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Diony vu, ni connu

Par Florian Cadu
4 minutes
Diony vu, ni connu

Recrue la plus chère de l’histoire de Saint-Étienne, Loïs Diony est passé totalement à côté de sa première partie de saison chez les Verts. Qui ont donc préféré le prêter six mois seulement après son arrivée. Flop attendu ou déception surprenante ?

« J’ai envie de tout casser. 2018, c’est une nouvelle page du livre qui commence. Je suis prêt après six mois d’adaptation et je pense que le retour de Robert Berić est un plus pour moi. » Propos signés Loïs Diony le 7 janvier dernier dans les colonnes de 20 Minutes. Deux semaines plus tard, voilà l’attaquant qui quitte Saint-Étienne contre toute attente pour tenter l’aventure britannique. Prêté avec option d’achat à Bristol City (actuellement 5e de D2 anglaise), celui qui est devenu l’homme le plus cher de l’histoire du club l’été dernier (après avoir été acheté quelque 8 millions d’euros à Dijon) rend son maillot vert sans grande fierté. Car son passage dans le Forez est la définition même du flop.

Un contrat de confiance pas respecté

D’un côté, il y a cette bouille sympathique ornée d’un bananier de locks blondes qui, même si elle ne sourit plus depuis quelques mois, reste attachante. De l’autre, il y a cette incapacité chronique à bouger les défenses adverses et à manier le ballon avec efficacité qui n’a pas manqué de frustrer les supporters verts ces dernières semaines. Près de dix millions pour un mec pas foutu de planter ne serait-ce qu’un pion ou de réaliser une passe décisive en 16 apparitions en Ligue 1 ? Sérieusement ? C’est certain, Diony n’a pas été bon. Lui-même l’a reconnu sur son compte Instagram : « Merci à tous les supporters stéphanois et mes frérots de mon équipe qui m’ont soutenu durant ces 6 mois et les dirigeants et staff du club qui ont toujours cru en moi, mais cela n’a pas fonctionné et je suis le premier déçu, mais la vie continue et j’espère que l’équipe retrouvera la place qu’elle mérite. »

Reste que la majestueuse bonté de l’âme doit parfois forcer l’humain à croire encore en l’autre plutôt que de lui taper dessus. Même dans le football. Dès lors, il faut s’efforcer de chercher ce qui a bloqué chez le Diony de l’ASSE pour attester que le Diony de Dijon (12 buts et 7 passes décisives en 2016-2017) n’était pas un feu de paille, et essayer de trouver la raison principale de l’échec pour continuer d’espérer des jours meilleurs. Et l’explication pourrait bien se cacher derrière le manque de confiance de l’avant-centre. Comme il l’a déjà affirmé, Loïs marche à la sérénité : « Quand je ne suis pas content, ça se voit tout de suite. Et quand je le suis, ça se ressent aussi sur le terrain. J’ai besoin qu’on me mette en confiance, qu’on compte sur moi, mais aussi qu’on me dise les choses de temps en temps. »

Pas le choix, faut partir

Ainsi, dès que les choses dérapent, le natif de Mont-de-Marsan a bien du mal à remonter la pente. Davantage, visiblement, que chez la majorité des autres joueurs offensifs. Il lui fallait donc un nouvel environnement pour rebondir. « J’ai eu une discussion avec lui et j’ai vu que ce petit était malheureux. Dans ces conditions, il vaut mieux qu’il aille reprendre confiance dans un autre club. C’est une opération gagnant-gagnant, a confirmé Jean-Louis Gasset, son désormais ancien coach, en conférence de presse. À mon arrivée, j’ai essayé de le faire jouer parce qu’il avait été bon avec Dijon l’an dernier, mais il évoluait dans un dispositif différent. Il s’est mis beaucoup de pression par rapport à son transfert et il vaut mieux qu’il aille se refaire une santé ailleurs pour revenir plus fort à Saint-Étienne. C’est tout ce que je lui souhaite, car c’est un bon petit. »

Des chiffres un peu trop grands, une pression un peu trop présente, un Chaudron un peu trop bruyant : tout était « un peu trop » réuni pour que Diony puisse digérer si rapidement son déménagement de 300 kilomètres. La légitimité de ses qualités intrinsèques ? L’heure n’est pas encore venue de les juger. Les fans de Bristol le feront bien assez tôt lors des prochaines échéances du club. Peut-être seront-ils surpris par ce gamin de 25 ans sorti de nulle part qui s’est promis de se rattraper en 2018 et dont les prouesses se limitent pour l’instant à une seule saison pleine dans l’élite française. Le bonhomme pourrait alors signer son retour à Sainté et saisir l’occasion de prouver que le chéquier n’a finalement pas été sorti pour rien.

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