Rome, ville ouverte
Un Lazio-Roma n’est pas un match comme les autres ; il y a toujours un petit quelque chose de différent par rapport aux autres rencontres.
Quoi exactement ? Impossible à dire précisément. Mais toujours cette saveur particulière qui fleure bon l’excitation des grands rendez-vous. Une remarque acerbe par-là, un lieu-commun ressassé par-ci…
Vingt-quatre points de différence séparaient les deux équipes avant le début de la rencontre.
Et au match aller, c’était la Roma qui avait remporté le derby (3-2).
Mercredi soir, le match s’est soldé sur une superbe victoire des Biancocelesti (grâce à un but de Behrami à la dernière minute).
Pourtant, aucun esprit de revanche n’animait la rencontre. Aucune provocation n’était venue émailler la préparation des deux escouades la semaine précédant le choc. Rien de tout ça hier soir à l’Olimpico. Et pour la presse, ce sont bien les tifosi des deux camps qui sortent vrais vainqueurs de ce match.
Pourtant, ledit match s’est disputé comme d’habitude dans un climat particulier.
Cette fois-ci, c’était la mémoire de Gabriele Sandri, tifoso laziale tué sur une aire d’autoroute par un policier il y a peu, qu’on honorait.
Trente minutes avant le coup d’envoi, les supporters de la Roma (basés en Curva Sud) ont arboré devant ceux de la Curva Nord (les Laziali) une banderole sur laquelle était écrit : « Les larmes n’ont pas de couleurs : Gabbo est un des nôtres » .
Au milieu des supporters se trouvait Francesco Totti, l’emblématique capitaine de la Roma. Auparavant, Totti avait déjà déposé devant la Curva laziale une gerbe de fleurs avec Tommaso Rocchi, le capitaine de la Lazio, en mémoire du jeune supporter.
Parce que le foot, c’est aussi ça.
LDC