouver une recette qui fonctionne.

Monchi aux manettes

Si la Roma ne remporte aucun titre à la fin de la saison, cela fera dix ans que les Giallorossi rentrent chez eux bredouilles au mois de juin. Une décennie sans trophée, deux quinquennats loin des honneurs. Les images de ce 24 mai 2008, jour de cette finale de Coppa Italia victorieuse et des deux buts de Mexès et Perrotta, commencent à être jaunies. Depuis, la Roma a gratté quatre places de dauphin en Serie A, a perdu deux finales de Coupe d’Italie, et deux autres en Supercoupe d’Italie. Pire, en remportant celle de cette année, la Lazio s’est offert son quatorzième titre, pile poil comme la Roma. Le grand jeu des armoires à trophées ne sourit plus à la Louve, et pour que le flou soit total, le club sort d’un mercato animé qui a accouché d’un beau chassé-croisé et qui n’est sans doute pas terminé.

La belle affaire, c’est que les Romains ont rempli les caisses en vendant pas mal de bonhommes. Szczęsny, Salah, Rüdiger, Paredes, une belle pelletée de joueurs de ballon ont quitté la Ville éternelle, et la Roma s’est mis plus de cent dix millions d’euros dans les fouilles. Et pour renouveler une équipe amputée de plusieurs titulaires, Monchi a déjà réinvesti au moins quatre-vingts millions. Des options d’achat ont été levées – Peres, Fazio, Juan –, des achats qui se veulent malins ont été faits – Gonalons, Kolarov, Pellegrini, Defrel et d’autres –, et Monchi croit toujours au gros coup Mahrez après avoir passé l’été à harceler Leicester.

Le moment où jamais

Au micro de Sky Sports, le directeur sportif s’est fendu ce week-end d’un explicite : « Désormais, le championnat a commencé. Les joueurs dont il faut parler maintenant sont les joueurs de la Roma, même si nous sommes en train de travailler sur quelques arrivées. » La Roma veut Mahrez, Leicester veut au moins 50 millions. Si ce n’est pas lui, on prête à la Louve des vues sur Cuadrado, ou le Barcelonais El Haddadi. Monchi veut aussi un nouveau défenseur central, bref, les emplettes continuent. Et même si le premier mercato géré par Monchi comporte son lot d’imperfections et d’approximations, l’Espagnol a au moins le mérite de s’activer et a gardé dans ses filets Nainggolan, Strootman (même si la Juve n’a pas lâché l’affaire), et quelques autres figures marquantes de l’équipe.

Surtout, les tifosi prient pour qu’entre ses mains, la Roma se réinvente après dix ans d’instabilité et une dernière saison marquée par les embrouilles entre Totti et Spalletti. Le coach chauve s’en est depuis allé, sous les sifflets. Le roi Francesco aussi, sous les applaudissements et dans les larmes. Le moment ne pourrait pas être mieux choisi pour penser différemment, et changer de logiciel. Le Scudetto a l’air plus inaccessible que jamais, et le rival laziale s’est forgé un palmarès récent grâce aux coupes (deux Coupes d’Italie et deux Supercoupes remportées depuis 2009.) Et si la Roma allait faire un petit tour de ce côté-là pour redécouvrir ce que ça fait de lever les bras sur la ligne d’arrivée ? Ou au moins pour montrer que, même si elle vient de souffler ses quatre-vingt-dix bougies, elle a encore des dents longues et bien aiguisées.

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