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Benitez, d’un bleu à l’autre

Eric Maggiori
Benitez, d’un bleu à l’autre

C’est officiel : Rafael Benitez est le nouveau coach du Napoli. Après avoir remporté la Ligue Europa avec Chelsea, le coach espagnol a trouvé un accord avec le club napolitain, qui vient de se séparer de son entraîneur, Walter Mazzarri. La valse des techniciens continue.

Il est parti d’Italie par la petite porte. Il revient par la grande. Rafael Benitez est le nouvel entraîneur du Napoli. Aurelio De Laurentiis a officialisé ce qui était déjà dans l’air depuis plusieurs jours. Un contrat de deux ans, avec option pour la troisième année, sur une base de 3,5 millions d’euros par an, plus un gros bonus en cas de Scudetto. Rien que ça. Pour l’entraîneur espagnol, c’est donc un retour en Italie, deux ans et demi après son licenciement de l’Inter Milan. Il faut dire qu’à l’Inter, Benitez n’a pas franchement convaincu. Si, paradoxalement, il a été licencié quelques jours après avoir remporté le Mondial des Clubs, ses résultats avec le club nerazzurro, qui venait de réaliser le triplé Coupe-Championnat-C1 avec Mourinho, ont été plus que décevant. Benitez avait été remplacé par Leonardo, pour le plus grand soulagement des supporters de l’Inter. Deux ans et demi plus tard, c’est en gagnant qu’il revient en Italie. Le coach vient de soulever l’Europa League avec Chelsea, alors que tout le monde l’a lourdement critiqué depuis son arrivée à Londres. Mine de rien, il s’agit déjà de son troisième titre européen, après la C3 en 2004 avec Valence et la C1 en 2005 avec Liverpool. Belle carte de visite.

Mazzarri out, Benitez in

Benitez à Naples, donc. C’était presque dans l’air depuis le soir de la finale d’Europa League. Chelsea remporte la compétition face à Benfica, à la dernière minute. Dans les vestiaires, un Benitez euphorique répond à tous les journalistes. S’il ne veut vexer personne, il est toutefois relativement enthousiaste au moment de parler aux Italiens de Sky Sports. « L’Italie est un pays qui connaît très bien le football. Oui, j’aimerais retourner là-bas parce que j’aime la passion que vous avez pour le ballon. Le Napoli ? C’est une équipe très forte, forte comme tant d’autres clubs de votre championnat » affirme-t-il. A ce moment là, les contacts sont déjà amorcés entre l’entraîneur et Aurelio De Lauentiis, le président napolitain. Ils le sont même déjà depuis le 10 mai. Il faut toutefois attendre. Attendre que Walter Mazzarri, au terme du dernier match de championnat face à la Roma, annonce officiellement qu’il quitte Naples, après 3 ans et demi de bons et loyaux services.

Désormais, la voie est libre. Les dirigeants napolitains se rendent à Londres pour discuter directement avec Benitez. Le coach doit d’abord confirmer la troisième place qualificative pour la Ligue des Champions avec Chelsea. C’est chose faite. Cette fois-ci, l’annonce officielle peut donc être faite. La presse italienne l’anticipe, et annonce dès jeudi que l’accord a été trouvé, et que l’on attend plus que la confirmation de De Laurentiis, via Twitter, comme il l’a lui-même annoncé. Les détails du contrat sont donnés par le président barbu. L’objectif est désormais clair : après s’être qualifié à deux reprises en trois ans pour la Ligue des Champions, Naples va désormais vouloir lutter pour le Scudetto. Benitez est prévenu, les tifosi, fous de Mazzarri, vont l’attendre au tournant.

Un palier à franchir

Reste maintenant à savoir à quoi va ressembler le Napoli de Benitez. La presse italienne s’en donne évidemment à cœur joie pour annoncer tout et n’importe qui. Pour l’attaque, il va falloir trouver un remplaçant à Cavani, désormais sûr à 99% de quitter Naples. Plusieurs noms ont déjà été évoqués pour son remplaçants : Dzeko, de Manchester City et Osvaldo de la Roma. Mais Benitez a bien une idée : ramener dans ses valises un certain Fernando Torres, son chouchou depuis Liverpool. L’attaquant espagnol serait le terminal d’attaque idéal pour le 4-2-3-1 cher au technicien ibérique. Benitez pourrait également faire venir de Chelsea le milieu de terrain Ramires, notamment en cas de départ de Inler. D’autres noms ? Oui. Ceux de Benatia, de l’Udinese, d’Astori, de Cagliari ou encore De Cerci, du Torino.

Bref, ce Napoli là a commencé à se construire au milieu des années 2000 avec Edy Reja. Une fois remonté en Serie A, et après avoir tenté l’expérience Donadoni, le club a été confié à Mazzarri. L’ancien coach de la Reggina et de la Samp a ramené Naples au sommet de la Serie A, en faisant même un protagoniste en Ligue des Champions la saison dernière. Il faut désormais franchir le dernier palier. Lors de ces trois saisons avec Mazzarri, on n’a jamais vraiment senti que Naples pourrait aller titiller le Milan AC ou la Juventus, même si les Partenopei n’étaient jamais loin. Il manquait ce petit quelque chose déterminant pour rafler un Scudetto. C’est justement ce petit quelque chose que Benitez, avec son expérience, va tenter d’apporter. Le San Paolo a envie de chavirer. Il s’en remet désormais à celui qui, un soir de mai 2005, a fait pleurer le Milan AC. Forcément un bon argument, pour séduire les Napolitains.

Eric Maggiori

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