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Les dix enseignements de la semaine européenne

Par Kevin Charnay
7 minutes
Les dix enseignements de la semaine européenne

Un mec qui perd la tête en plein match, des buts de folie, des surprises, un Tigre qui renaît, une Ligue Europa qui n'en finit plus de régaler... La semaine européenne a été, comme souvent, bien chargée.

Radamel Falcao est-il enfin, une bonne fois pour toutes, de retour ?

« J’aimerais féliciter Falcao, tous ses efforts ont été récompensés ce soir, c’est un grand buteur et nous allons relancer sa carrière à Monaco, c’est son club. Je n’ai jamais douté, j’ai toujours dit qu’il n’y a pas de miracle, un joueur qui n’a pas joué pendant presque deux ans et demi, il faut lui laisser du temps. » Vadim Vasilyev peut avoir le sourire. Contre le CSKA Moscou, le Colombien a sorti un match taille patron, parachevé par un doublé, dont un enchaînement contrôle frappe croisée qui rappelle la belle époque. Après enfin une préparation complète, la renaissance de Falcao a été retardée par deux petites blessures. Mais comment un doublé en Ligue des champions, six ans après, ne pourrait pas le relancer pour de bon ?


Pep Guardiola aurait-il enfin réussi à remettre en cause ses préceptes ?

Ce mardi soir, Manchester City a frappé un grand coup en renversant le Barça, au terme d’une seconde période de haute volée et grâce à Kevin De Bruyne et İlkay Gündoğan, en grande forme. Pourtant, pendant trente-neuf minutes, à cause d’une contre-attaque terrible menée par Lionel Messi et jusqu’à une bourde énorme de Sergi Roberto, Barcelone semblait au-dessus. Et Pep Guardiola semblait se diriger encore droit dans le mur en s’entêtant à vouloir rivaliser avec les Blaugrana dans le jeu court, chose que les Citizens sont incapables de faire. Sauf qu’en seconde période, City a développé un jeu beaucoup plus direct et vertical, allant à l’encontre des préceptes de base de Pep. Résultat, une victoire éclatante avec une faible possession et des contres assassins. Si Guardiola commence à avoir plus de cordes à son arc, ça va devenir très costaud.


À quand la fin de l’arnaque Dinamo Zagreb ?

Cette semaine, c’était au tour du FC Séville d’avoir le droit à sa promenade de santé contre le Dinamo Zagreb. Dans le groupe H, le match contre les Croates est le rendez-vous attendu par la Juve, l’OL ou Séville, l’occasion de se défouler et de se remettre en confiance. Zéro fonds de jeu, un carton rouge dès la première mi-temps, et une seconde période totalement lâchée, le Dinamo a assuré son statut en se prenant 4-0. Avec aucun point et -12 de différence de buts, les Croates sont sur les mêmes temps de passage que l’année dernière, lorsqu’ils avaient terminé avec trois petits points. La dernière apparition du Dinamo en Ligue des champions avant cela remontait au 7-1 encaissé à domicile contre l’OL. Histoire de parachever l’exercice 2011-2012 avec zéro point et -19 de goal average. Jamais une équipe n’a paru être constamment aussi faible en Ligue des champions, et ne pas avoir à ce point sa place.


Les Foxes ont-ils la meilleure défense de l’histoire de la Ligue des champions ?

Un sauvetage sur la ligne de Christian Fuchs et une parade extraordinaire de Kasper Schmeichel dans les arrêts de jeu. Voilà à quoi tient le titre de meilleure défense d’Europe après quatre journées de Ligue des champions. Car même si Leicester a été au bord de la rupture pendant tout le match, il n’a toujours pas encaissé le moindre but en C1. Une première dans l’histoire de la compétition à ce stade-là. Bon, il faut dire que ni les Danois, ni Bruges, ni le FC Porto ne sont vraiment des foudres de guerre en attaque, mais quand même. Les hommes de Claudio Ranieri continuent de marquer un peu plus l’histoire.

Qu’est-il arrivé à Stefano Sturaro à la 75e minute du match contre Lyon ?

Les premiers symptômes chez les personnes atteintes d’un Alzheimer sont des troubles cognitifs liés aux fonctions instrumentales (modules des gestes, du langage, du calcul, de l’attention visuelle et spatiale…). Et si la perte de balle incroyable de Stefano Sturaro contre l’OL n’avait rien de drôle finalement ? À seulement vingt-trois ans, l’Italien a présenté des symptômes inquiétants pendant l’espace de quelques secondes. Après un contrôle manqué qui se voulait de l’extérieur du pied droit, il a complètement oublié où était le ballon, le cherchant dans tous les sens. Pire, il semblait même tenter de comprendre ce qu’il faisait là, sur une pelouse, avec vingt et un autres mecs qui courent autour de lui, et des milliers d’autres qui crient dans le stade. Terrible.


