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Hummels le pilier, Gómez le filou
Match compliqué pour les Allemands face à de solides Portugais. Certains joueurs ont été en-dessous de leurs prestations habituelles (Özil, Lahm). Gómez n'a pas été bon non plus, mais il plante. Le meilleur ? Matt Hummels, véritable colosse de la défense. Beeindruckend (ça veut dire "impressionnant").
Neuer (7) : Ses poings sont en fer (cf. ses sorties sur corner), ses chevilles sont en fer (cf. le tacle de Postiga), ses cuisses sont en fer (cf. ses dégagements) et son mental est en fer (cf. la parade sur Varela à deux minutes du terme). Conclusion : Neuer, c’est Robocop.
Lahm (5,75) : On a l’habitude de le voir plus fringant. Peut-être parce qu’il a parcouru 2 762 kilomètres au cours de la saison. Il s’est même fait déborder par Nani. Dur.
Badstuber (6) : Le mauvais Stuber a fait un match correct. Il faut dire que le danger, côté portugais, venait surtout de l’autre côté du terrain. Lui, il a dû se coltiner Hélder Postiga. Autant dire rien à faire.
Hummels (8) : De loin le meilleur Allemand. Il a été monstrueux en défense, et s’est même permis quelques montées pleines de classe. C’est quand même drôle : il est le seul représentant du Borussia Dortmund, champion d’Allemagne, et il est le patron.
Boateng (5,5) : Très en difficulté en début de match face à Cristiano Ronaldo, il s’est peu à peu adapté à ce rôle de latéral. Il termine son match par une intervention prodigieuse sur le même CR7. Bon, après, il a le dixième de la classe de son frangin. Mais ça, c’est une autre histoire…
Özil (5) : On l’a vu largement plus flamboyant avec le Real, cette année. En dedans lors de la première période, il a offert quelques jolis gestes en seconde, mais n’a pas pesé comme il le devrait. Tout ça, de toute façon, c’est de la faute de ses gros yeux.
Schweinsteiger (6,25) : Costaud. C’est l’adjectif qui convient à la plupart des matches de Schweini. La rencontre face au Portugal ne fait pas exception à la règle. Le milieu de terrain bavarois a tenu la baraque. Mais ses grosses frappes de poney, elles sont où ?
Khedira (6,75) : Le meilleur au milieu. Il s’est beaucoup battu. Son jeu n’est jamais très propre, mais cela finit toujours par passer. C’est de son initiative, avec ce centre dévié, qu’est né le seul but du match. Et rien que pour ça, Löw lui doit une fière chandelle.
Müller (6,25) : C’est bizarre, il semble avoir pris 10 ans depuis la dernière Coupe du monde. Alors, certes, il est devenu plus combatif et est toujours aussi imprévisible, mais pour le réalisme, on préférait sa version sud-africaine.
Podolski (5,5) : Très remuant en début de match, il a réussi une bonne frappe, puis a tué un pigeon qui volait au-dessus du stade de Lviv sur sa deuxième occasion. Après quoi, il a peu à peu disparu du terrain. Tonton Arsène, présent au stade, est sûrement allé lui toucher deux mots à la fin. Faut pas déconner.
Gómez (6,5) : Il avait raté tout ce qu’il avait tenté (deux coups de tête, en l’occurence). Son coach lui signifie qu’il va être remplacé par Klose. « Ah ouais ? Bah, si c’est comme ça, je marque ! » Et pan ! Y’a plus de respect pour les anciens, ma bonne dame.
REMPLAÇANTS :
Klose (non noté) : Le temps où il a été sur la pelouse, il a juste eu l’occasion d’humilier deux défenseurs portugais avec un dribble. Puis il s’est fait démonter par Pepe. Normal.
Kroos (non noté) : Avec un tel nom, il pourrait être l’un des boss dans Donkey Kong Country, sur Super Nes. C’est tout ce que l’on peut dire sur lui, puisqu’il n’a pas vu le cuir.
Bender (non noté) : Entrer et ne pas toucher le ballon, c’est quand même dur, pour un joueur professionnel.
Eric Maggiori, avec la bénédiction d'Ali Farhat