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Anthony Lopes : plus Gone, tu meurs

Par Léo Ruiz, à Lyon
Anthony Lopes : plus Gone, tu meurs

Ses deux dernières boulettes, contre Benfica puis face à Toulouse, ont surtout servi à rappeler à quel point ce genre d’erreurs était rare chez lui. Gardien le plus régulier de Ligue 1 depuis plusieurs saisons, Anthony Lopes tarde à être reconnu à sa juste valeur en France et en Europe. Rien de bien nouveau pour lui : depuis son entrée à l’OL à 10 ans, le natif de Givors, jugé trop petit, passe son temps à essayer de convaincre les sceptiques. Incontournable aux yeux des supporters, il est à 29 ans le garant d’une identité lyonnaise menacée.

Avec Halloween, il est débordé. Les toiles d’araignée, capes de vampire et chapeaux de sorcière décorent l’entrée d’À la porte bleue, son magasin de déguisements, articles de fêtes, jouets de kermesse, artifices et autres gadgets situé boulevard Eugène Deruelle, dans le 3e arrondissement de Lyon, face au centre commercial de la Part-Dieu.

Mon gardien est blessé, donc je prends celui des première-année. On gagne le tournoi aux tirs au but, grâce à Antho qui en sort trois sur cinq.

Entre deux commandes, Steeve Delaporte prend le temps de boire un café sur la terrasse d’à côté. Quand il n’est pas chez lui ou au magasin, Steeve est généralement au bord d’un terrain de football. Blessé au genou, il dirige une fois par semaine les Rimskyades Ostrogones, une équipe de foot loisir basée à Mions, au sud de Lyon. C’est aussi dans le coin, de l’autre côté du Rhône, qu’il a longtemps coaché les jeunes de l’Olympique Saint-Genis Laval (OSGL). « C’était la fin des années 1990, j’avais les poussins deuxième année. Sur un tournoi de fin de saison à Aigues-Mortes, mon gardien est blessé, donc je prends celui des première-année. On gagne le tournoi aux tirs au but, grâce à Antho qui en sort trois sur cinq. Je me dis alors : « Vivement la saison prochaine ! » »

Steeve vient alors de faire sa rencontre avec le petit phénomène local, dont il deviendra vite un proche de la famille : Anthony Lopes, né le 1er octobre 1990 à Givors et résidant avec ses parents et son petit frère à Ternay, une commune coincée entre l’A7 et la frontière avec le Nord-Isère. Après une première saison en débutants à Chasse-sur-Rhône, c’est donc à l’OSGL, où son père sévit depuis des années dans les buts des seniors, qu’Antho commence à faire parler de lui. Ce club partenaire de l’OL, qui a fêté ses 50 ans en 2013, s’est imposé au fil du temps comme une valeur sûre de l’ouest lyonnais. Avant Lopes, Éric Abidal, Bryan Bergougnoux et Benjamin Corgnet sont passés par là. Aujourd’hui, alors que la commune est de plus en plus prisée pour sa tranquillité, ses maisons avec jardin et sa proximité avec la ville – le centre de Lyon n’est qu’à une petite demi-heure de route et le métro B arrivera dans quelques années –, le club compte plus de 500 licenciés.

Au nom du père

En ce samedi après-midi d’automne, Jérôme Guichard, le manager général, reçoit en survêt’ bleu et rouge dans les locaux du complexe sportif Beauregard. Dehors, alors que la section rugby livre un gros combat juste au-dessus, les U13 affrontent Sainte-Foy-lès-Lyon sur le stade synthétique pendant que les U15 s’échauffent sur le « gore » , le nom donné aux terrains stabilisés dans la région.

La passion du poste de gardien de but, le grain de folie qu’il nécessite, c’est rarement inné chez les enfants. Lui n’avait que 8 ans, mais il avait déjà ça en lui. C’était sa spécificité.

