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Juan Miranda, le fils prodigue du Betis

par Anna Carreau
Juan Miranda, le fils prodigue du Betis

Revenu sur ses terres après quelques années de formation au FC Barcelone, Juan Miranda, 22 ans, a offert au Betis samedi sa troisième Coupe du Roi, 17 ans après celle que les Béticos avaient gagné sous ses yeux d'enfant au Vicente-Calderón.

S’élançant pour tirer le cinquième tir au but décisif après le raté de Yunus Musah quelques secondes auparavant, Juan Miranda vient voler la vedette à son idole, Joaquín. Le jeune latéral gauche remplaçant, formé au club, prend à contre-pied Giorgi Mamardashvili, avant de s’écrouler dans la surface, en pleurs. Dix-sept ans après le dernier titre du Betis, déjà une Coupe du Roi, le natif d’Olivares, dans la banlieue de Séville, a écrit l’histoire d’un club qui l’a vu grandir. « Je me chiais dessus, je me chiais vraiment dessus », confessait tout de même celui qui est devenu le héros de la soirée. Dans les tribunes derrière le but et la piste d’athlétisme, toute sa famille ayant fait le court déplacement au stade de la Cartuja a fêté avec lui la victoire du Beticismo, qui se transmet de père en fils chez les Miranda.

« Dix-sept ans plus tard je suis celui qui t’emmène à cette finale »

« En 2005, maman tu m’as emmené à l’un des plus beaux voyages de tout le Beticismo, lorsque nous prenions la direction de Madrid avec tous les espoirs du monde, écrivait Juan sur Instagram lorsque le Betis éliminait le Rayo Vallecano pour accéder à cette finale quasi à domicile. Dix-sept ans plus tard, je suis celui qui t’emmène à cette finale, qui aurait pu prédire ça… » Né en janvier 2000, il n’avait que cinq ans la dernière fois que l’équipe d’Avenida de la Palmera s’est battue pour un titre. Déjà une finale de Coupe du Roi, contre Osasuna cette fois-ci, que son père n’aurait manqué pour rien au monde. « Je me souviens de certaines choses, mais pas de tout car j’étais très petit, s’était souvenu pour Marca celui qui a la mémoire désormais bien plus fraîche pour graver ses nouveaux souvenirs. Mais surtout du voyage, c’était comme mon premier voyage d’enfant, c’était bien, c’est ce dont je me souviens le plus. Nous sommes allés en train à Madrid, j’y suis allée avec mon père et ma sœur, la petite est restée à Séville, car elle venait de naître. »

À aujourd’hui 22 ans, celui qui occupe le flanc gauche du club de sa vie se souvient surtout de cette victoire en 2005 à travers les yeux de ses parents, qui lui racontent l’envahissement du terrain après le but de Dani dans les ultimes secondes de la prolongation. « Nous avons des photos de ce voyage dans l’album de famille et c’est passionnant de les regarder à nouveau », raconte le Canterano, qui sera sur les albums photo d’une palanquée de familles sévillanes après cette finale. Il y a 17 ans, Joaquín était lui aussi présent au Vicente-Calderón, et remportait sous les yeux du petit Juan le premier trophée de sa carrière. « Je lui en ai parlé et pour lui c’est une grande joie de me voir là, en tant que Canterano comme lui, s’est ému « Juanito ». Il aime quand les jeunes formés au club arrivent en équipe première. Qui aurait cru qu’il jouerait une autre finale et que je jouerais ma première, alors qu’avant, je le regardais depuis les tribunes quand j’étais enfant. »

Un passage par la Masia et un retour en roi

Si le storytelling est magnifique, Juan Miranda semble tout de même oublier qu’il avait déjà joué une finale de Coupe du Roi, il y a trois ans. Mais avec le Barça. Formé au Betis entre ses 8 et 14 ans, le gaucher avait rejoint La Masia chez les cadets, où il a gravi les échelons jusqu’à faire ses débuts avec l’équipe première… en coupe. Un trophée que les Catalans perdront justement face à Valence. Une erreur que n’a pas voulu reproduire celui qui a fait le choix de rentrer à la maison après un prêt infructueux dans un Schalke moribond en pleine pandémie. De retour chez lui, l’enfant prodigue fait oublier Álex Moreno sur le côté gauche, s’inscrit comme capitaine des Espoirs espagnols, qualifie les siens pour la Ligue Europa et remporte une médaille d’argent aux Jeux olympiques. Et même si cette saison il n’est que le remplaçant d’un Moreno revenu en pleine forme après quelques blessures, l’invité surprise de cette Copa del Rey a inscrit son nom dans le marbre en ce samedi soir extraordinairement frais à Séville.

Lui qui du haut de ses cinq ans brandissait le lourd drapeau du Betis le long de l’Avenida de la Palmera lorsque l’équipe paradait au milieu de la ville, s’est perché ce dimanche sur le toit du bus à impériale avec le non moins lourd trophée de la Coupe du Roi. En compagnie de Joaquín, son idole devenue coéquipier, et sans ses parents, qui seront sûrement quelques mètres plus bas à applaudir l’équipe qui fait battre leur cœur et celui de leur fils depuis des années. « J’espère que dans quelques années, un enfant qui aura regardé la finale de samedi pourra venir au Betis et en jouer une autre avec moi », lance celui qui, après Vicente-Calderón et La Cartuja, a d’autres rêves parés de vert et blanc.

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