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Beccaro : « J’ai vu le Cruyff de Motus perdre sur une boule noire »

Propos recueillis par Swann Borsellino
Beccaro : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J’ai vu le Cruyff de Motus perdre sur une boule noire<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Passionné de sport et tout particulièrement de ballon rond, Thierry Beccaro, présentateur de ce monument du PAF qu’est Motus, profite de l’imminence du tirage au sort de la Coupe du monde pour parler Barça, Pays-Bas et FIFA. Interview sans boule noire.

On vous connaît présentateur, comédien, mais moins sportif. Quel est votre rapport au football ?Le football pourrait être une raison de rupture à la maison. Le sport en général pourrait l’être, d’ailleurs. Eurosport, beIN Sport, Canal+, je suis abonné à toutes les chaînes. Le football, je le suis à l’échelle internationale. J’ai un fils de 12 ans et ce qui nous fait vibrer tous les deux, ce sont les matchs du Barça. À la maison, nous sommes Barça à fond. Je ne joue pas au foot, mais je pense que je pourrais faire un consultant intéressant. Généralement, dans mon canapé, quand je fais un commentaire, le consultant dit la même chose quelques secondes plus tard.

De quand date cette passion pour le ballon rond ? Quand j’étais adolescent, mon père me réveillait la nuit pour regarder les matchs de la Coupe du monde au Mexique, en 1970. J’allais à l’école le lendemain. J’avais douze ou treize ans, donc à cet âge là, on se remet vite de ces courtes nuits. Je tenais le coup ! Je me souviens de matchs extraordinaires du Brésil de Rivelino et Jairzinho. Depuis, je n’ai jamais lâché le football.

Vous étiez donc dans votre canapé pour le fameux France – Ukraine… La qualification contre l’Ukraine, ce n’est pas la fin, c’est le début. C’est ce qui m’a un peu dérangé dans les médias après le succès des Bleus. On aurait dit qu’il s’agissait d’un aboutissement en soi. Alors qu’au fond, la qualification est une bonne chose, surtout au vu du scenario, mais cela est quelque chose de normal. Là, on a fait le boulot mais tout reste à faire. Ce n’est pas un exploit sublimissime.

Le tirage au sort de la Coupe du monde a lieu demain et s’il est riche en émotion, c’est souvent un moment beaucoup trop long où l’ennui dépasse la tension. Vous n’auriez pas une idée pour rendre ça plus intéressant ? Je regarde tous les tirages de la Ligue des champions et c’est vrai que ça dure des heures et des heures. Demain, ça va encore durer trois plombes. C’est le petit reproche que je leur ferai, c’est trop long. Cela étant dit, ça serait un peu compliqué de présenter ce tirage au sort comme je présente Motus. À mon avis, ça ne passerait pas. Pourtant, le tirage au sort gagnerait en intérêt s’il était plus drôle à suivre. Après Tout dépend de comment on amène la chose. Si j’avais la chance de rencontrer messieurs Sepp Blatter et Platini, je leur dirais « moi je te fais une présentation souriante et plus décontractée » . On pourrait envisager une présentation drôle, mais il faut espérer que les représentants des fédérations aient un peu d’humour dans ce moment de grand stress. Je n’ai pas envie de me ramasser des tacles et un carton rouge en présentant ça. Il n’y a qu’à voir la tête des gens pendant le tirage au sort pour comprendre que parfois, ils n’ont pas forcément envie de rire.

Il y a des règles à Motus pour éviter que le tirage des boules prennent trop de temps ?Il y a des règles, évidemment. Il faut bien mélanger, peut-être plus que lors des tirages au sort de foot et ne pas trop prendre son temps. Mais elles n’empêchent pas le hasard de faire les choses, comme pour le tirage de demain. C’est-à-dire que la France peut très bien tomber dans un groupe de la mort comme quand parfois les candidats de Motus ont de la malchance. Moi, j’ai vu des gens bien mélanger trois fois de suite et prendre trois boules noires. On se dit que ça ne va pas être possible, mais si, ça arrive ! On en arrive au fou rire nerveux. Si demain on se tape le Brésil, le Mexique et une autre équipe compliquée, on rigolera moins. Le Brésil, c’est clairement la boule noire de la France. Enfin je dis ça, mais on a été assez vernis sur les chapeaux.

Quand on tire la boule noire ou le Brésil, il faut mieux être démonstratif ou masquer ses émotions ?Dans tous les cas, il faut rester serein pendant le tirage. J’ai eu des candidats qui rient aux éclats ou qui tombent en dépression après une boule noire. J’ai eu des types qui étaient mauvais perdants. Ils étaient furax. Ils viennent là pour gagner et ils se cognent la boule noire comme on pourrait se cogner l’Argentine demain. Mais comme on dit « c’est le jeu ma pauvre Lucette. » De toute façon, soit on tombe dans un groupe de la mort et on a des beaux matchs, quitte à risquer l’élimination, soit on a une poule plus aisée mais on a l’obligation de résultat.

Souvent, les personnes invitées à tirer les boules peinent à les dévisser. Tirer une boule fait-il partie des gestes plus difficile à faire à la télé ? Non, je ne crois pas. Moi, quand les vois mettre trois heures à faire leur truc, je ne comprends pas. Mais il y a la malédiction de la boule noire et la malédiction du tirage. La boule qui ne s’ouvre pas, c’est le moment de solitude classique. Comme l’enveloppe aux Césars quoi.

Vous parliez de Sepp Blatter, à la tête de la FIFA depuis 1998 et dont on dit souvent qu’il magouille. Après 23 ans de Motus, vous devez avoir une petite influence sur la partie, non ? Moi là-dessus, je suis intransigeant. Je suis impartial, je vois tout ce qui se passe, je les vois mélanger, je vois ce qu’il sélectionne. Moi je leur dis, quand ils prennent la boule noire, je suis le premier témoin, mais je ne peux rien y faire… Il y a un film avec Robert Redford qui s’appelle Quiz Show, qui raconte l’histoire d’un jeu truqué et ça, c’est terrible. Par contre, le truc que je n’ai pas compris, c’est le Ballon d’or. C’est tout bénef pour Ronaldo, cette histoire. Je pense qu’il va l’avoir.

Une équipe qui a fait une bonne préparation a t-elle plus de chance de gagner à Motus ? Elle a des chances de gagner, sauf qu’on a la partie hasard qui parfois vous fait choper la boule noire même si vous êtes le joueur le plus fort de la partie ou de l’histoire. Parfois vous chopez la boule noire, la main passe et vous avez perdu. Moi comme j’ai vu la Hollande de Cruyff au-dessus des autres se faire avoir en Coupe du monde, j’ai vu la Hollande de Motus se faire avoir sur une boule noire. L’arbitre qui donne un coup de main, une équipe qui joue à domicile, qui est besogneuse, ça peut battre l’équipe la plus préparée.

Pour le plaisir:

Propos recueillis par Swann Borsellino

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