L1 : Cheyrou contre Cheyrou
Rennes-Marseille, ou le premier gros choc de la saison. L'occasion également de voir s'affronter les frères Bruno et Benoît Cheyrou ? Non, Bruno s'est blessé et ne participera pas à la rencontre. Pas une raison cependant pour ne pas disputer ce match fratricide. Et il n'y a pas photo...
LA CARRIERE
Le directeur du centre de formation du LOSC Jean-Michel Vandamme, qui a recruté les deux frères, témoigne : « Je voulais avoir Bruno à l’origine. Mais il avait déjà un engagement avec Lens. Et puis j’ai vu un match de notre équipe de 15 ans nationaux. C’était contre le Racing. On a pris une taule chez nous (0-3). Un joueur se démarquait de l’équipe adverse où il y avait pas mal de branleurs. Il faisait déjà la police à 14 ans et demi ! Il les prenait et les bougeait, ça m’a impressionné. Quand j’ai appris que c’était le frère de Bruno, je suis devenu fou » . Cheyrou et Cheyrou Jr débarquent donc chez les Dogues.
En pleine bourre avec Lille, Bruno signe ensuite à Liverpool. La descente s’amorce alors. Il revient amputé de son talent à Marseille, se refait une petite santé à Bordeaux mais se blesse, et officie désormais peinard à Rennes sans grandes ambitions.
La carrière de Benoît est plus prudente. Le milieu se révèle au LOSC après le départ de son frangin et prend la direction d’Auxerre en 2004 où il s’imposera vite en patron. Trois saisons plus tard, il rejoint Marseille, pour redorer le blason familial. Timide les mois qui suivent son arrivée, Benoît est aujourd’hui irremplaçable dans l’entre-jeu olympien. Si bien qu’à chaque match de l’équipe de France, on attend de savoir s’il aura le droit à sa première cape. Mais bon, vu le souvenir qu’a laissé son frère en 3 sélections…
Benoît-Bruno : 1-0
LE JEU
Malgré des caractéristiques de base assez similaires, un bon pied gauche, une bonne vision et une intelligence de jeu, Benoît Cheyrou a un truc en plus. « Il est plus capable d’accélérer, argumente Jean-Michel Vandamme. Il a un style de jeu un peu bizarre. Au départ, ça paraît pas rapide, ça paraît pas vivace…Mais faites le compte de ballons récupérés, de passes réussies, et pas des passes à 3m sur un mec démarqué… Observez les stats et vous verrez comment il est utile a une équipe! Il est capable d’amener un plus sur un plan mental. C’est vraiment du haut niveau » . Petit hic, l’Olympien marque peu. En même temps, Bruno encore moins…
Benoît-Bruno : 2-0
LE PHYSIQUE
Peut-être l’occasion pour le séduisant Bruno de réduire la marque ? Même pas ! « C’est Benoît qui l’emporte » . Sylvain Zimmermann, journaliste chez Têtu, affiche sa préférence et celle de toute la rédaction : « Ici, c’est clairement Benoît Cheyrou, parce qu’il a un regard beaucoup plus doux, il a un visage bien mieux fait. Benoît à l’air plus introverti, plus secret »
Les deux frères qui ont « un physique assez similaire » trouvent tous deux grâce aux yeux du magazine. « Ils ont tous les deux des physiques d’athlètes olympiques grecs de l’Antiquité. Ils ont tous les deux de grosses mâchoires, très taillées, un faux air de quaterback, avec un grand cou bien large » poursuit Sylvain.
A l’instar de Yoann Gourcuff (élu « Bombe du Mois » de décembre), Benoît Cheyrou a tout pour devenir une icône gay : « Si jamais Marseille fait un bon parcours en Ligue Des Champions, on peut le choisir comme Bombe du Mois » .
Benoît-Bruno : 3-0
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