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Un club de D3 anglaise accusé d’esclavagisme moderne et de discrimination liée à l’âge

L’esclavage a été aboli le 26 juillet 1883 en Angleterre, et pourtant…
Dans le Guardian, on apprend que Pete Reynolds, ancien intendant de Crawley Town, accuse le club d’avoir enfreint la loi sur l’esclavagisme moderne dans le cadre d’une plainte pour licenciement abusif et discrimination liée à l’âge. Dans sa demande déposée auprès du tribunal du travail de Londres, Reynolds allègue que le club lui a demandé de travailler jusqu’à 100 heures par semaine sans rémunération supplémentaire, ce qui l’aurait placé sous le seuil du salaire minimum national.
Une interrogation sur la passivité des instances
Le club, la Football Association (FA) et l’English Football League (EFL) sont cités comme codéfendeurs, le formulaire de réclamation précisant que leur inaction aurait permis à Crawley Town de « l’exploiter ». Le club et les instances dirigeantes doivent répondre d’ici le 11 février. Reynolds accuse également la FA de négligence, soulignant que cette dernière a l’obligation de prévenir les pratiques d’exploitation au sein des clubs partenaires.
Le 27 novembre dernier, Reynolds affirme avoir reçu un appel du responsable des opérations footballistiques de Crawley, lui annonçant que son collègue intendant quittait son poste, et que lui-même devait assumer ces responsabilités sans compensation supplémentaire.
Face à l’impossibilité de réaliser cette charge de travail à 62 ans, il affirme avoir été forcé à démissionner. Il n’a depuis reçu aucune réponse à sa procédure de plainte, si ce n’est son dernier salaire et quelques jours de congés non pris. Crawley conteste les accusations, affirmant que Reynolds a démissionné volontairement. Le club, détenu par un groupe d’investisseurs américains, a proposé une compensation financière à Reynolds, qu’il a rejetée.
BGC