Qu’y a-t-il de plus doux qu’un but de Mesut Özil ?

Rien, car le classement officiel des choses les plus douces du monde vient de sortir :1 – Le but de la victoire de Mesut Özil contre Ludogorets
2 – La soie3 – La peau de pêche
4 – Les bisous dans le cou5 – Les peluches


Zinédine Zidane a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?

Pour le déplacement en Pologne face au Legia Varsovie, le coach du Real Madrid a décidé d’aligner une équipe ultra-offensive, histoire d’être sûr de plier le match d’entrée. Et ça a bien failli marcher, puisque Gareth Bale a sorti un but de nulle part dès la première minute, et que Benzema n’a pas tardé à lui emboîter le pas. Mais en alignant Morata et Benzema en pointe, avec Ronaldo et Bale sur les ailes, et surtout les créateurs Kroos et Kovačić à la récupération, le déséquilibre a fini par être trop important. Si ZZ a remporté son pari offensif, puisque le Real s’est créé beaucoup d’occasions et a fini par inscrire trois buts, les trous étaient beaucoup trop importants au milieu de terrain. Et sans un vrai récupérateur dans l’entrejeu, il a été très difficile de colmater les brèches, à l’image de la passivité de Kovačić en phase défensive. Un peu trop ambitieux, Zizou.


Thomas Meunier serait-il devenu un vrai modeste ?

Contre le FC Bâle, le latéral droit du PSG a clairement sauvé les meubles en décochant une sublime reprise de volée en pleine lucarne à la dernière minute. Mais pas de quoi faire le malin en zone mixte, où il a préféré la jouer très humble. « Ce qui est à souligner, c’est la passe d’Adrien parce qu’il y avait énormément de monde dans le rectangle et il aurait pu juste la mettre dans les seize mètres et espérer une reprise de la tête ou quelque chose comme ça. Il m’a vu esseulé aux 16m et voilà. J’étais obligé de la tenter » , a-t-il déclaré. Voilà, Thomas Meunier n’est pas juste ce mec qui a comparé ses coéquipiers belges et lui aux Galactiques du Real Madrid, un soir de quarts de finale de l’Euro 2016. Pourtant, il aurait vraiment pu se la raconter.


La Ligue Europa est-elle trop sexy pour le jeudi soir ?

Athletic Bilbao-Genk (5-3), Austria Vienne-Rome (2-4), Anderlecht-Mayence (6-1), Ajax-Celta Vigo (3-2), La Gantoise-Shakhtar Donetsk (3-5). Encore une fois, la Ligue Europa a offert de nombreux matchs aux scénarios rocambolesques, avec notamment un quintuplé d’Aduriz et un doublé de Džeko. Au total, 77 buts ont été inscrits en vingt-quatre matchs. Ajoutez à cela un but incroyable de Moussa Sow et un pétage de câble de Zlatan lors de la défaite de Manchester United sur le terrain du Fenerbahçe, et vous avez un jeudi soir explosif devant votre télé. Mais malheureusement, vous étiez trop occupés à boire des pintes toute la soirée. C’est fini les soirées étudiantes.


Pourquoi l’OGC Nice n’y arrive pas en Coupe d’Europe ?

Comme souvent en C3, l’OGC Nice a déçu contre le Red Bull Salzbourg. Aucune action, aucune intensité, aucun des beaux mouvements collectifs qu’on a eu la chance de voir en Ligue 1, et même un craquage total dans les vingt dernières minutes pour s’incliner 2-0. Du coup, les hommes de Lucien Favre se retrouvent avec seulement trois points en quatre journées, bons derniers de leur poule. Étonnant, quand on voit comme les Aiqlons s’éclatent en Ligue 1, au point d’avoir un petit matelas d’avance en tête du classement du championnat. « Au niveau du rythme, c’était très engagé, dans les allers-retours, dans les pressings, et on a eu de la peine à jouer. Il fallait jouer plus vite, il fallait hausser le rythme. Le premier et le deuxième contrôle n’étaient pas bons et on ne pouvait pas se permettre de faire le troisième parce que ça allait très vite. Leur pressing, qu’ils ont déjà fait au match aller, était terrible » , a expliqué Luvien Favre au micro de beIN Sports. En fait, l’explication, c’est juste que Salzbourg est plus fort que la majorité des clubs de Ligue 1.

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