« Anthony a toujours été dans les pas de José, attaque Jérôme Guichard en offrant le café. La passion du poste de gardien de but, le grain de folie qu’il nécessite, c’est rarement inné chez les enfants. Lui n’avait que 8 ans, mais il avait déjà ça en lui. C’était sa spécificité. » Ici, tous ceux qui connaissent le père n’ont jamais été surpris par le caractère du fils. « Sur le terrain, José était remonté comme une pendule. Mais si le lendemain, tu étais en panne à Valenciennes, il venait te chercher tout de suite sans hésiter. C’est quelqu’un d’entier, et Anthony est pareil. »

Dans le 69, le « petit Lopes » est vite surveillé de près. « On avait 7-8 ans à peine, et il avait beau être gardien, c’était la star du club », résume Olivier, son coéquipier d’alors à l’OSGL. Steeve Delaporte, lui, devenu ami avec José et Lucie, la maman, en fait son capitaine. Une évidence, tant le bonhomme fait gagner les siens tous les week-ends. « Lors de sa deuxième année de poussins, on remporte la coupe du Rhône contre l’OL, et Antho arrête encore presque tous les tirs au but en finale. Cette année-là, on est aussi champions en foot en salle, contre Sainté. » C’est d’ailleurs dans un tournoi en salle, à Caluire-et-Cuire, que les observateurs de l’OL viennent prendre la température pour la première fois. Ils ne seront pas déçus. « Ils sont venus nous voir avec José pour le prendre la saison suivante, poursuit Steeve. En finale, on marque contre eux, le ballon tape contre l’intérieur de la cage et ressort, et le but n’est pas validé. Antho était tellement énervé qu’il leur a dit qu’il ne jouerait pas pour eux. On a découvert son fort caractère, mais je crois que ça a plus plu qu’autre chose aux recruteurs. »

« On le surnommait « le Chat » »

À entendre ses proches, ce caractère trouve son origine chez son père, mais aussi dans ce qui va le poursuivre toute sa carrière : sa petite taille.

En U13, il a eu ses premiers doutes à l’OL, où on ne lui faisait pas totalement confiance. Il cherchait à aller ailleurs, moi j’étais parti entraîner au CASCOL, où on était prêts à l’accueillir. Sauf que le CASCOL est l’ennemi de l’OSGL, donc pour lui, c’était hors de question. Il avait déjà bien en tête ces rivalités régionales.

« Ça l’a toujours embêté, confirme Steeve. À l’OL, c’était un critère de choix, ils te faisaient faire une radio du poignet pour voir quelle taille tu ferais plus tard. Ça lui faisait peur. » Recruté à 10 ans par le club qui s’apprête à écraser le football français, Anthony Lopes vit à fond la grande épopée des années 2000 debout dans le kop nord de Gerland, où Steeve et José l’emmènent en compagnie de son frère Alexandre. Du côté du centre de formation, en revanche, l’idylle est moins évidente. « En U13, il a eu ses premiers doutes à l’OL, où on ne lui faisait pas totalement confiance. Il cherchait à aller ailleurs, moi j’étais parti entraîner au CASCOL(le grand club amateur de l’ouest lyonnais, basé à Oullins, NDLR), où on était prêts à l’accueillir. Sauf que le CASCOL est l’ennemi de l’OSGL, donc pour lui, c’était hors de question. Il avait déjà bien en tête ces rivalités régionales », témoigne Steeve. Logique, pour un garçon né à mi-chemin entre Lyon et Saint-Étienne, mais qui a très vite choisi son camp. Fils de deux immigrés portugais issus de la classe moyenne, « voire de la classe galère », le jeune Lopes apprend à ne rien lâcher en voyant ses parents se débrouiller tant bien que mal avec leurs boîtes de transport et de soudure (ils ont gardé celle de transport). En plus de l’OL, il s’adonne plusieurs années à des séances supplémentaires musclées avec les vétérans de l’OSGL, où José évolue. Pour Anthony, il s’agit aussi et surtout d’apprendre à compenser son déficit de taille par ce qui a toujours fait sa force : la détente, la tonicité, l’explosivité, l’agressivité.

Saïd Mehamha, également né en 1990, est petit lui aussi : 1,65m. Ce qui pose moins de problème quand on joue au milieu de terrain. Entré à l’OL à 6 ans, il a longtemps été le plus grand espoir du club et de l’équipe de France, dont il portait le brassard lors de la Coupe du monde U17 en 2007, au milieu de Mamadou Sakho, Yann M’Vila et Henri Saivet.

