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La malédiction du 9 au Milan

Par Valentin Pauluzzi
La malédiction du 9 au Milan

Comme chaque 9 août, Filippo Inzaghi fête son anniversaire. 9, c'est aussi le numéro de maillot qu'il a porté avec brio au Milan AC. Depuis, un sortilège semble s'être abattu sur ses successeurs.

En termes de numérologie, le chiffre 9 symbolise, entre autres, la générosité, le dévouement et l’altruisme. Il paraît même que le 9 a un enthousiasme contrôlé. On ne sait pas si Filippo Inzaghi s’est déjà perdu sur la toile à la recherche de ce genre de significations, mais s’il l’a fait, il aura forcément esquissé un large sourire à la lecture de cette interprétation. En effet, d’un point de vue milanista, le 9 incarne un joueur qui a brillé par son égoïsme et ses célébrations sans limite pendant une décennie. Seulement voilà, depuis qu’il a raccroché les crampons, le chiffre porte-bonheur de Mickaël Sylvain enchaîne les victimes. Luiz Adriano est-il le prochain sur la liste ?

7 buts pour les 9

C’est en 1995 qu’est apparue la numérotation officielle des maillots. À l’époque, pas de 55, 72, 69, ou 99. Cela va du 1 de Sebastiano Rossi au 31 de Pat’ Vieira. Le 9 finit logiquement sur les épaules de George Manneh Oppong Ousmane Weah qui le portera en tout quatre saisons avec un intermède d’un an de Kluivert. Puis, Gianni Comandini effectue le relais entre le Libérien et SuperPippo lors de la saison 2000/01. Onze ans plus tard, Inzaghi effectue une 126e course de dératé pour son 300e et dernier match avec les Rossoneri. À l’infirmerie, Alex Pato applaudit puis appelle Galliani (ou plutôt Barbara) pour réserver le numéro qui vient de se libérer. Sa scoumoune légendaire jette alors un sort pour le moment irréversible.

Comment ne pas penser autrement lorsqu’on analyse les chiffres ? En effet, Matri, Torres et Destro succèdent au Brésilien ces trois dernières années, chacun n’ayant jamais porté plus de six mois ce numéro neuf. Et ce n’est pas leur seul point commun : leurs prestations frôlent le néant, les buts se comptent sur les doigts d’une main si on prend en compte le championnat (5) et de deux toutes compétitions confondues (7). Pis, ces sept réalisations ont rapporté la misère de trois matchs nuls et une victoire. Au total, les derniers numéros 9 du Milan ont inscrit un total de 7 buts en 50 apparitions.

« Attaquer » , oui mais comment ?

Cet instant « doudouce » traduit surtout les nombreuses erreurs commises par le Milan ces dernières saisons. Plus qu’un réel projet de jeu en misant sur un entraîneur rodé et aux idées claires, on a cherché à empiler les individualités en suivant les recommandations d’un président qui ne jure que par l’offensif. La preuve en images (attention, moment gênant) :

Ça, le club lombard a tenté d’attaquer, mais le problème c’est qu’il l’a fait n’importe comment. En 2012, Inzaghi part à la retraite, Ibrahimović s’en va, Cassano est échangé avec Pazzini et le syndrome Elijah Price ne lâche plus Pato. C’est donc un El Shaarawy en surchauffe qui porte un peuple entier sur ses frêles épaules. De quoi donner des idées à Galliani qui décide de recruter Balotelli en hiver. À ce moment-là, beaucoup pensent que le Milian tient son attaque pour la prochaine décennie, mais le terrain rend un verdict implacable : incompatibles. On repart de zéro, 11 Millions sont jetés par la fenêtre pour faire revenir Matri, remplaçant à la Juve et… formé au club. Les changements récurrents d’entraîneur, et donc d’animation offensive, donnent le coup de grâce. On passe des dribbles de Taarabt aux percées de Kaká et de nouveau aux dribbles de Ménez. Et sans les penaltys, un avant-centre rossonero passe difficilement la barre des 10 buts depuis quelque temps. Cerise sur le gâteau, coach Inzaghi qui renie son existence en optant pour une stratégie qui rend quasiment superflue la présence d’un avant-centre de surface. Tout fout le camp.

Luiz Bacca et Carlos Adriano

Le porteur du numéro 9 se nomme désormais Luiz Adriano. Un joueur payé 8 millions d’euros à six mois du terme de son contrat. Toutefois, le Milan mise cette fois sur un joueur titulaire dans une équipe bien installée dans le le top 16 européen depuis plusieurs années, comme c’est le cas du Shakhtar. 9, c’est d’ailleurs le nombre de buts inscrits par le Brésilien lors de la dernière édition de la Champions League dont… 8 lors du double affrontement contre le BATE Borisov. Ce qui redimensionne sacrément son statut. Avec son 70 sur les épaules, Carlos Bacca sera là pour l’épauler dans la lourde tâche de mettre fin à ce sacrilège. Mais l’un et l’autre vont devoir, d’une s’adapter à un nouveau championnat, et de deux, trouver des automatismes pour coexister. Même si les plans pourraient être chamboulés par l’arrivée rêvée d’Ibrahimović en toute fin de mercato, comme pour renforcer ce sentiment d’improvisation totale qui accompagne le Milan depuis plusieurs années.

Par Valentin Pauluzzi

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