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Cesc symbole

Par Javier Prieto-Santos
Cesc symbole

Il a quitté son statut de capitaine douillet d’Arsenal pour gagner des titres avec son club de cœur, le FC Barcelone. Fabregas a tout lâché pour réaliser son rêve de gamin. Bilan du retour de l’enfant prodigue à quelques encablures du clasico.

Il n’était que Cesc lorsqu’il a quitté le Barça pour Londres. A l’époque le Barça est en pleine reconstruction. Gaspart est remplacé par Laporta et sa batterie de nouveaux dirigeants au sein de laquelle figure Sandro Rosell, actuel président du club. Trop occupé à chercher une star capable de redonner du baume au cœur des socios, ce dernier se désintéresse un temps de la situation contractuelle des pépites de la Masia. Au final, Ronaldinho débarque en provenance du PSG tandis que Cesc s’envole pour la perfide Albion afin d’y rejoindre Arsène Wenger et les Gunners. Pour les dirigeants culés, c’est un gros coup dur : « Nous avons péché par manque d’expérience, regrette aujourd’hui Sandro Rosell. Jamais on n’aurait pensé qu’un club étranger puisse venir nous prendre Fabregas gratuitement en faisant uniquement un changement de résidence. Son départ était dur à avaler d’autant que c’était un joueur sur lequel nous comptions beaucoup. » Rapatrier le Catalan Fabregas devient vite une question de fierté plutôt qu’une réelle priorité sportive pour les dirigeants blaugranas. L’été dernier, l’affront est enfin lavé en échange de 28 millions d’euros (plus une série de variables en fonction des résultats et des titres remportés par le joueur). Pour réaliser son rêve de gamin, le milieu de terrain catalan accepte quant à lui de faire des sacrifices financiers et d’être placé en concurrence avec les Xavi, Iniesta, Busquets et Thiago Alcantara ; des mecs qui lui mènent déjà la vie dure en Seleccion. Résultat, Fabregas n’a pas toujours été titulaire depuis le début de saison, mais les chiffres le prouvent : avec 9 buts en 12 matchs de Liga, la réintroduction de la bête dans son habitat naturel est un succès. Jamais l’international espagnol n’avait affiché de telles stats dans sa carrière. Mieux, le Barcelonais n’est plus qu’à trois pions du nombre de buts inscrits par la statue Thierry Henry lors de sa première saison barcelonaise (12 buts en 30 matchs de Liga pour le Français). Des chiffres impressionnants pour un joueur qui à lui seul a contraint Guardiola à réinventer tactiquement son équipe. Pas vraiment attaquant et plus vraiment milieu de terrain, Fabregas est sans doute le deuxième électron libre de l’équipe avec Messi. Un hybride sans poste défini qui a poussé son coéquipier Xavi à le qualifier de « renard du milieu de terrain » .

Fabregas: « Nous ne sommes pas des fonctionnaires »
Alors qu’Arsène Wenger a regretté le départ de celui qui le considère comme « son père footballistique » , Guardiola, en revanche, s’est toujours montré beaucoup plus modéré au moment d’évoquer le cas de son nouveau milieu de terrain. Au contraire de Piqué dont il s’est chargé du rapatriement, le transfert de Fabregas ne porte pas le sceau de Pep mais plutôt celui de son adjoint et acolyte Tito Vilanova. Ce dernier a en effet été celui qui a persuadé Guardiola de rapatrier Fabregas au Barça. Avant de travailler avec les pros, Vilanova se chargeait de coacher l’une des plus belles générations de l’histoire du club. A l’époque, ses cadets s’appellent Piqué, Messi…et Fabregas. Son chouchou. « Cesc a toujours été ultra perfectionniste, tellement que ça en était préoccupant. Il me faisait souffrir parce qu’il n’était jamais satisfait. Quand on gagnait 5-0 je lui disais: « Tu as fais un grand match » et lui me répondais: « Non, coach, j’ai perdu un ballon. J’aurais pu mieux faire. » » Cette autoexigeance Fabregas ne l’a pas perdu depuis son retour de Londres. Bien au contraire : « Je suis revenu pour me mettre à l’épreuve et grandir encore plus à côté de joueurs de très haut niveau. En football, il faut oublier ce qui a été accompli. Nous ne sommes pas des fonctionnaires ou des retraités. Chaque année, il faut être au top pour gagner sa place et au Barça plus qu’ailleurs. » Lui qui s’est toujours vanté d’avoir un ADN Barça n’a naturellement pas eu besoin de période d’adaptation mais a dû se réinventer pour séduire son coach. Le contraire est également vrai. C’est un fait, depuis l’arrivée de Fabregas, le Barça a muté, signe que pour Guardiola, Fabregas n’est pas loin d’être indispensable. Avec l’ancien Canonnier, les Blaugranas ont peut-être perdu en contrôle et en possession de balle mais ont nettement gagné en verticalité. A l’aise aussi bien dans le jeu court que dans les petits espaces, Fabregas s’amuse à coller intelligemment des ballons au-dessus des défenseurs adverses pour calmer les ardeurs rivales. Friand de nouvelles variantes capables de déstabiliser et d’embrouiller l’adversaire, Guardiola a également profité de l’arrivée de Cesc pour faire des nouvelles expériences tactiques, comme par exemple remettre au goût du jour le fantasme barcelonais de la défense à trois ou évoluer sans avant-centre de métier. Des folies douces dont Villa et Pedro ont notamment été victimes et qui ont parfois enrayé la belle mécanique blaugrana. Guardiola en est conscient, le Barça avec Fabregas est encore perfectible. Mais pour le coach catalan, le temps va se charger de mettre chaque pièce du puzzle à sa place : « Les fonctions de Cesc dans l’équipe ne sont pas encore claires, mais son désir, son talent et son implication vont rendre les choses plus faciles. On est encore dans une phase où on apprend à se connaître. Il faut encore qu’il assimile certains concepts qui nous sont propres et savoir quand est-ce qu’il doit avancer ou reculer sur le terrain. »

Deux tasses de thé vert par jour
En 2006, suite à l’élimination de l’Espagne par la France en Coupe du monde, Fabregas était en larmes. A l’époque, le pays tout entier s’en était étonné. Cesc n’est pourtant pas un patriote modèle, mais un compétiteur hors pair. Lui qui a ouvert les portes de la Premier league aux Espagnols, qui a été le plus jeune capitaine de l’histoire des Gunners et qui a fait le doublé Euro-Coupe du monde en sélection s’impose désormais le plus grand défi de sa carrière sous le maillot de son cœur fétiche. Répondre aux grandes attentes placées en lui et justifier la confiance que lui ont manifestée dirigeants, entraineurs et coéquipiers. Cesc avait 16 ans quand il a quitté le Barça. Il en a désormais 24 et grâce à son retour aux sources, les potages de sa grand-mère, ses deux tasses de thé vert quotidiennes, les blagues pourries de son ami Piqué et l’ambition qui est la sienne, il est le plus heureux du monde. Pas vrai Arsène ?

Barça-PSG : comme au bon vieux remontant

Par Javier Prieto-Santos

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