Sur une frappe qui part dans la lucarne, il saute pour aller la chercher et se prend la barre dans la tête. Il a quand même fini le match.

Passé pro très tôt, à 17 ans, il s’est fait barrer la route par le milieu XXL de l’OL, puis s’est un peu perdu en Algérie et en troisième division espagnole avant de revenir à Lyon et de finir sa carrière en CFA à La Duchère. Aujourd’hui, il accueille dans le 8e arrondissement, entre Laennec et Mermoz, sur le terrain d’enfance des Bahlouli et d’Alexandre Lacazette, où lui et son staff entraînent les jeunes de son Académie parrainée par son grand pote Nabil Fekir. « Antho a été très fort très tôt, introduit-il. On le surnommait « le Chat ». Il sautait de partout, c’était un kamikaze qui n’avait peur de rien. Quand on allait aux pénos avec lui, on était sûrs de gagner. Je me souviens d’un tournoi à Cahors, en U12 ou U13, on jouait contre Pjanić. Sur une frappe qui part dans la lucarne, il saute pour aller la chercher et se prend la barre dans la tête. Il a quand même fini le match. »

« À Lyon, ils ont été très durs avec lui »

Proche de Lopes pendant toutes ces années de formation passées ensemble, Saïd Mehamha a longtemps milité pour que son ami soit reconnu à sa juste valeur. « À Lyon, ils ont été très durs avec lui. Mathieu (Gorgelin) avait plus la cote, alors qu’Anthony était deux fois meilleur. Pourquoi ? La taille, il ne faut pas aller chercher plus loin. Mais Antho me disait toujours : « Saïd, je ne lâcherai pas, je finirai numéro un. » » À chaque convocation avec les jeunes Bleus, le capitaine en touche un mot à son sélectionneur. « Je disais au coach qu’on avait un gardien exceptionnel, et lui me répondait :« Oui, mais quand on appelle l’OL, ils nous parlent de Gorgelin. »Jusqu’au jour où on joue contre le Portugal, avec Antho dans la cage en face qui sort un énorme match. Le coach me dit : « Il est fort, lui. » Moi : « Bah ouais, je vous avais prévenu. » »

Comme souvent en France avec les « trop frêles » et les « trop petits » , c’est à l’étranger que les jeunes espoirs doivent s’exiler pour se voir offrir une chance de faire leurs preuves.

Anthony brille avec l’OL et est contacté par le sélectionneur des U17 du Portugal. Il fallait l’emmener à Lisbonne du jour au lendemain. José m’appelle, je bloque une semaine au boulot et on part tous les trois en voiture, sans savoir où on allait dormir.

Pour Anthony Lopes, le tournant a lieu lors du Tournoi de Montaigu, aussi appelé « le Mondial Minimes » , dans lequel les nations d’un côté et les clubs de l’autre s’affrontent depuis 1973. « C’était vers 2006, 2007, se remémore Steeve Delaporte. Anthony brille avec l’OL et est contacté par le sélectionneur des U17 du Portugal. Il fallait l’emmener à Lisbonne du jour au lendemain. José m’appelle, je bloque une semaine au boulot et on part tous les trois en voiture, sans savoir où on allait dormir. » L’expérience dure trois jours. Le fan de Vítor Baía a beau venir en vacances tous les ans et porter le pays de ses parents dans son cœur, il s’exprime à l’époque dans un portugais moyen, ce qui ne l’empêche pas de valider le test haut la main et de devenir international. Dès lors, son statut change à l’OL. « Je pense que ça a vraiment lancé sa carrière, juge Steeve. Il signe son premier contrat stagiaire pro juste après ce périple. »

Le derby pour commencer

Chez les deux gardiens et amis lyonnais, la hiérarchie n’est plus aussi claire. Mieux : elle s’inverse progressivement en CFA, sous l’impulsion du coach de la réserve, un certain Bruno Genesio. « Une année, on rate notre début de saison, retrace Saïd Mehamha. Bruno remplace Mathieu par Anthony dans la cage.

