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Happy Birthday, Joe Cole

Par Mathieu Faure
Happy Birthday, Joe Cole

Joe Cole souffle ses 34 bougies ce dimanche. Il y a dix ans, le natif de Paddington, dans la banlieue de Londres, était le fer de lance du Chelsea de Roman Abramovitch et le futur taulier de l'équipe d'Angleterre. Aujourd'hui, le milieu de terrain joue à Coventry City, en troisième division anglaise.

On aurait aimé voir ça. Laurent Paganelli souhaitant un joyeux anniversaire à Joe Cole dans la langue de Paul McCartney. La dernière fois que les deux loustics ont été de chaque côté d’un micro en bord de terrain, ce fut n’importe quoi. En grande partie à cause de « Paga » et son niveau d’anglais faisant passer Jacques Chirac et son retour à l’hôtel pour un traducteur de l’ONU.

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C’était à l’époque où le milieu de terrain anglais jouait à Lille – saison 2011-2012 – et qu’il avait encore espoir de s’offrir une seconde carrière. Parce que oui, jusqu’à son départ de Chelsea pour Liverpool en 2010, Joe Cole était un joueur de football extraordinaire. Formé à West Ham au sein d’une génération dorée (Ferdinand, Lampard, Carrick), le petit numéro 10 impressionne toute l’Angleterre durant son adolescence. L’histoire raconte qu’il plante sept des huit buts d’une équipe d’Angleterre junior face à son homologue espagnole. Rien que ça. Des légendes urbaines qui vous collent à la peau durant toute une vie. D’autant qu’à l’âge de 16 ans, tout le Royaume-Uni tente de séduire cette pépite dont le style de jeu ressemble étrangement à celui de Paul Gascoigne. Manchester United pose sur la table 10 millions de livres pour l’enrôler à 16 piges, refus des Hammers qui veulent voir leur protégé poursuivre sa formation. Après une FA youth Cup – l’équivalent de la Gambardella – gagnée avec son pote Carrick en 1999, où Coventry prend 9-0 en finale, Joe Cole s’invite en équipe première. L’histoire est en marche. Lors de son passage à West Ham en 2002, Édouard Cissé avouera même n’avoir jamais croisé un joueur aussi technique de sa carrière. Pas mal quand on a ferraillé avec Ronaldinho et Okocha dans la capitale. Ça vous place Joe Cole sur l’échelle du respect. Plutôt en haut. Quatre ans plus tard, le jeune propriétaire de Chelsea Roman Abramovitch semble du même avis que Cissé et se décide à mettre 7 millions sur la table pour signer le milieu de terrain. Sur le banc, le vieux renard Claudio Ranieri estime de son côté que Cole est le joueur parfait pour remplacer Gianfranco Zola. Rien que ça. Le pire, c’est le Mister a raison…

Un septennat royal

Joe Cole va rester sept ans à Chelsea où il va tout connaître : José Mourinho, Petr Čech, Didier Drogba, Arjen Robben, Claude Makelele, Scott Parker, trois titres de champion d’Angleterre, une finale de Ligue des champions, une place de titulaire en équipe d’Angleterre et le respect de tous. Sur le pré, il peut jouer partout : milieu de terrain relayeur, milieu droit, deuxième attaquant, meneur de jeu. Son numéro de maillot rappelle à tout le monde l’évidence, Joe Cole est un numéro 10. Derrière son patronyme lambda et une vie privée qui n’aimante pas la lumière, le garçon va suivre la ligne directrice de Paul Scholes. Ignoré des médias, adulé par ses pairs. À chaque rencontre importante des Blues, Cole répond présent. Idem en équipe d’Angleterre avec laquelle il nettoie la lunette suédoise d’une splendide volée lors du Mondial 2006. À force de tutoyer le soleil, Joe Cole va se brûler. Il croit au projet de Liverpool en 2010 avant de se résigner. Il a besoin de souffler. De quitter son pays. Ça sera Lille. Le LOSC de Rudi Garcia tout juste sacré champion de France. « C’est quelqu’un qui est très investi, quelqu’un de très professionnel, qui s’intègre très rapidement. Il est très simple, donc ça glisse » , indiquait en 2011 Franck Béria dans France Football. Dans le Nord, le garçon fera le boulot, plantant neuf buts dans la saison tout en taillant le bout de gras avec Laurent Paganelli. Mais l’Angleterre lui manque et personne en France ne peut supporter son salaire britannique. Pour se refaire la cerise, Joe Cole doit rentrer chez lui. Liverpool s’est fait une raison, West Ham retrouve son enfant prodige en 2012. L’endroit parfait pour traverser le chaos. Décembre 2012, le beau-frère de Joe Cole casse sa pipe. Footballeur dans les divisions inférieures anglaises, il succombe d’un problème cardiaque à 27 ans. Dans ces moments-là, le football semble loin. West Ham puis Aston Villa à partir de 2014 n’arrivent pas à redonner à Cole son lustre d’antan. Il s’ennuie. Se morfond. Seule sa femme Carly, son amour de jeunesse, et ses deux mômes lui donnent le sourire. Alors début novembre, tricard à Aston Villa, il décide de filer en troisième division à Coventry. « Je veux juste jouer au foot » , a-t-il justifié. Pour son premier match contre Burnley, mardi, il plante un pion. Deux jours plus tôt, sa femme avait donné naissance à leur troisième enfant. Belle semaine. Finalement, Joe Cole remonte doucement la pente. À 34 ans, l’un des plus beaux talents anglais des années 2000 ne peut pas partir comme ça. Pas après tout ce qu’il a fait.

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Par Mathieu Faure

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