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Jo Bonavita: « Quand le docteur me dira d’arrêter, je le ferai »

Propos recueillis par Romain Canuti
3 minutes
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Ancien joueur, puis intendant historique de l'équipe, Jo Bonavita est l'âme du Sporting Club de Bastia. Comme un symbole, à 73 ans, c'est lui qui entame une gréve de la faim pour protester contre la Ligue, qui veut faire jouer Bastia-Nancy à Gueugnon.

Jo, comment vous sentez-vous après quelques jours de grève de la faim ?Ça va, ça baigne, on s’accroche. On continue cette grève, on espère des jours meilleurs. Des jours où les instances fédérales pourront revoir leurs positions, ou au moins dialoguer, c’est tout.

Vous n’avez toujours pas de nouvelles de la Ligue concernant votre appel ? Non. Mais ils sont occupés. Peut-être qu’aujourd’hui, M. Thiriez doit suspendre le Parc des Princes à la suite des dizaines de bombes qui ont explosé dimanche lors de PSG-OL devant 45 OOO personnes qui ont été mises en danger. Nous, on a joué à huis clos, mais c’est nous qui sommes suspendus. Pourquoi ? Ahah … Faudrait lui poser la question. Alors qu’il était présent au Parc.

Entre Thiriez et le Sporting, le torchon brûle, il y a déjà cet épisode où il ne vient pas donner le trophée de Ligue 2 au club en mai dernier… En plus, il envoie un courrier, si je le montre à la presse, il va passer pour je sais pas qui. Il s’engageait à venir remettre le trophée en personne. Mais ce qui me chagrine, c’est le manque de communication. On peut nous dire : « Il y a un problème avec Bastia, montez, on en discute. » Là, même pas, on coupe de suite la tête de quelqu’un sans qu’il puisse se défendre. Cela n’existe pas dans le droit français.

Bastia doit donc disputer sa rencontre contre Nancy à Gueugnon. De suite, Gueugnon. Gueugnon ! Et puis sans concertation. On aurait pu nous demander si on avait un terrain à proposer, mais non, c’est vraiment de la bassesse.

L’an dernier, Bastia avait dû jouer un match à Créteil. Qui s’était finalement révélé être une fête pour toute la diaspora d’Île-de-France. Créteil, on l’a choisi, on avait demandé au club, il n’y avait pas eu de problème. On peut toujours refuser et ils devront retrouver un autre terrain. Parce que, quand on prend la carte, Gueugnon, c’est qu’à deux heures et demie de Nancy. Et pour y accéder, c’est pas évident. C’est à croire qu’ils veulent des matchs sans monde dans les tribunes. Le spectacle, c’est pour qui ?

Le point commun entre Bastia, Gueugnon et Nancy, c’est Tony Vairelles. Vous avez pensé à l’inviter ? Oui, pourquoi pas. Il doit être dans les environs, il y en a qui l’ont vu dans le coin il n’y a pas longtemps.

En attendant, avec cette histoire, le club vient de subir une défaite cinglante à Montpellier.C’est ce qui me chagrine. Pour moi, ce qui compte, c’est le club. Ces décisions, ça joue sur le moral du groupe. Et si, à la fin de la saison, on descend, ça va changer la situation des familles des gens du club. On dit que c’est des pros, mais ce n’est pas rien d’aller jouer Nancy à Gueugnon. Est-ce qu’on ne leur donne pas une occasion de se relancer ? Et moi, si je suis 18e, je suis pas content non plus, parce que je me dis qu’on fait tout pour relancer ceux qui sont derrière moi. Mais ça, ces messieurs de Paris, ils n’y pensent pas. Eux, leur truc, c’est la répression. Ça ne peut pourtant amener que des amalgames et des problèmes.

Cette grève, tu es prêt à la poursuivre jusqu’à quand ?Moi, je vais tant que je peux. Après je vais pas mettre ma vie en danger, je ne suis pas fou à ce point. Quand le médecin me dira d’arrêter, je le ferai. J’ai 73 ans, je ne fais pas 120 kilos.

Le président de l’AC Ajaccio, le club rival, en avait fait une début 2010. Il avait tenu plus de 40 jours… Et il avait eu gain de cause. Mais moi, je ne pourrais pas aller aussi loin. Dans deux-trois jours, on aura obligatoirement des nouvelles de la Ligue, donc ça devrait se régler.

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Propos recueillis par Romain Canuti

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