Pour un coach, c’était important d’avoir un garçon charismatique, qui pousse les autres. Il avait une grande influence sur les résultats.

Les résultats ont été meilleurs et Antho n’a plus bougé. » Genesio devenu adjoint de Rémi Garde en équipe première en 2011, c’est Stéphane Roche qui prend le relais. « Moi, je suis un formateur, dit celui-ci, désormais entraîneur des U19 du PSG.Trop petit, trop grand, ce ne sont pas des paramètres objectifs pour moi. Anthony s’entraînait déjà avec les pros. Pour nous, c’était un joueur autant qu’un gardien. Il avait cette capacité à être impliqué dans le jeu de l’équipe, par sa personnalité, par le plaisir qu’il avait de jouer au pied. Pour un coach, c’était important d’avoir un garçon charismatique, qui pousse les autres. Il avait une grande influence sur les résultats. Ce n’est pas pour rien qu’on finit premiers cette année-là. »

À l’OL, les temps changent. Après la décennie des titres, vient celle du nouveau stade. Pour construire son enceinte dans l’air du temps, dont le coût de construction est évalué à 480 millions d’euros, Jean-Michel Aulas doit faire une pause sur le marché des transferts. Résultat : entre l’été 2011 et celui de 2015, le club n’investit jamais plus de 3 millions d’euros sur une recrue. Résultat toujours : les yeux sont braqués sur le centre de formation, appelé à fournir l’ossature de l’équipe pour cette période de transition. Hugo Lloris parti à Tottenham à la toute fin du mercato estival de 2012, Anthony Lopes se voit propulsé numéro 2 derrière Rémy Vercoutre. Il fait ses débuts en pro en Coupe de la Ligue et en poule de Ligue Europa, puis ronge son frein presque toute la saison, jusqu’à cette 34e journée, où l’OL reçoit le voisin stéphanois à Gerland. « La semaine du derby, Anthony vient parrainer un des stages vacances que l’on organise, récite Jérôme Guichard, de l’OSGL. Lors d’un échange avec les gamins, l’un d’eux lui demande s’il va jouer contre les Verts. Antho rigole, « Non, non, je suis numéro deux ». Le lendemain, Vercoutre se fait les croisés. »

« Il a compris que sa carrière pouvait prendre une mauvaise direction »

Le destin sourit enfin à Lopes, qui ne lâchera plus jamais la place dans les buts lyonnais. Vite adopté par les supporters, qui le connaissent bien pour l’avoir longtemps fréquenté dans les tribunes, « le Chat » devient au fur et à mesure des années la tête de Turc des fans adverses, qui le prennent pour cible sur le terrain et sur les réseaux sociaux.

Pour compenser sa supposée petite taille, il a su pousser ses qualités d’explosivité à l’extrême, ce qui lui a valu des critiques. Pour lui, le défi était de continuer à s’appuyer sur ses forces sans véhiculer cette mauvaise image, qui ne lui correspondait pas.

Parce qu’à chaque embrouille il se retrouve au milieu de la mêlée ? Parce qu’il est trop catalogué « Bad Gone » ? Ou parce que ses exploits récurrents sur sa ligne agacent ? Sans doute un peu des trois. Toujours est-il qu’après les événements de Bastia, de Metz et surtout de Marseille, qui lui ont valu 5 matchs de suspension, Anthony Lopes décide de faire un travail sur lui-même pour « ne plus être considéré comme un petit con », comme il le déclare lui-même dans L’Équipe. « Il a compris que sa carrière pouvait prendre une mauvaise direction, croit savoir Jérôme Guichard. Pour compenser sa supposée petite taille(1,84m, NDLR), il a su pousser ses qualités d’explosivité à l’extrême, ce qui lui a valu des critiques. Pour lui, le défi était de continuer à s’appuyer sur ses forces sans véhiculer cette mauvaise image, qui ne lui correspondait pas. »

