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Djamel Benlamri, déjà admis à Lyon

Par Mathieu Rollinger
Djamel Benlamri, déjà admis à Lyon

Il a muselé Burak Yılmaz, il a grandement aidé Lyon à sauver le point du nul en infériorité numérique et il a déjà conquis son monde. Djamel Benlamri devait traverser tranquillement ce match face à Lille depuis le banc des remplaçants, mais le guerrier algérien de 30 piges n'a pas pu rester confiné plus d'une mi-temps.

Pour certains, l’attestation dérogatoire de sortie peut aussi prendre la forme d’un deuxième carton jaune. Tamponnée à la 50e minute de ce Lille-Lyon débridé, la sanction a obligé Marcelo à rentrer à la baraque avant les autres pour laisser gambader pour la première fois sous le maillot lyonnais Djamel Benlamri, entré à la place d’Houssem Aouar pour ajuster la ligne arrière. Le match était jusqu’ici placé sous le signe de la vitesse, il bascule dans le monde de la bagarre. Ça tombe bien, Benlamri adore ça.

Il n’aura fallu que quelques minutes pour que le colosse d’Alger fasse de la surface lyonnaise son ring. On l’a vu brailler, gesticuler dans tous les sens, haranguer ses potes, embrouiller les autres, gratter de précieux coups francs pour se donner de l’air, et surtout trouver en Burak Yılmaz un adversaire à sa taille. 190 centimètres pour 83 kilos d’un côté, 188 et 77 de l’autre, le sommet des malabars était lancé. Au bout du compte, la défense lyonnaise a su, sous sa houlette, tenir le point du match nul et sa série d’invincibilité. Le tout avec un panache et une combativité qui ont dû ravir les supporters lyonnais.

Sauce algérienne

Ce dimanche soir, la simple présence de ce trentenaire aux tempes dégarnies a fait oublier les maladresses de Marcelo, le forfait de Denayer, mais aussi les départs au mercato de Joaquim Andersen, Fernando Marçal ou encore Oumar Solet. L’international algérien est arrivé un peu à la surprise générale en toute fin de mercato en provenance du club saoudien d’Al-Shabab pour une saison, plus une en option. Mais ce match a permis de comprendre pourquoi son profil était idéal pour l’OL. Ok, il semble un poil trop lourd pour être le pilier défensif d’une équipe dont l’ambition serait de jouer avec un bloc haut et donc de l’espace dans son dos. D’accord, il n’incarne pas forcément l’avenir comme Sinaly Diomandé, encore costaud face au LOSC, du haut de ses 19 ans. Mais dans la rotation, Benlamri pourra apporter toute sa hargne et sa puissance. Parce que ce gars en veut et a du temps à rattraper.

« J’étais dans un pays du Golfe, on sait tous qu’il y a beaucoup d’argent là-bas. J’ai fait un choix sportif, j’ai pensé aussi à ma sélection, il va y avoir des éliminatoires pour la Coupe du monde, donc il faut que je reste au niveau, a expliqué le champion d’Afrique 2019 au Progrès. Inch’Allah, j’ai fait le bon choix. » Avant de rejoindre Lyon, Benlamri n’avait jamais joué en Europe, ni même dans un grand championnat. Ses gammes, il les a faites au pays, à la NA Hussein Dey, la JS Kabylie et l’ES Sétif, avant de faire le choix de l’Arabie saoudite en 2016. Mais s’il compte 14 sélections avec les Fennecs et qu’il était aligné aux côtés d’Aïssa Mandi en finale de la CAN contre le Sénégal, c’est que le sélectionneur Belmadi avait besoin de ses valeurs, sa lecture du jeu, mais aussi son caractère. Rudi Garcia, à son arrivée, ne disait pas autre chose : « C’est un guerrier et on le voit à l’entraînement. On en a besoin. Il faut que le groupe soit dans cet état d’esprit. Il faut aussi une faim collective pour récupérer les ballons. »

Montrer qu’il a les CAN

La dalle, c’est exactement ce qui guide l’Algérien. S’il était jusqu’ici cantonné au banc de touche et qu’il avait besoin de se tailler une condition physique adaptée au championnat de France, il a su profiter de ce coup du sort pour montrer ses vrais atouts. Mais pour rentrer dans ses objectifs, il faudra maintenant enchaîner. « Je pense que si je joue, alors oui, j’aurai fait le nécessaire pour (activer l’année en option, N.D.L.R.), mais si dans 30 matchs, je n’en ai joué qu’un, deux, trois… Alors je ne mériterai pas de rester ici, se jurait-il. Lyon, ce n’est pas un petit club. » Mais vu la qualité de sa première, il y a fort à parier que le numéro 4 dans la hiérarchie des stoppeurs lyonnais puisse prolonger sa balade au-delà de l’heure réglementaire.

Par Mathieu Rollinger

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