Son ami Steeve, lui, pense qu’il a tout simplement mûri. Marié à une fille de Grigny, juste en face de Ternay où il a grandi, Lopes, qui aura 30 ans l’année prochaine, est désormais papa de deux petites filles, avec qui il aime aller faire un tour au Parc de la Tête d’Or ou à la vogue des marrons. « Ce qui me surprend toujours chez lui, c’est le fait de ne jamais avoir changé, d’avoir gardé cette simplicité, dit l’ami de la famille. Un jour, on mangeait un sandwich à la Part-Dieu et il m’annonce qu’il peut aller prendre des fringues à Adidas parce que c’était son nouveau sponsor. Il était mal à l’aise, ne voulait pas y aller seul. Au moment de passer à la caisse, il était vraiment gêné de ne pas payer, il a demandé plusieurs fois à la caissière si elle était sûre que c’était bon. »

Le dernier représentant d’une folle génération de joueurs maison

Champion d’Europe en 2016 avec le Portugal, un titre qui sonne comme un nouveau pied de nez au manque de reconnaissance de la France à son égard, il a mis entre parenthèses la sélection, où son statut de Franco-Portugais et les liens privilégiés entre Fernando Santos et Rui Patrício semblent lui barrer la route vers un poste de titulaire.

Au-delà de ses performances qui sont très bonnes depuis des années, le club a besoin d’un joueur avec l’ADN OL, pour transmettre les valeurs et l’état d’esprit qu’on aime bien à Lyon.

Désormais 100% tourné sur son club et sa ville, il est devenu cet été, après d’âpres négociations, le joueur le mieux payé de l’OL. Une reconnaissance jugée tardive par son entourage et ses fidèles soutiens, alors que Lopes est le dernier représentant d’une folle génération de joueurs maison qui a maintenu presque à elle seule le club dans le top 4. « Au-delà de ses performances qui sont très bonnes depuis des années, le club a besoin d’un joueur avec l’ADN OL, pour transmettre les valeurs et l’état d’esprit qu’on aime bien à Lyon : la culture de la gagne, la volonté de ne pas subir, de toujours avancer, d’imposer son jeu à l’adversaire, juge Nicolas Puydebois, qui rappelle au passage que lui et Grégory Coupet étaient plus petits que Lopes. On le voit à chaque derby, il est l’un des seuls à avoir le comportement qu’il faut pour aborder ce type de match. »

Une question d’offre et de demande

Partir, le portier lyonnais y a sérieusement réfléchi pour la première fois cet été, alors qu’il n’a toujours rien gagné avec l’OL, que tous ses potes du centre ont rejoint les grands championnats européens et que certains clubs (Porto) lui faisaient la cour.

Là, Antho, ce n’était pas le moment de partir. S’il s’en va, il ne reste plus personne. Aouar, ce n’est plus la même passion pour le club.

« Le président, il sait quand il faut garder les joueurs et quand il faut les laisser partir, analyse Saïd Mehamha. Là, Antho, ce n’était pas le moment. S’il s’en va, il ne reste plus personne. Aouar, ce n’est plus la même passion pour le club. » Si Lopes est encore là, c’est sans doute aussi une question d’offre et de demande, comme le rappelle Stéphane Roche : « Si le club avait reçu une proposition financière à la hauteur de celle d’un attaquant, il l’aurait sans doute vendu. Le marché des gardiens est différent, et lui à ce niveau-là pâtit de sa taille, alors qu’il fait selon moi partie des meilleurs du continent. À sa place, l’OL ne trouverait pas mieux. »

Ses deux dernières boulettes, rares chez lui, n’ont pas entamé la confiance et l’amour que les supporters lyonnais lui portent. Certains, inquiets de la stagnation de leur club et d’une possible perte d’identité depuis le déménagement à Décines, craignent toutefois de voir leur dernier rempart, comme Gonalons avant lui, être rattrapé par la lassitude et la morosité ambiante. « Le voir partir me choquerait moins qu’avant, ce qui prouve qu’il y a eu un changement de mentalité à l’OL », concède Steeve Delaporte, qui fait partie des Bad Gones nostalgiques de Gerland. Avant de retourner vendre ses déguisements d’Halloween, le commerçant livre une dernière anecdote sur son ami. « Cette année, Anthony est entré pour la première fois dans le classement des 100 personnes les plus influentes de la ville. Et ça, il en est fier. »

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